Section Hölderlin
ARDEUR
la rose de mélancolie
et le vent des soupirs
ont échangé leur neige
pour attiser ce peu d'éclat
devenu larme ou songe
dans les labyrinthes d'un cœur
qui veillait sur sa lampe d'ombre
moment de l'aube
si belle écorchée vive
où se déchire le nuage illuminé
par la blessure d'une étoile
comme une rose de rosée
devenue flamme
– à la fin
une fleur inouïe et pure
s'échappe à la pointe de l'être
et tremble
à la fin
quand s'ouvre
la brûlure de l'esprit
jusqu'aux racines