Le magicien semblait promettre qu'une chose mise en lambeaux pouvait être raccommodée sans couture, que ce qui avait disparu pouvait réapparaître, qu'une poignée de colombes ou de poussière dispersée aux quatre vents pouvait être réunie par un mot, qu'une rose de papier consumée par le feu pouvait refleurir d'un tas de cendres. Mais tout le monde savait bien que ce n'était qu'une illusion. La véritable magie de ce monde brisé résidait dans la faculté qu'avaient les choses qu'il contenait de disparaître, d'être si complètement perdues qu'elles eussent pu ne jamais exister.