Je me suis souvenue de ces moments où les corps et les visages figés dans une compassion réelle ou feinte pour soutenir le chagrin des proches du mort donnent à ces instants cérémonieux quelque chose d’artificiel, de presque faux, parfois. Mais je me suis souvenue de larmes versées en chœur, de corps rapprochés, de silences émus et profonds où les vies complices ne sont plus qu’un souffle, qu’un hoquet, une dérisoire et bouleversante tentative de résistance au vide.