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3.21/5 (sur 7 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) : 1876
Mort(e) : 1943
Biographie :

Michel Epuy (de son vrai nom Louis Vaury) '1876-1943) est un écrivain et traducteur suisse. Auteur d’une vingtaine de titres et de quelques trente-cinq autres en traduction, il fit œuvre de romancier, de conteur, d’écrivain pour la jeunesse et d’éditeur d’anthologies ou de volumes d’œuvres choisies, comme celles de Kipling.

L’auteur d’Anthéa, lauréat d’un des prix les plus impor-tants de la Société des Gens de Lettres de France (le prix « Jean Revel »), a publié de nombreux ouvrages d’un autre genre : Le Sentiment de la Nature, Petite âme, Le Nouvel Homme, etc. Citons encore ses traductions : OEuvres choisies de Rudyard Ki-pling, Anthologie des humoristes anglais et américains, Daph-né de Mme Humphry Ward, Rien que David, de Mme Eleanor H. Porter, et dix autres romans.
Mais là où Michel Epuy semble avoir obtenu le plus franc succès, c’est avec ses romans pour la jeunesse, tels que Petite Princesse, Jacqueline Sylvestre, etc.
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Source : http://www.ebooks-bnr.com/tag/epuy-michel/
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Bibliographie de Michel Epuy   (11)Voir plus

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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Ces Anthéens n’étaient pas laids, mais ils défiaient toute comparaison avec aucun être vivant connu sur la Terre. Poulpes, coraux, étoiles de mer, arbres, papillons, oiseaux, c’était tout cela ensemble, et même c’étaient aussi des hommes
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Toutes les belles œuvres émues et sincères ont le don de faire faire au lecteur un retour sur soi et de lui suggérer une comparaison entre ses sentiments et ceux des personnages de la fiction…
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Dans le train qui me ramenait à Londres, je pris note de
tout ce que j’avais vu et appris à Southend. La journée n’avait
pas été mauvaise pour moi, mon enquête avait fait des pas de
géant et j’étais dans une très heureuse disposition d’esprit. Il
n’était pas probable que la police française ou anglaise eût fait
meilleure besogne. Je me frottai les mains en me disant qu’il ne
me restait plus qu’à découvrir la retraite actuelle de l’assassin.
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Elle monta au grenier… et bientôt en redescendit avec le disque en question. Son titre était en anglais. On y jeta un coup d’œil sans chercher à comprendre, puis on le plaça sur l’instrument.
Un grand silence parut s’établir tout à coup, on ne sait pourquoi, dans la pièce, puis, les premières mesures d’un air de romance s’égrenèrent, et enfin une voix fraîche, adorablement pure, modula les premières notes d’une chanson sentimentale. Minouche s’approcha du gramophone…
Mais alors, on vit Mirabelle tendre les bras, tourner sur elle-même et s’appuyer à l’angle de la table pour ne pas tomber…
Et elle balbutiait :
— C’est la voix de maman… C’est maman qui chantait ce-la… C’est maman… la voix de maman qu’on a prise sur ce disque… Maman !
Tous les assistants se levèrent et vinrent l’embrasser. On devinait que le mystère allait enfin s’éclaircir. Mirabelle se sou-venait assez de la voix de sa mère pour ne pas s’y tromper. Restait à traduire le titre du disque… On discuta : à qui s’adresserait-on pour arriver le plus vite à savoir ?
Mais, pendant ce temps, le vieux chevrier s’était pénible-ment approché et avait pris le disque. Il le considéra longue-ment, le tourna et le retourna, puis il dit :
— Excusez-moi si je n’ai jamais dit que je savais un peu d’anglais. Cela s’apprend tout seul quand on voyage. Eh bien, il y a écrit là-dessus que ce sont deux airs d’opérette chantés par la célèbre actrice Evelyne Martiny.
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D’abord, qu’est-ce que ce coup que vous avez reçu sur la figure ?
— C’est… c’est quelque chose qui m’est tombé dessus, dit la jeune femme toute surprise.
— Ce quelque chose, est-ce la main de votre mari ?
— Non, dit Françoise, ne sachant s’il fallait rire ou rester impassible, c’est un… meuble…
— Je n’ai jamais entendu parler d’un meuble qui ait sauté comme ça à la figure de quelqu’un… Quand c’est une chaise ou une table qu’on cogite, on a un coup à la main ou au poignet, mais pas sur le nez comme ça…
C’est comme ma plus jeune sœur ; elle avait toujours de grandes coupures sur la figure, et elle s’expliquait que sa vais-selle ne pouvait pas se tenir tranquille et lui volait sur la tête… Mais dès que son mari fut bien malade au lit et surtout lorsqu’il fut mort et enterré – le pauvre ! – eh bien ça vaisselle resta bien sage sur le buffet et elle eut une figure toute blanche, comme une chrétienne…
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L’oncle Barnabé devait avoir été un grand liseur, car une des plus vastes pièces était toute garnie de rayons chargés de livres. Cette bibliothèque était bien située, au fond de la maison, loin des annexes, ses fenêtres donnaient sur la campagne et un corridor étroit la précédait ; on pouvait s’y enfermer et s’y isoler à l’aise.
Ces livres, ce n’étaient pas des éditions rares, ni des publications illustrées. La plupart n’étaient même pas reliés et on les avait simplement recouverts d’une chemise de fort papier brun… mais c’étaient indéniablement des livres lus et relus, comme en témoignaient des annotations en marge, des pages « cornées », des taches d’encre, des gouttes de suif sur ceux qui avaient été lus à la chandelle…
Et ainsi cette bibliothèque-là prenait plus qu’une autre une signification, gardait les vestiges d’une âme vivante qui avait médité là et formé peut-être des rêves infinis et magnifiques…
Sur une table, dans un coin se trouvait encore ouvert un périodique bibliographique annonçant les nouveautés et en marge duquel des croix au crayon indiquaient quels livres le brave oncle avait voulu acheter durant ses derniers jours.
— Un beau jour… ou plutôt un jour de pluie, il nous faudra recenser et cataloguer tout cela, dit Françoise.
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— Pour ce qui est de n’être pas au service de votre oncle, je n’en suis pas si sûre… Car si ce chat est ressorti de dessous la terre, votre oncle, le pauvre cher homme, pourrait bien en faire autant, et il ne me surprendrait pas en venant ici tout à l’heure me demander une omelette aux champignons qu’il aimait tant… J’avais presque l’idée de lui en mettre une dans son cercueil…
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« Ma chère Eulalie,
« Je me vois obligé de changer mes plans au dernier moment. Si vous voulez bien aller au petit bois de chêne qui se trouve derrière le jardin à minuit juste la nuit du 13 août, vous trouverez ce que vous cherchez. Depuis la petite porte de sortie de derrière du jardin, comptez droit devant vous neuf troncs d’arbres, puis, à partir du neuvième, comptez-en cinq à votre gauche. Au cinquième, vous verrez un crâne de chat pendu à une branche basse… J’espère qu’il y sera encore. En tous cas creusez immédiatement au-dessous et vous trouverez dans une cassette ce que j’ai toujours eu l’intention de vous laisser.
« Je vous prie par tout ce que vous avez de plus sacré de suivre toutes mes instructions sans faute, et surtout de ne rien dire à personne au monde, sous peine de tout perdre.
« Je regrette d’être obligé de vous causer ce dérangement, mais mon esprit libéré du corps n’a plus les moyens d’action convenables, et c’est difficile d’expliquer cela aux vivants. J’espère que vous ferez un sage usage de cet argent en ne le dé-pensant pas tout en robes comme le font la plupart des femmes.
« En terminant, permettez-moi de vous dire que je suis très heureux ici, au ciel, et surtout que j’y jouis d’une tranquillité beaucoup plus grande qu’à Maison-Rouge. J’y ai retrouvé nombre de bons amis, mais aucun parent excepté ma femme. Je vous dis adieu, étant bien assuré que je ne vous reverrai plus jamais.
« Cordialement vôtre.
« Barnabé JUGE. »
« P.S. – Vos nombreux maris sont tous ici, dans le séjour bienheureux des anciens martyrs. Aucun d’eux ne dit du bien de vous. B. J. »
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Au dehors, il fit des réflexions amères : Comment, sa femme n’était pas satisfaite de l’indépendance que lui procurait son mariage, du beau voyage de noces qu’ils venaient de faire et de la possession d’une belle et grande maison à la campagne !
Il se retourna : une belle et grande maison, vraiment ! Elle l’avait peut-être été ! Mais maintenant ! Un amas confus de constructions de pierre, de briques, de bois, reliées les unes aux autres sans règle et sans art ! Des lambeaux de toits qui pendaient lamentablement dans le vide ! Le plus affreux était la façade avec une haute fenêtre surélevée jusqu’à l’étage supérieur, ses deux œils de bœuf de chaque côté… On eût dit de loin, une face humaine distordue en une hideuse grimace… Toutes ces fe-nêtres nues, sans rideaux, ces volets disloqués, ces mousses sur le toit, cette couleur indéfinissable, terne, grise, qui donnait l’impression de moisi, de décrépit, d’abandonné…
Maison-Rouge ! Avait-elle jamais été peinte en rouge ? On n’eût pu le dire. Quelle désillusion, quand on s’est imaginé un propret cottage au milieu des champs et des bois !
— Pauvre Françoise ! se dit-il. Je la laisserai bien brûler tout ce qu’elle voudra ! Ou bien, nous repartirons demain…
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Après avoir donné libre cours à l’hilarité qui menaçait de l’étouffer, Henri dit tout à coup :
— Enfin, chérie, est-ce vrai que je ressemble à l’oncle Barnabé ?
— Mais en rien ! s’écria Françoise. Tu peux être tranquille ! Et cela me fait penser que je voulais enlever ce portrait…
— Pour le brûler ?
— Non… ce serait vraiment trop irrespectueux, mais rien n’empêche, je pense, de le mettre au grenier…
— Si tu veux… Pouvons-nous l’atteindre en montant sur une chaise ?
Ils montèrent chacun sur une chaise, de part et d’autre de la cheminée.
— Et maintenant, feu mon cher oncle, dit Henri, descends ; on va te mettre au grenier !
La grande photo encadrée se détacha du mur presque sans qu’on l’eût touchée, Henri la retint. Biais Françoise eut la joue éraflée par un coin du cadre.
Henri le retourna alors pour le poser à terre, mais ce faisant, il poussa un cri de surprise.
Collé au dos se trouvait un papier portant une tête de mort grossièrement dessinée à l’encre de chine, et au-dessous se lisait une inscription en grandes lettres capitales :
NE TOUCHEZ PAS MON PORTRAIT !
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