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Citation de Partemps


Noli me tangere


Un autre aspect du suspect (Descartes) : il imagine par fiction (expérience de pensée).
La plus fameuse est celle du « morceau de cire ». Il le jette au brasier, le dissout
mentalement (en même temps que factuellement, en chauffant sa bougie). Alors il pose
la question philosophique pérenne, celle de l’identité : « la même chose demeure-telle ? » (Deuxième Méditation métaphysique). Réponse : « il faut avouer qu’elle
demeure ».
Cette permanence substantielle (sous les accidents de la vie) est pour ainsi dire
indélogeable. Quelque puissantes que soient la sophistique, la dialectique… et la
poétique, comment traiter avec l’identité (pour ne rien secouer du côté de la
politique…) ? L’opération poétique fait voler l’identité en éclats… : principe de nonidentité. Mais… « l’être » s’ouvrant à l’être-comme (et avec les « proches », si
« éloignés » qu’ils soient) demeure, non sous-jacent. Je est un autre ? Sans doute,
mais… l’être n’est pas imprédicable.
Un autre principe chez Descartes imagine l’étrange fiction d’une sorte de manchon de
néant entourant tout corps. Si aucun corps (aucune chose, dans le parler vulgaire) ne
pouvait venir au contact d’aucune autre (reculant à « l’approche », en quelque sorte,
d’un rien), le visible subsisterait-il ?
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