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Michèle Naturel (Autre)Jean-Jacques Lerrant (Autre)Sylvie Carlier (Autre)
EAN : 9782912184436
144 pages
Lancosme Editeur (01/02/2008)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
L'art de Truphemus se signale d'abord par sa probité extrême. Rien dans son long et patient développement au cours des années qui fasse appel au tapageur des modes, ni à la supercherie des fausses originalités. Par sa dignité et sa discrétion, autant que par sa qualité, c'est ici un homme qui se met en question et le produit de son talent est inséparable de sa personnalité, cette singulière osmose étant l'apanage des plus grands.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Jacques Truphémus [1922-2017 ]- Peintre de l'Intime...

Un temps de travail et de détente à la médiathèque m'a fait fouiner , en ce dimanche hivernal, dans le secteur « Beaux-Arts »…, j'ai revisité avec plaisir les oeuvres de l'artiste, Jacques Truphémus…grâce à un catalogue d'exposition, manifestation ayant eu lieu entre le 29 février et le 4 mai 2008 au Couvent des Cordeliers de Châteauroux…

Un style que je trouve unique… comme si ses oeuvres étaient perçues à travers une nappe de brume…ou derrière des vitres embuées… Ce dont je me souvenais plus du tout, c'est son intérêt intense pour les cafés et leurs habitués, êtres plus ou moins solitaires … Ambiance picturale … savourée doublement ,de façon étrange, en ces temps brouillés où tous nos « cafés » sont fermés, par consigne sanitaire !!

« le thème du café, en particulier, a servi l'intimisme de Truphémus et ses brouillons de lumière. Sa discrétion aussi y a trouvé son compte dans les solitudes attablées reliées ensemble par un métier qui les façonne de la même matière, des mêmes épaisseurs, des mêmes grisailles travaillées d'irisations, des mêmes couleurs sourdes piquées de quelques acidités. Des personnages juxtaposés fraternisent à travers la buée des vitres qui estompe l'extérieur et dans l'air du dedans troublé par les sillages de la Belle servante [**tableau ]. Nul mieux que lui n'a dit le compagnonnage de tanières des bistrots d'hiver. (p. 13 / Jean-Jacques Lerrant , critique d'art)”
Et quelle ne fût ma surprise en découvrant parmi ses admirateurs : l'écrivain, Louis Calaferte, qui a d'ailleurs rédigé en 1974, un autre catalogue d'exposition pour son ami peintre [pour la Galerie Kriegel, à Paris…]
Parmi les toiles présentées dans cette publication : les suivantes ont ma préférence , sans oublier ses dessins, également fort appréciés :

- La Sieste sous la tonnelle [2007 ]
- A travers la vitre d'un café [1990 ]
- La fin du jour [ 1982 ]
- Café de gare la nuit [1982 ]
- La Belle servante [1980 ]
- Solitude [1976] *** silhouette assise seule dans un café, dans les gris-bleutés.
- Vieux couples dans un café [1978 ]
- La Lecture [1977]
- La solitude [1974 ]
- La Passante de la passerelle St Georges [1988 ]
- Parc de châtaigniers au Vigan 1990 / dessin ]
- Banc public [Dessin / trois personnages assis de dos…]
- Aimée les mains derrière la tête [Dessin / 1992 ]
- La Lecture devant la fenêtre [Pastel / 1998 ]
- La Lecture sous la lampe [Pastel / 1995 ]
- Aimée à la chaise longue [Pastel / 1999]

In-fine, repères biographiques et photographies du peintre.

Un parenthèse pour compléter et prolonger cette chronique ,en mêlant Peinture et Littérature ! ...
Je reviens à cette rencontre de Truphémus et de Calaferte. Ce dernier eut une relation très suivie avec l'artiste, allait souvent lui rendre visite dans son atelier… Jacques Truphémus illustrera d'ailleurs quelques uns de ses livres…Poursuivant mes recherches, je découvre avec surprise que parallèlement à l'écriture , Louis Calaferte a consacré un large temps à une oeuvre graphique personnelle .

« Je dis que Truphémus est un poète-peintre, qu'il écrit des images, qu'il peint des sons, qu'il nous murmure une confidence qui est lui-même, que sa peinture a une voix qu'on ne peut pas ne pas entendre. -
Louis Calaferte. »

Une intéressante re-découverte d'un artiste, dont j'avais quelque peu oublié le parcours…Son nom m'était resté familier.Dans un même élan, l'envie de relire le parcours étonnant de Louis Calaferte…d'autres envies de relectures ou de lectures toujours reportées, dont son sulfureux « Septentrion »… ! Dans un premier temps, je viens de réserver à la médiathèque, son livre d'entretiens avec Pierre Drachline, pour France Culture, en 1988 (publié en 1997), « Choses dites »
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Truphémus peint des personnages à contre-jour dans des intérieurs de cafés où nous apercevons, au-delà des vitres, la ville enveloppée de camaïeux de gris. Il nous suggère des instants suspendus où l'on entend les murmures de la vie urbaine. [ Sylvie Carlier / p. 16 ]
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Le thème du café, en particulier, a servi l'intimisme de Truphémus et ses brouillons de lumière. Sa discrétion aussi y a trouvé son compte dans les solitudes attablées reliées ensemble par un métier qui les façonne de la même matière, des mêmes épaisseurs, des mêmes grisailles travaillées d'irisations, des mêmes couleurs sourdes piquées de quelques acidités. Des personnages juxtaposés fraternisent à travers la buée des vitres qui estompe l'extérieur et dans l'air du dedans troublé par les sillages de La Belle servante [**tableau ]. Nul mieux que lui n'a dit le compagnonnage de tanières des bistrots d'hiver. (p. 13 / Jean-Jacques Lerrant , critique d'art)
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Je dis que Truphémus est un poète-peintre, qu'il écrit des images, qu'il peint des sons, qu'il nous murmure une confidence qui est lui-même, que sa peinture a une voix qu'on ne peut pas ne pas entendre. - Louis Calaferte.
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L'histoire de Jacques Truphémus s'emmêle à celle de Lyon. Les connivences sont évidentes de son art avec une ville qui a toujours inspiré des solitudes, des rêveries et proposé à ceux qui l'aiment sa lumière de ciel mouillé. [ Jean-Jacques Lerrant, p. 12 ]
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