De même il est presque impossible d'avouer que l'on a le vert pour couleur préférée sans être aussitôt assimilé à un défenseur de l'environnement, des énergies naturelles, de l'agriculture biologique, voire à un authentique militant écologiste. Tout un courant de pensée semble avoir confisqué l'usage et la symbolique du vert. Celui-ci n'est plus tant une couleur qu'une idéologie. Il y a quelques décennies, c'était le rouge qui était prisonnier d'une symbolique trop forte. Dire qu'on aimait le rouge, c'était aussitôt être catalogué "communiste". Aujourd'hui c'est le vert qui est victime de telles assimilations rapides et réductrices. [Le vert aujourd'hui, p.218]