C'était à l'époque du premier arrêt maladie de mon père, quand je me suis mis à fermer moi-même les volets, le soir. Période - je ne m'en rends compte qu'aujourd'hui, avec le recul des années - étrange et fébrile, durant laquelle je savais inconsciemment que quelque chose de grave était en marche, dont personne ne me parlait, et dont je n'avais d'ailleurs pas du tout envie que l'on me parle, bien trop agrippé à l'égocentrisme de l'enfance. Pourtant, je ne pouvais manquer de m'apercevoir que ma mère était nerveuse et tendue.
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