Michel Azama

Jaz :

Au nom de quel regard perdu
Au nom de quel sourire égaré
Au nom de quelle méprise
L'homme au regard de Christ
S'est il cru encouragé à.

Ô la douceur des choses quand on va tout quitter !

Elle dit que personne n'écoute personne et que les paroles restent ainsi suspendues dans les airs à la recherche de leurs correspondants, et que tout est perdu d'avance. Certains répondent à des questions qui ne leur sont pas posées. D'autres entrent en fureur contre des messages chaleureux. A des paroles d'amour, on répond pas des injures. A des appels désespérés, par des fous rires. A ceux qui viennent porter secours, par des menaces - j'ai plusieurs fois eu des larmes aux yeux -, oui, répète-t-elle, personne n'écoute personne. Les paroles même les plus précieuses s'évanouissent dans les airs ou vont se perdre au loin dans les océans.
Page 30