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Citation de fbalestas


Ces années-là, soirées d’été chez ses grands-parents semblaient faire partie, pour Maurizio, d’un cycle éternel ; fort de cette certitude infondée, il se lançait à perdre haleine avec ses copains dans des parties de cache-cache et des courses effrénées avant de regagner le devant des portes où les vieillards, assis sur leurs petites chaises en paille, dévidaient des récits jusqu’au milieu de la nuit.
Les histoires de fantômes avaient beaucoup de sucés dans la via Messina, notamment grâce à madame Rosina, la grand-mère de Giulio, spécialisée dans les aventures des âmes en peine. Les enfants abandonnaient leurs jeux pour mieux les écouter : Giulio et Maurizio s’asseyaient sur le seuil, tandis que Franco Spanu – surnommé Conc’e bagna en raison de ses cheveux roux – appuyait, l’air de rien, la tête contre le montant de la fenêtre de la maison d’en face, à laquelle Antonellina Lasiu se penchait chaque soir dans le même but. Les petits grimpaient sur les genoux des vieillards, tandis que les rejetons des continentaux, différents d’année en année, se tenaient debout, hésitants, dissimulant leur présence. D’autres arrivaient des rues voisines et s’asseyaient où ils le pouvaient, avides de ces histoires.
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