Truphémus peint des personnages à contre-jour dans des intérieurs de cafés où nous apercevons, au-delà des vitres, la ville enveloppée de camaïeux de gris. Il nous suggère des instants suspendus où l'on entend les murmures de la vie urbaine. [ Sylvie Carlier / p. 16 ]
Je dis que Truphémus est un poète-peintre, qu'il écrit des images, qu'il peint des sons, qu'il nous murmure une confidence qui est lui-même, que sa peinture a une voix qu'on ne peut pas ne pas entendre. - Louis Calaferte.
Le thème du café, en particulier, a servi l'intimisme de Truphémus et ses brouillons de lumière. Sa discrétion aussi y a trouvé son compte dans les solitudes attablées reliées ensemble par un métier qui les façonne de la même matière, des mêmes épaisseurs, des mêmes grisailles travaillées d'irisations, des mêmes couleurs sourdes piquées de quelques acidités. Des personnages juxtaposés fraternisent à travers la buée des vitres qui estompe l'extérieur et dans l'air du dedans troublé par les sillages de La Belle servante [**tableau ]. Nul mieux que lui n'a dit le compagnonnage de tanières des bistrots d'hiver. (p. 13 / Jean-Jacques Lerrant , critique d'art)
L'histoire de Jacques Truphémus s'emmêle à celle de Lyon. Les connivences sont évidentes de son art avec une ville qui a toujours inspiré des solitudes, des rêveries et proposé à ceux qui l'aiment sa lumière de ciel mouillé. [ Jean-Jacques Lerrant, p. 12 ]