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Citation de Partemps


Les grands traits de la vie intérieure reproduits de siècle en siècle depuis Philon, Plotin et saint Augustin furent reformulés par Hugues de Saint-Victor . La voie part de la considération, recherche contradictoire, regard porté autour, sur le monde, sur moi et sur Dieu, puis atteint la contemplation, conception assurée et non douloureuse de la vérité. La contemplation est faite d’assentiment (consensus) : quand Gould joue, une sorte de oui ne cesse de s’ouvrir, de croître. Assentiment d’autant plus tendu que son objet se cache, d’autant plus fort qu’il s’élève d’un ressentiment pleinement mûri. Gould avait gagné la liberté de n’aimer pas (Mozart, les romantiques, le piano de pianistes) et cela lui donnait une grande intensité légère dans ses attachements (Gibbons, Strauss, les formes fuguées). Enfin, vient l’extase. L’âme se sépare du corps, et advient alors une sorte de regard sans yeux. L’âme est emportée (rapitur) jusqu’à la jouissance de Dieu.
Le premier stade de la contemplation est la meditatio. De Saint-Victor, qui aime les formules ternaires, la définit comme une « réflexion insistante qui explore le mode, la cause et la raison de toutes choses. Le mode : ce qu’elle est ; la cause : pourquoi elle est ; la raison : comment elle est ».
Il y a trois genres de méditation : sur les créatures, sur l’Ecriture, sur les moeurs. La première naît de l’admiration, la deuxième de la lecture, la troisième de la circonspection. Pour Gould, la meditatio in creaturis et la meditation in moribus furent sans doute douloureuses. »
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