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Critiques de Michel Longuet (4)
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Le divan illustré

C’est très difficile de commenter un livre comme celui-ci… L’auteur nous raconte ses séances de psychanalyse en alternant le bilan de la séance, les commentaires de Madame W. et des croquis que lui ont inspirés ces séances. il s'agit donc d'un roman graphique



Il termine chaque séance par le dessin du divan sur lequel il est allongé, mais ne se rappelle jamais vraiment comment est le divan en question, s’il a des pieds ou non, comment sont les rayures, combien il en a et s’il n’y aurait pas une couverture, jamais la même ce qui expliquerait sa mémoire défectueuse. Mais, est-ce qu’on regarde vraiment le divan sur lequel on s’allonge chez le psy ? Il s’écoule peut de temps avant de s’y allonger et on a tendance à s’y précipiter pour commencer la séance et parler de son petit moi.



Bien-sûr, il va nous raconter son enfance, ses parents, la famille en général, la guerre, la résistance, les comportements de chacun à cette période et comme toujours il y aura un cadavre dans le placard… son père est-il bien son père ? Sa mère ne serait-elle pas incestueuse ? Qu’en est-il de sa sexualité ?



Le divan a-t-il des pieds ? La question revient… pieds… phallus… prendre son pied ?



J’ai beaucoup aimé ses errances, ses questionnements sur la sexualité, il tâtonne, et deux scènes sont hilarantes : la colère vis-à-vis de Michel Serrault à propos de la cage aux folles bien sûr, car il ne s’identifie pas à Zaza Napoli, ce n’est pas parce qu’on est homosexuel qu’on aime se travestir.



L’épisode de la mouche (le thème de la mouche revient plusieurs fois) avec toutes les allusions qu’on peut trouver : mouche, mouchard, espion (dans les Renseignements) avec des dessins superbes. Mais aussi, allusion au film « La mouche » : Cette histoire de mari transformé en mouche (ou plutôt en demi-mouche) permet à Madame Delambre de se faire passer pour folle. Et le spectateur finit peu à peu par admettre qu’elle est une victime. Or, il n’en est rien. P 136



Quand aux dessins, (croquis conviendrait mieux), ils sont très suggestifs, sur le plan sexuel avec les touche-pipi avec les cousins, parfois scabreux même, scatologiques (ce qui n’est pas trop ma tasse de thé).



Il y est beaucoup questions de cochons, au propre et au figuré (son père est éleveur). Il y a de la violence dans certains dessins, violence qui illustre tous les tourments présents et passés de l’analysé, l’analysant… brefs tous les monstres qui peuvent hanter tout un chacun.



Et toujours dans les monstres, la mouche, par contre, est superbe, dans les détails et l’homme-mouche (demi-mouche) aussi.



Donc, avis mitigé. Je me suis amusée avec les « libres associations » chères au jargon psychanalytique, mais je n’ai pas trop accroché avec les croquis. C’est néanmoins un excellent travail de la part de l’auteur, car l’exercice n’était pas évident.



Le livre est très beau, on dirait en fait en carnet de croquis et je remercie Babelio et les éditions Les impressions nouvelles qui m'ont permis de découvrir un auteur plein de talent



Il m'est difficile de mettre une note car j'ai aimé moyennement mais c'est du très bon travail...
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Le divan illustré

M. est averti lorsqu’il entre en psychanalyse chez madame W. La famille est une forteresse où il se passe des choses abominables. A.B.O.M.I.N.A.B.L.E.



Elle ne va pas être déçue avec la famille L.



Une famille détestée dans son quartier. Le père a beaucoup fait commerce avec l’occupant dans les années quarante, la mère assure à M. qu’il était le bébé le plus laid qu’elle n’ait jamais vu, un frère et des cousins pour partager des vacances et des activités sado-maso. M n’est jamais là où il faut, jamais à sa place, alors sa vie devient une course effrénée pour chasser les fantômes et se débarrasser des cadavres qui hantent sa psyché et les placards familiaux.



Michel Longuet se confie, c’est brutale, intime, impudique et pourtant universelle. Son « Divan illustré » est un formidable manifeste pour l’analyse Freudienne. Mère castratrice, père tout puissant et humiliant, sexualité mal assumée, personnalité fracturée, son roman devient une introduction à la psychanalyse dessinée, et le transfert qui s’opère sur le lecteur est troublant, forcément troublant...




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le divan illustré

Tout d'abord je remercie vivement Babelio et son opération "masse critique" qui m'a donnée la chance de recevoir ce livre et plus encore de le dévorer...



« Le divan illustré » est un savoureux roman tant par sa forme, alternance de mots et de graphisme, que par cette autodérision salvatrice qui le parcourt. En 1993 Michel Longuet, illustrateur et réalisateur a commencé à tenir un journal intime, composé de consignes de faits et de réflexions illustrées de dessins, appuyés de courts textes. C’est tout naturellement qu’il recompose ici cette structure littéraire particulière où nous allons, jour après jour, le suivre, dans ses séances commencées en 2001, chez Madame W, sa psy. Sur ce divan maintes fois dessiné (mais est-il réellement doté de pieds ?), il déroule le tapis de sa vie, tantôt l’effleurant, tantôt le secouant, d’où s’échappent des particules de souvenirs épars qui épinglent tour à tour famille, connaissances, amants… c’est bien connu, l’enfer c’est les autres qu’il faut prendre ici dans le sens purement Sartrien où le rapport à l’autre est vicié et tordu, puisque l’œil d’autrui a contribué à construire sa propre image. Et c’est là où le roman est particulièrement bien échafaudé (chaque élément ayant une fonction narrative). Derrière la truculence de mots, l’ardeur du trait de crayon, des souvenirs de films (le chapitre sur « La mouche » de 1957 est délectable) ou de rêves, le trouble s’exprime. C’est sous cette apparence anodine que se construit sa démarche d’analyse. « Comment s’occupe t-il de lui » ? Cette question fondamentale de Madame W révèle le malaise. Homosexualité (à moitié assumée, n’est pas Zaza Napoli qui veut cf appendice Michel Serrault…), un père au passé trouble un poil facho, un poil homophobe, une mère véritable mégère apostasiée de l’amour… tout remonte… tout se dessine… et retrace un parcours, son parcours. La lecture est amusée et avide tant ces quelques moments volés sont bien croqués. « Le divan illustré » m’est assurément un coup de cœur que n’aurait pas renié un Italo Calvino et qui trouvera une bonne place dans la bibliothèque entre « Dieu, Shakespeare et moi » de Woody Allen « Comment voyager avec un saumon » d’Umberto Eco.
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Le divan illustré

Ce livre m'a été proposé dans le cadre d'une opération de « Masse Critique ». Avant de livrer mes impressions, je tenais à remercier Babelio, ainsi que la maison d'édition « Les impressions nouvelles » qui m'ont permis cette lecture.

Dès lors où j'ai extrait l'enveloppe de la boite aux lettres, j'ai été saisie comme d'une urgence à l'ouvrir, pour découvrir ce que le livre révèlerait sur les pleins et les déliés d'une psychanalyse.

Je n'ai pas été déçue !

Il faut dire que Michel Longuet (auteur de l'ouvrage et patient analysé) détenait de nombreux atouts pour nous offrir un prototype du genre : une histoire familiale où des relents de collaboration flirtaient allègrement avec des ascendances homosexuelles refoulées, mais néanmoins réelles, rehaussée d'un soupçon d'inceste et d'infidélité.

Le roman débute avec la première séance du samedi 29 septembre 2001. Systématiquement, après chaque consultation au cabinet de Madame W., Michel Longuet consignera sur son journal intime ce qu'il en a retenu, ce qui lui reste de cet échange sur le divan.

L'originalité de ses comptes-rendus est que les mots sont agrémentés de croquis, de schémas qui soutiennent et éclairent de manière astucieuse les propos découverts. Tantôt j'ai été bluffée par l'humour de l'auteur, tantôt larguée dans les dédales de l'inconscient révélé, jusqu'à parfois être choquée de certains comportements dévoilés, mais toujours admirative de cette volonté de ne rien occulter pour permettre au lecteur de saisir toutes les subtilités d'une telle investigation.

Malgré toutes ses sensations éprouvées à la lecture du Divan illustré, au-delà du malaise ressenti lors de certaines évocations d'images relatives à cette tumultueuse histoire familiale, je remercie l'auteur de nous avoir confié son expérience et surtout de nous avoir livré les clés pour en saisir les multiples subtilités.





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