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Citation de migdal


Les Cosaques avaient rapidement reparu. En solidifiant les marais, le gel les avait rendus praticables pour leurs petits chevaux et l'incendie des ponts de bois les avait à peine retardés. Leurs bandes galopaient sur les flancs de l'armée.

Oudinot eut affaire à eux dès le 29 novembre. Il avait pris un peu d'avance la veille, mais, requérant des soins réguliers, sa grave blessure l'obligeait à des stations prolongées. Le guerrier aux innombrables cicatrices était alité dans une chaumière à Plechnitsié, à vingt-cinq kilomètres après Zembine, quand le village fut tout à coup parcouru par une nuée de Cosaques. Ils assiégèrent la maison où leurs renseignements situaient un haut gradé de l'armée française.

La petite suite du maréchal, dont son fils, se barricada et se défendit, Oudinot faisant lui-même feu avec ses pistolets par une ouverture. Les attaquants s'éloignèrent, pour revenir aussitôt avec deux canons qui criblèrent de mitraille la maison. Une éclisse arrachée d'une poutre par un tir frappa le maréchal, le blessant à nouveau. L'arrivée d'une centaine de fantassins ralliés par des officiers du 1er corps équilibra le combat, que rompit l'ennemi quand survinrent Junot et ses Westphaliens.

Les sauveteurs trouvèrent dans le village, comme une récompense providentielle, quantité de pommes de terre, de la paille et même du foin, un délice pour leurs chevaux.
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