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Citation de genou


L’oncle Barnabé devait avoir été un grand liseur, car une des plus vastes pièces était toute garnie de rayons chargés de livres. Cette bibliothèque était bien située, au fond de la maison, loin des annexes, ses fenêtres donnaient sur la campagne et un corridor étroit la précédait ; on pouvait s’y enfermer et s’y isoler à l’aise.
Ces livres, ce n’étaient pas des éditions rares, ni des publications illustrées. La plupart n’étaient même pas reliés et on les avait simplement recouverts d’une chemise de fort papier brun… mais c’étaient indéniablement des livres lus et relus, comme en témoignaient des annotations en marge, des pages « cornées », des taches d’encre, des gouttes de suif sur ceux qui avaient été lus à la chandelle…
Et ainsi cette bibliothèque-là prenait plus qu’une autre une signification, gardait les vestiges d’une âme vivante qui avait médité là et formé peut-être des rêves infinis et magnifiques…
Sur une table, dans un coin se trouvait encore ouvert un périodique bibliographique annonçant les nouveautés et en marge duquel des croix au crayon indiquaient quels livres le brave oncle avait voulu acheter durant ses derniers jours.
— Un beau jour… ou plutôt un jour de pluie, il nous faudra recenser et cataloguer tout cela, dit Françoise.
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