Je rends grâce au gros temps qui trempa mes ferveurs de marcheur.
Au crachin des grèves de Bretagne
Comme au pin s’égouttant dans un brouillard d’automne.
A ces rochers du bout des terres où l’on se risque quand se mêle aux déflagrations d’océan
L’orgueil d’être sous les bourrasques un vivant qui contemple et qui tient
A cette envie qui me prend alors de me dissoudre sans cesser d’être une proue.
A cette ivresse d’écume venue de l’enfance dans les embruns du large
A jamais absorbé avec l’alcool des vents.