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Citation de Alfaric


Les Tenkin avaient fixé aux murs des bannières sans attrait, de longs drapeaux marqués d’une hache blanche de style tenkin sur fond noir. Comme à Oudorro, des rangées successives de boucliers pendaient du plafond comme des chauves-souris dans une caverne. Une immense cheminée occupait tout un côté de la grande salle, telle un gueule béante et embrasée, dans laquelle se consumait un tronc entier. Sur le sol était étendue une peau de tigre la tête encore entière, marquée par des yeux d’émeraude étincelants et des crocs jaunissants. Un trône de pierre se dressait à l’extrémité de la pièce. La base du siège était fendue, car une liane s’était enroulée autour des pieds et l’ensemble penchait. L’assise était enveloppée d’un empilement épais de peaux de bêtes sur lesquelles siégeait un homme au regard sauvage.
Il avait une chevelure broussailleuse dont les longs épis noirs veinés de blancs jaillissaient dans tous les sens. Des coupures et des brûlures profondes marquaient son visage. Ses yeux étincelants comme des flammes, surmontés d’épais sourcils, passaient vivement d’un point à l’autre, mouvants comme des billes tentant de s’échapper de l’étroit confinement de leurs orbites. Il était torse nu mais portait une veste sophistiquée en petits ossements reliés en tresses. Ses longs doigts jouaient nonchalamment avec une immense hache tachée de sang, posée sur ses genoux.
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