Chemins est un mot magique. Il y a dans ce qu’il suggère tant de possibles. Il m’évoque, en écrivant ces pages, celui qui reliait la maison du petit étang à la route qui montait au village, tous deux tant de fois parcourus. Je peux encore me réciter les tournants qui le jalonnaient, les deux fermes devant lesquelles il fallait passer, provoquant chaque fois aboiements des chiens et cris des oies. Je sais le parfum des prés humides, les buissons noirs de mûres, l’odeur de lait caillé des vaches.