ce qui tremble et s’échappe
ce qui tremble et s’échappe dans le regard, à la limite du réel, une
clarté qui se dissipe et disparaît au gré des images de l’eau
c’est cela qui se joue dans la tonalité de ses lumières, et s’impose, insis-
tant, comme ces odeurs douces et ces voix disparues dans les chambres
désertes
et c’est là où se prend le rêve, cet écart entre absence et présence, terri-
toire de solitude et d’intense vertige dans l’abrupt de l’instant, où règne
un tremblement de prises d’être et de pertes d’être sans fin
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