Un pays après l'autre, le reste du monde était occupé à alimenter la fournaise, mais alors que les journaux de la ville et les actualités du Trans-Lux étaient remplis de mauvaises augures, de défaites, d'atrocités et d'inquiétudes, le moral général du New-Yorkais ne s'apparentait en rien à un état de siège, un affolement ou une triste résignation au destin, mais évoquait plutôt le contentement d'une femme qui lit en buvant du thé au coin du feu, pelotonnée sur un sofa, les doigts de pied en éventail, tandis qu'une pluie froide tambourine au carreau.