Les profanes s'imaginent qu'écrire et dire expriment une activité identique. On se mettrait à écrire parce qu'on a quelque chose à dire. Rien n'est plus faux. Il arrive, et plus souvent qu'on ne le pense, qu'il faille des années à un écrivain pour entrevoir ce qu'il aspire à dire ; et s'il le dit, c'est, plus souvent encore, à son insu.