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Citation de migdal


Le mardi 3 août en début d'après-midi, peu après que l'infirmière eut posé sa perfusion, il entama la lecture de Son dernier coup d'archet, plus exactement de la nouvelle éponyme, la dernière du recueil. Immédiatement avant que n'éclate la première guerre mondiale, Sherlock Holmes sortait de sa retraite consacrée à l'apiculture pour servir son pays et mener à bien la capture de l'espion allemand von Bork. Paul médita longuement sur la dernière page, qui ne pouvait pas être considérée comme le testament de Conan Doyle - il avait beaucoup écrit par la suite - mais peut-être comme celui de son personaage le plus illustre.
« Le vent d'Est se lève, Watson !

— Je ne crois pas, Holmes. Il fait très chaud.

— Cher vieux Watson ! Vous êtes le seul point fixe d'une époque changeante. Un vent d'Est se lève néanmoins : un vent comme il n’en a jamais soufflé sur l'Angleterre. Il sera froid et aigre, Watson ; bon nombre d'entre nous n’assisteront pas à son accalmie. Mais c’est toutefois le vent de Dieu ; et une nation plus pure, meilleure, plus forte, surgira à la lumière du soleil quand la tempête aura passé. Mettez en marche, Watson ; il est temps de partir. »

Paul ne croyait nullement que l'Angleterre, pas davantage qu’aucune autre nation européenne, soit sortie renforcée de la première guerre mondiale ; il lui paraissait au contraire évident que cette boucherie stupide était à l'origine de la phase terminale du déclin de l'Europe
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