Michel Goury

Si on se limite volontairement au XVIIème siècle, Marseille avait vécu trois épidémies de peste. D'abord celle de 1630 qui, apportée depuis Lyon par les armées du marquis d'Uxelles, frappa sournoisement le sud de la France. Puis en 1649 et 1650, le fléau arriva par la mer, des côtes de Barbarie : 8000 morts. Enfin en 1664, Aix, Marseille et touchées par ce mal appelé "l'ire de Dieu".

Depuis qu'elle fréquente ces pays lointains, la cité [Marseille] a peur et doit se protéger d'un mal contagieux. La peste, en effet, hante de façon endémique les pays du Proche-Orient, Moyenn-Orient et Afrique du Nord. Ce venin, comme l'on dit alors, est le plus acharné des ennemis des hommes.