Au moment où s'ouvre le musée, peut-on dire que l'histoire qu'il raconte est complète et objective ? Certes pas. Un musée n'est pas, ne doit pas être, un livre encyclopédique froidement composé et "bouclé" une fois pour toutes. Il reflète les prédilections, les partis-pris de ceux qui, au cours des générations, l'ont peu à peu composé. Au demeurant, bien des maitres manquent encore, bien des écoles ou des mouvements, notamment dans le domaine étranger, sont à peine évoqués. Parions que l'avenir, riche en surprises, lourd de nouvelles révisions, ne pourra que parfaire, à force de retouches, d'additions - et sans doute de soustractions -, l'image aujourd'hui proposée d'une époque foisonnante et nourrie de stimulantes contradictions.
Magritte René - peintre belge (Lessines, Belgique 1898- Bruxelles 1967)
En 1916, il fréquena l'académie des beaux-arts à Brexelles et après la guerre, il travailla avec Victor Servrancky dans une fabrique de papiers peints. Il découvre De Chiroco en 1922 et participe en 1926 à la Société du Mystère, où se retrouve le groupe de surréalistes belges (Goemans, Nougé, Scutenaire, Lecomte, Souris, Mesens).
Böcklin Arnold, peintre suisse (Bâle 1827 - Fiesole 1901)
De 1845 à 1847, Böcklin fut, à Düsseldorf, l'élève de Johan-Wilhelm Schirmer, dont l'influence marqua les paysage idéalisés qu'il peignit dans sa jeunesse. Après avoir effectué de courts séjours en 1847 à Bruxelles, à Anvers, à Zurich et à Genève (avec Calame) en 1848 à Paris et passé deux années à Bâle, Böcklin part en 1850 pour Rome; là, sous l'influence de Dreber, l'ordonnance de ses compositions devient plus rigoureuses et sa palette s'éclaircit.