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Citation de Poccampe


Oui, j'écris ton histoire. Et celle des tiens. Des miens désormais. Parce que tu m'as dit sans rancoeurs ni haines le terrible des petites vies de rien, et de leurs théâtres intimes, que les mots sont de la chair, qu'il suffit de les écouter battre, bien au ras des émotions simples, et qu'ainsi tu m'as fait comprendre le métier d'écrire. Parce que avec du vif, sincère, sans fard, sans frime, ta vie dans tes paumes ouvertes, tu m'as dit aussi l'humanité nue. Pas l'idéale, celle des religions et des philosophies, ni la créature politique, mais celle qui a mal aux dents, qui essaie d'aimer à grande douleur et immenses espoir, malgré son gros nez, malgré la maladie, les préjugés, malgré les gloires savoureues et les bravos, la ballotée d'histoire, l'oubliée des guerres et des destinées jolies, la minuscule, celle qui trahit et tue, et celle qui a peur, l'innocente et l'héroïque ordinaire, celle qui veut enfermer l'univers dans son poing fermé et ne peut y tenir un papillon. Tu n'es plus, Max, tu as rejoint Luz et Amparo, et Gérard Philipe, quelque part dans le grand néant. mais je sais désormais le mal délicieux de Chimène des bas fonds, de Rodrigue des beaux quartiers, et que l'histoire de nous autres, hommes de peu, n'est que le malentendu d'un baiser attendu et jamais réclamé.
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