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Citation de Henri-l-oiseleur


La nuit était presque tombée lorsqu'il se gara devant le centre hospitalier, et le premier couloir dans lequel il s'engagea était mal éclairé, les plafonniers devaient être en panne. En tournant à la première intersection sur la droite, il se retrouva face à face avec une vieille femme qui avançait dans sa direction en poussant un déambulateur. Elle avait au moins quatre-vingts ans, ses longs cheveux gris, en désordre, flottaient sur ses épaules, et elle était entièrement nue à l'exception d'une couche souillée, de la merde avait coulé sur sa jambe droite. Au moment où il s'arrêtait, hésitant sur la conduite à tenir, il fut doublé par une infirmière qui avançait à vive allure en poussant un chariot de médicaments. Il n'eut même pas le temps de lui faire un signe, de toute façon elle avait forcément vu la femme, mais elle la croisa sans ralentir son allure. (...) Près de l'entrée principale, un infirmier ou un brancardier, il n'arrivait pas à les distinguer, était enfoncé dans un fauteuil, les yeux rivés sur l'écran de son téléphone portable. "Vous avez vu, il y a quelqu'un ..." dit-il en se sentant complètement idiot. L'autre ne répondit rien, ses doigts continuaient à pianoter sur l'écran tactile, qui émettait de temps en temps un "Plop" léger, ça devait être un jeu vidéo. "Il ne faudrait pas faire quelque chose ?" insista Paul. "J'attends le collègue" répondit l'autre avec agacement, ce qui mettait un terme à la conversation.

p. 228
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