La littérature avait dévoré ma vie, l’avait occupée tout entière, mais me l’avait donnée, aussi, agrandie, révélée à elle-même. Création de revues, de journaux, de collections chez de multiples éditeurs, du festival Étonnants Voyageurs, écriture de mes propres livres, tout avait été aimanté par l’idée de la littérature que je portais et de ce qu’elle engageait d’une vision de l’être humain – une idée défendue avec d’autant plus de force que j’avais le sentiment qu’elle était plus vaste que moi, qu’elle m’avait fait, et m’obligeait.