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Citation de migdal


Lorsque le 20 novembre 1917 Georges Clemenceau, président du Conseil et ministre de la Guerre, se présente devant les députés pour prononcer son discours d'investiture, l'heure est grave. La France est en guerre depuis plus de trois ans et aucune issue victorieuse n'est en vue. Plus d'un million d'hommes, chiffre inouï, ont disparu, tués ou prisonniers. Dix départements et deux autres millions de Français vivent sous l'occupation allemande. La dernière grande opération française, lancée en avril en Champagne par le général Nivelle, a été un désastre, à l'origine d'un profond découragement des soldats et de leur défiance vis-à-vis du commandement. Pendant des semaines, des dizaines de divisions se sont mises en grève, jusqu'à ce que le nouveau général en chef Pétain recrée une confiance qui paraît encore fragile. Les civils sont lassés eux aussi de ces souffrances qui durent. Les grèves se multiplient dans les industries. Les socialistes de la SFIO sont de
plus en plus sensibles à une paix « blanche », retour à la situation d'avant août 1914, et réticents à participer à un gouvernement. Trois ministères sont tombés entre mars et novembre.

1917 est une année noire dans une guerre sombre et 1918 ne s'annonce pas forcément mieux. Certes, les États-Unis ont déclaré la guerre aux Puissances centrales le 6 avril, mais leur armée ne comptera vraiment en France au mieux qu'au printemps 1918, plus probablement à l'été. Surtout, l'allié russe s'effondre. Le pouvoir est aux mains des bolcheviques et l'armée russe se désagrège. Le temps est proche où la Russie quittera la guerre et où toutes les forces de l'Allemagne pourront se retourner contre les Français et les Britanniques.
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