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Citation de Cielvariable


Il faisait un froid glacial, ce matin-là, et j’avais hâte d’arriver à l’école. En entrant, j’ai vu qu’il y avait un attroupement dans le coin des cases. En fait, plus j’avançais, plus j’avais l’impression que cet attroupement n’était pas seulement dans le coin des cases, mais dans le coin de ma case. J’ai pressé le pas, inquiet sans trop savoir pourquoi. Je me suis frayé un chemin entre les curieux, et je suis arrivé au premier rang au moment où le concierge faisait sauter mon cadenas.
En général, je suis un gars plutôt calme. Là, pourtant, je n’ai pas pu m’empêcher de crier :
«Hé! qu’est-ce qui vous prend de scier les cadenas des gens sans permission?»
M. Couture a à peine levé les yeux sur moi.
«C’est à toi, ce cadenas-là, le jeune? Ça t’apprendra à mettre des cadenas sur des cases qui ne t’appartiennent pas.» J’ai commencé à protester.
«Comment ça, des...»
Mais je me suis interrompu, la bouche grande ouverte. C’était vrai. Cette caselà ne m’appartenait pas. Je me l’étais appropriée quand le grand Desrosiers avait lâché l’école, un peu avant Noël.
J’ai tenté de me reprendre.
«Mais...»
Au même instant, une fille que je n’avais jamais vue m’a brandi un papier sous le nez.
«Case 2835, section bleue. À partir d’aujourd’hui, elle m’appartient. Est-ce que c’est clair?»
C’était très clair. Comme il était clair que la fille en question était du genre pas commode.
«OK, OK, je te la laisse, ta case.»
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