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Critiques de Mike Del Mundo (16)
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The savage sword of Conan, tome 1 : Le cult..

En quatrième de couverture, on nous promet une "aventure du Cimmérien haute en couleur, bourrée d'action et magnifiquement illustrée".

Alors on a bien notre Cimmérien favori dans une aventure digne de ce qu'on connait de lui sauf qu'il manque le souffle épique que Robert E Howard avait insufflé à son héros. Il y a effectivement plein d'action comme on l'aime sauf qu'il y en a tellement qu'on a l'impression qu'il n'y a que cela et que l'intrigue passe à la trappe. On a là une histoire qui ne restera pas dans les mémoires même si on pourra lui reconnaître une certaine forme d'exotisme, une bonne réalisation et une présence quasi iconique du barbare. Mais c'est bien tout. On passera largement sur tous les autres personnages fort peu développés, si ce n'est inexistants. Le terrible sorcier Koga Thun brille par son inefficacité et son culte est tout juste cité. Dommage car il y avait de la bonne matière avec ces hommes serpents ..! Et puis c'est quoi cette histoire de troisième oeil bordel! !?...

Je n'ai pas apprécié particulièrement les graphismes. Conan est bien dessiné, les angles rugueux de son visage et de sa morphologie se prêtent bien a son tempérament et son aspect félin est bien rendu mais je pense que les graphismes sont mieux mis en valeur dans la version noire et blanc, que je n'ai pas. De mon avis, la couleur alourdit le tout...

J'ai voulu tenter l'expérience Conan à travers cette publication de Panini comics. Je suis loin d'être convaincu. Si vous voulez du Savage Sword of Conan, préférez plutôt les éditions Semic du barbare, en noir et blanc, avec des auteurs tels que Roy Thomas, Buscema ou Ernie Chan... Ça a quand même autrement plus de gueule!
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Elektra all new Marvel now, tome 1

Elektra est un personnage de Marvel que j'aime beaucoup. Elle m'a toujours fascinée de par ses compétences, son apparence et son mystérieux et difficile passé. J'ai lu quelques autres comics sur elle mais rien de transcendant, ça ne m'avait pas spécialement plu. Mais en voyant cette nouvelle saga à la bibliothèque, j'ai craqué, surtout que si jamais je n'appréciais pas plus que ça, je n'aurais que deux tomes à lire puisqu'il s'agit d'un diptyque. Ce premier tome regroupe donc les épisodes 1 à 5 d'Elektra parus en 2014. Le second comprendra les épisodes 6 à 11.



#Spoilers

Elektra quémande un contrat comme pour fuir son passé et accomplir son destin d'assassin. Sa cible sera Cape Crow. Un autre assassin très doué qui a trahi la Guilde des Assassins en en tuant bon nombre pour tout s'accaparer. Sa tête est donc mise à prix. Beaucoup sont sur le coup pour l'appât du gain mais cela pourrait être encore plus intéressant pour Elektra si jamais elle arrivait à le capturer vivant. Il y a notamment un autre être sur le coup, Lèvres Ensanglantées, quelqu'un portant un masque et une tête de fauve sur le crâne, affublé comme un sauvage sanguinaire. Quelqu'un qui aime à "dévorer" pour être plus fort, pour acquérir certaines capacités appartenant à ses proies, ce qui ne le rend plus du tout humain.

Tous deux se rendent tout d'abord sur une île aux monstres, un ancien repaire de Cape Crow. Une île très mortelle et inhospitalière. Deux autres assassins sont aussi sur l'affaire: Long-Couteau et Lady Bullseye. Mais Elektra ne les laissera pas avoir la prime et elle va mettre ses talents au combat en avant. Elle va également tomber sur le fils de Cape Crow, Kento, lui-même à sa recherche (c'est même lui qui a lancé l'avis de recherche), elle apprend donc qu'il n'y aura pas de réelle récompense à la clé mais Elektra sait toujours obtenir ce qu'elle veut des autres d'une façon ou d'une autre.

Lèvres ensanglantées est remonté jusqu'à la piste d'Elektra, qui le fascine énormément et il est bien déterminé à la "goûter", à absorber ses souvenirs tout comme ceux de Cape Crow.

Notre héroïne et Kento se rendent en Chine, dans une cité engloutie sous les eaux, dernière demeure du meurtrier qui a une signification particulière pour lui. Seulement l'ennemi les aura suivi et s'ensuit le combat Elektra/Lèvres ensanglantées avant qu'ils ne soient assaillis en même temps par leurs douloureux souvenirs. Leur combat va se poursuivre dans les airs, puis en plein Arctique. Et ils tombent sur lui. Cape Crow. Qui n'a rien perdu de sa superbe. Les combats s'engagent entre les trois à tour de rôle. Elektra donne à son adversaire ce qu'il voulait d'elle ce qui causera sa perte; quant à Cape Crow, elle l'aidera lui et son fils, au risque de se mettre à dos la Guilde des Assassins. Mais elle est prête à les recevoir... tous autant qu'ils sont. Y compris la Lady Bullseye qui veut se venger d'elle.



ça se lit extrêmement vite, c'était bien sympathique mais le scénario ne m'a pas passionné non plus; je trouve que ce sont les illustrations qui font tout dans l’œuvre, elles valent vraiment le coup d’œil.



Les illustrations sont juste... waouh! Je suis bouche bée devant tant de beauté, de maturité. Le trait de crayon de Del Mundo est vraiment très spécial mais sublime et original. Pour les couleurs choisies, le rendu est incroyable, cela donne une toute nouvelle dimension à ce comics. C'est très adulte, délicat à souhait, alors que c'est un univers très sombre à la base. Il y a comme une espèce de grains sur les planches et c'est très brut. C'est un tableau vivant, beau à regarder, à "décortiquer".



Dans ce premier tome, on suit deux personnages: Elektra et Lèvres ensanglantées. On a donc deux points de vue différents, deux modes de pensées différents et ça m'a bien plu d'être dans deux subconscients.



Je me risquerais à lire le second et dernier tome, car ça fait bien passer le temps. C'est un plaisir visuel et aussi parce que j'ai quand même envie de connaître la suite.
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Thor, tome 3 : War's End

Ce tome fait suite à Thor Vol. 2: Road to War of the Realms (épisodes 7 à 11) qu'il faut avoir lu avant. Pour partie, il se déroule concomitamment à War of the Realms. Il contient les épisodes 12 à 16 initialement parus en 2019, écrits par Jason Aaron. Mike del Mundo a dessiné, encré et mis en couleurs les épisodes 12, 13, 15 et 16, avec l'aide de Marco d'Alfonso pour les épisodes 13, 15 et 16. L'épisode 14 a été dessiné et encré par Scott Hepburn et mis en couleurs par Matthew Wilson.



Épisode 12 - Loki reprend conscience dans un endroit dévasté avec des cadavres devant lui, sans reconnaître le lieu. Il s'agit des marais au sud de Svartalfheim. Il se rappelle le premier jour où il s'est senti vivre. Il se cachait dans un donjon d'Asgard après avoir joué un tour à sa façon et dans les ténèbres il avait trouvé un individu à moitié mort dans une cellule : Eldred, celui qui lui a appris la magie, le premier homme qu'il a tué. En contemplant les cadavres, il espère ne pas avoir été la cause de ce carnage. Surgit un individu casqué qu'il lui indique qu'il est lui le responsable. Il reconnaît que le guerrier qui se tient devant lui n'est autre lui-même beaucoup plus jeune et qu'il se trouve sur un des champs de bataille de la quarante-troisième guerre des Trolls. Soudain déboule un elfe noir encore enfant chargé de ramasser les cadavres : Loki l'identifie comme étant Malekith. Il se rend compte que dans sa jeunesse il a provoqué cette guerre qui a marqué Malekith d'une empreinte durable. Épisode 13 - Cul Borson, le frère d'Odin, le dieu de la peur, se trouve dans une mine de diamants sur Svartalfheim. Il a pris une bonne quantité de diamants car ils sont explosifs et il compte s'en servir pour détruire le Bifrost Noir utilisé par Malekith et ses armées pour se déplacer. Il se souvient de son enfance, de la manière dont il tourmentait son frère Odin, et de comment il s'est retrouvé emprisonné pendant des siècles. Il a décidé d'essayer de se racheter : il se retrouve à aider un groupe de jeunes elfes noirs qui avaient été condamnés aux travaux à la mine.



Épisode 14 - Il y a des siècles de cela, le jeune Thor se trouve dans le hall des armes d'Asgard et il essaye de soulever en vain le marteau Mjolnir. Il voit soudain surgir un groupe de drôles de gugusses qui lui assurent qu'ils sont envoyés par lui-même dans le futur. Il se laisse convaincre de les suivre dans cette aventure car ils sont accompagnés de Toothgrinder. Épisodes 15 - La guerre des Royaumes a été gagnée. Odin s'agenouille respectueusement devant son fils. Jane Foster explique à Freyja ce qui lui est arrivé en lui montrant sa main qui luit. Sif s'occupe de Sindr. Balder et Freyja contemplent le cadavre de Laufey, le roi des géants du gel. À Jontunheim, Loki s'assoit sur le trône et les géants du gel s'inclinent devant lui. À Niffleheim, Malekith accoste sur le rivage des cadavres, où il est accueilli par Hela et la reine Karnilla : le temps du châtiment est venu. Épisode 16 - Dans le Mississipi, Thor (Odinson) est en train d'aider à reconstruire une église. En Asgard, le banquet bat son plein, en attendant Thor. Jane Foster et Heimdall sont en train d'admirer un arbre. Throg, Beta Ray Bill et Thori sont en train de regarder des trolls aider à la reconstitution d'Asgard.



Heureusement, ce n'est pas tout à fait la fin parce que ce tome est très décousu. Les 3 premiers épisodes sont en relation directe avec les événements de la Guerre des Royaumes, comme un coup de projecteur sur Loki pour le 12, sur Cul pour le 13 et sur Thor pour le 14. Le lecteur peut regretter qu'il n'y ait pas d'unité et qu'ils soient dépendant d'événements survenant dans le crossover. Les 2 derniers par contre s'enchaînent et forment un épilogue satisfaisant… sous réserve d'avoir lu le crossover dans lequel survient une évolution majeure pour Thor. Comme l'explique Jason Aaron dans sa postface d'une demi-page, ce n'est pas non plus exactement la fin puisqu'il lui reste encore une aventure à raconter dans King Thor par Aaron & Esad Ribić. Dans l'autre demi-page, Mike del Mundo explique tout le plaisir qu'il a eu à illustrer ces aventures riches de beaucoup d'éléments visuels surprenant comme le monster-truck de Balder ou la rupture entre Hela et Thanos, ou encore Thor torturé par des anges (il fallait lire les tomes précédents). D'un autre côté, il hors de question de rater ce pénultième tome.



Oui, c'est émouvant de voir Loki désorienté, se retrouver face à des autres lui-même lui racontant des moments de sa vie dont il n'a pas gardé grand souvenir, se moquant des effets paradoxaux des voyages dans le temps. Il est facile pour le scénariste d'incriminer encore plus Loki dans les causes de la guerre des royaumes, en lui faisant porter une part de responsabilité des mauvais traitements subis par Malekith enfant. Il lui est tout aussi facile de ramener Kid Loki le temps de quelques pages, mais ça fonction effectivement formidablement bien avec cet enfant tançant l'adulte pour les fautes qu'il a commises et dont il doit prendre la responsabilité, à commencer pour avoir poignarder sa propre mère qui l'aime. Jason Aaron revient sur le thème de la relation entre l'enfant et ses parents, mais développe également un point de vue discutable quand Kid Loki indique à Loki qu'il est responsable de ce qui lui arrive du fait des choix qu'il a pu faire dans sa vie. Le lecteur est enchanté de pouvoir passer un épisode avec Loki, de pouvoir ainsi lui dire au revoir, et il remarque vite que la narration visuelle est extraordinaire. Mike del Mundo a franchi un palier réussissant des arrière-plans à la frontière entre la description et l'expressionnisme. Le champ de bataille montre des masses informes, vaguement anthropoïdes striées de traits rouge évoquant le sang des blessures, hérissées de piques évoquant les armes fichées dans les cadavres. Le jeune Loki est formidable en viking avec un casque pourvu de cornes démesurées, Kid Loki a conservé son caractère espiègle et NecroLoki est macabre à souhait. Tout du long, les séquences baignent dans des énergies évoquant des mondes, des pouvoirs liés à la séquence, avec des camaïeux fluides magnifiques.



Le lecteur ne s'attendait pas à ce que Jason Aaron consacre un épisode à la tentative de Cul Borson de se racheter. Il s'agit d'un personnage relativement récent, apparu pour la première fois dans Fear Itself (2011) de Matt Fraction & Stuart Immonen. Il apparaît rapidement que ce choix constitue une évidence. Au travers de l'histoire personnelle du frère d'Odin, Aaron continue de développer les mêmes thèmes, à savoir les liens familiaux et la responsabilité d'un individu découlant de ses actes et de son comportement. À nouveau la narration visuelle est extraordinaire : les diamants explosifs, l'énergie dépensée par Thor pour essayer de soulever Mjolnir, la tête d'un Thor enfant écoutant les dires de son oncle qui cherche à l'effrayer, la dérouillée flanquée par Odin à Cul et tout ce qu'il prend en pleine tête, le combat final contre les elfes noirs dans lequel del Mundo réussit à amalgamer des dessins évoquant des illustrations de conte, et des petites touches d'exagération humoristique comme si le sort de Cul était à relativiser. Le contraste avec les dessins de Scott Hepburn pour l'épisode 14 est saisissant : un retour à des contours encrés plutôt que de la couleur directe, avec des traits plus irréguliers semblant parfois grossiers, une mise en couleurs professionnelle mais sans comparaison possible avec celle de Mike del Mundo, des cases plus convenues même si la narration visuelle reste d'un bon niveau. La tension retombe également un peu : certes c'est un moment essentiel du combat contre Malekith et ça répond à la question de savoir comment le jeune Thor arrive là. Mais il manque l'émotion générée par l'intensité dramatique d'un épisode se focalisant sur un personnage en particulier.



Le lecteur est donc très content du retour de Mike del Mundo pour les 2 derniers épisodes. Il est en pleine forme bien secondé par Marco d'Alfonso, au point que le lecteur ne peut pas dire où s'arrête le travail de l'un et où commence celui de l'autre. Les visuels redeviennent extraordinaires : Malekith désemparé sur une grève avec la neige qui tombe et une luminosité unique, les reflets sur le casque de Thor, Loki assis sur un trône trop grand pour lui, l'Arbre des mondes avec des particules de lumières flottant autour, la Ligue des Royaumes se lançant à l'attaque, le retour de Toothgansher, une cerise isolée sur un plateau d'argent. C'est vrai que Jason Aaron a concocté de belles séquences visuelles. Il dispose de deux épisodes pour montrer les actions entreprises après la guerre : les opérations de reconstruction, la punition des perdants (avec un sort unique pour Malekith), les retrouvailles et les adieux, et bien sûr la dernière séquence annonçant son ultime minisérie.



Ce dernier tome de la série Thor souffre d'être une annexe de War of the Realms, mais Jason Aaron en tire le meilleur parti possible avec 4 épisodes très émouvants sur Loki, Cul Borson, et la période juste après la fin de la guerre. Mike del Mundo semble avoir franchi un nouveau palier dans son art, proposant des pages sublimes alliant avec élégance les éléments descriptifs et les sensations expressionnistes. L'épisode consacré au jeune Thor fait pâle figure par comparaison, même s'il est d'honnête facture tant pour le scénario que pour les dessins.
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Elektra all new Marvel now, tome 2

Ce tome contient les épisodes 6 à 11, initialement parus en 2014/2015, tous écrits par W. Haden Blackman. Avec le tome précédent, ils forment l'équivalent d'une saison pour le personnage d'Elektra.



Épisodes 6 & 7 (dessins et encrage d'Alex Sanchez, avec une mise en couleurs d'Esther Sanz) – Au cœur des montagnes de l'Himalya, Elektra progresse, en direction d'un refuge secret, en compagnie de Matchmaker, Capecrow et Kento Roe. Ils sont poursuivis par des envoyés de la Guilde des Assassins : Death Adder, Roland Burroughs), Anaconda (Blanche Sitznski), Sidewinder (Gregory Bryan) et Black Mamba (Tanya Sealy).



Épisodes 8 à 11 (dessins et encrage de Mike del Mundo, mise en couleurs de del Mundo pour l'épisode 8, de Marco d'Alfonso pour les 9 à 11) – Elektra a décidé de pénétrer dans l'une des forteresses du SHIELD pour s'emparer du corps de Bullseye (Lester). En effet, enfoui dans sa mémoire, se trouve l'identité du chef de la Guilde des Assassins, seule personne pouvant annuler le contrat passé sur Elektra.



Petite déception à l'ouverture de ce tome : Mike del Mundo n'a dessiné que 4 épisodes sur 6, et il n'a réalisé les couleurs que d'un seul. Passé cette petite inquiétude, le lecteur retrouve Elektra, toujours engluée dans cette situation inextricable, où elle a les envoyés de la Guilde des Assassins à ses trousses. Dans un premier temps la mise en couleurs d'Esther Sanz assure une continuité visuelle avec les épisodes précédents. Elle habille avec habileté les dessins d'Alex Sanchez, même quand les arrière-plans sont vides plusieurs cases durant.



Dans l'épisode 6, l'artiste fait l'effort de concevoir une composition de page, en forme de tâche liquide, à l'échelle d'une double page. Le lecteur se dit alors que Sanchez va dessiner à la manière de del Mundo, mais en fait il ne s'agit que d'un effort ponctuel. Finalement, il réalise un découpage de planches conventionnel, avec des dessins à l'esthétique particulière, mais sans l'approche conceptuelle de del Mundo. L'encrage et le niveau de détails des personnages permettent aux dessins de se situer au-dessus de la production mensuelle de superhéros, et la mise en couleurs les complètent, évitant ainsi une impression superficielle.



C'est donc avec un grand plaisir que le lecteur retrouve Mike del Mundo pour les 4 derniers épisodes de la série. Marco d'Alfonso se montre à la hauteur de la richesse inventive de la mise en couleurs de del Mundo, assurant une continuité visuelle dans les épisodes 9 à 11. Del Mundo insère quelques pages au découpage conceptuel magnifiques (dont une évoquant à nouveau Bill Sienkiewicz dans Elektra: Assassin).



Mike del Mundo donne une apparence visuelle unique à cette série. Les personnages sont remarquables et inoubliables immédiatement. Les combats se déroulent avec le bon équilibre entre chorégraphie et violence. Les couleurs distillent une ambiance unique et très prenante, dans laquelle le lecteur s'immerge complètement. L'implication de l'artiste se voit dans les visages des personnages, dans leur mouvement, dans les expressions des visages, dans la composition des pages, bref dans tous les éléments. À lui seul, del Mundo rend la lecture de ces épisodes intéressante et unique.



En bonus, il y a une vraie intrigue. W. Haden Blackman a choisi d'extraire Elektra de l'environnement de New York pour lui donner plus de chance d'exister par elle-même. Les 2 premiers épisodes accumulent les affrontements physiques pour qu'elle puisse échapper à ses poursuivants. Blackman s'amuse à inviter des supercriminels de seconde zone (à commencer par la société - ou l'escadron - des serpents, ainsi que Blizzard, ou encore Whiplash). Il développe un peu plus la situation de Lady Bullseye. Celle-ci se retrouve à avoir besoin de soins extensifs pour ne pas mourir, mais sans disposer des fonds nécessaires pour pouvoir payer les frais afférents. Elle se retrouve obligée d'accepter de jouer les cobayes pour une expérience peu rassurante.



Avec les 4 derniers épisodes, Blackman passe à la vitesse supérieure : la série se dirige vers une forme de confrontation entre Bullseye et Elektra. Certes c'est plein de ninjas (mais ça correspond bien à l'origine d'Elektra telle définie par Frank Miller, toujours dans "Elektra: Assassin") et il n'y a pas de changement radical dans le statu quo. Pour autant, Blackman réussit à plonger Elektra dans un environnement unique, où elle a effectivement la place d'exister en tant que personnage principal. Le récit dispose d'un rythme rapide, sans être syncopé. Le combat final n'est pas étiré ou décompressé, et les personnalités des 2 antagonistes ressortent avec naturel dans la façon dont ils s'affrontent.



Au final, ces 11 épisodes forment une saison agréable en ce qui concerne l'intrigue rapide, violente et centrée sur le personnage d'Elektra. Ils forment une lecture exceptionnelle pour la partie graphique, en ce qui concerne les 9 épisodes dessinés par Miek del Mundo.
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Elektra all new Marvel now, tome 2

Ce tome reprenant les épisodes #6 à #11 de cette mini-série met donc fin à cet excellent récit consacré à Elektra Natchos. S’il s’agit certes d’un personnage secondaire de Marvel, on parle tout de même d’une héroïne entrée par la grande porte dans l’univers des comics. Comme tous les fans de Daredevil, je suis donc inévitablement attiré par les récits dédiés à cette redoutable ninja grecque, créée par Frank Miller au début des années 80 lors de son run mythique sur Daredevil et c’est donc avec grand plaisir que je me suis attaqué à cette conclusion.



Au scénario, Haden Blackman (Batwoman) a choisi de retourner à l’essence même du personnage et de lui laisser faire ce qu’elle fait de mieux : traquer et assassiner ! Si le tome précédent proposait un chasse à l’homme riche en affrontements, où la ninja tentait de retrouver le célèbre tueur nommé Cape Crow et de le ramener vivant à son commanditaire, elle doit surtout en découdre avec la Guilde des Assassins lors de ce deuxième volet. En essayant de protéger Cape Crow, elle se retrouve en effet traquée par ses pairs…



Ayant la redoutable organisation criminelle à ses trousses, l’ex-petite amie de Matt Murdock doit tout d’abord affronter quelques vilains de seconde zone, question de mettre le lecteur en appétit. Elle prend cependant vite les choses en mains et se met à la recherche de l’identité du chef de la Guilde des Assassins, n’hésitant pas à pénétrer dans l’une des forteresse du S.H.I.E.L.D. pour arriver à ses fins. Haden Blackman multiplie donc les rebondissements et ne lésine pas sur le nombre de ninjas qu’Elektra doit affronter, tout en gardant les adversaires les plus coriaces pour la fin, tel que Bullseye ou Lady Bullseye.



Visuellement, les deux premiers épisodes sont illustrés par Alex Sanchez, qui livre de l’excellent travail, mais le plaisir de retrouver Michael Del Mundo lors des épisodes suivants est tout de même assez grand. L’artiste d’origine philippine étale une nouvelle fois tout son talent et nous en met plein la vue. Si le talentueux dessinateur était jusqu’ici surtout connu pour ses couvertures, il livre ici un découpage audacieux qui apporte un plus au récit et aux nombreuses scènes d’action, ainsi qu’un graphisme d’une beauté quasi poétique, qui enveloppe l’ensemble dans une ambiance quelque peu onirique, à l’image des nouvelles capacités d’une Lady Bullseye dont le corps se transforme en une brume intangible afin de la rendre invulnérable…



Vivement conseillé !



Retrouvez d’ailleurs cette saga dans mon Top comics de l’année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Weirdworld, tome 1 : Where Lost Things Go

D'une certaine manière, ce tome fait suite à Weirdworld: Warzones, la minisérie parue pendant Secret Wars (2015) de Jonathan Hickman & Esad Ribic. Il n'est pas indispensable d'avoir lu ce tome pour comprendre l'intrigue, le personnage principal n'étant pas le même ; par contre sa lecture apporte une meilleure compréhension quant aux agissements de Morgan le Fay. Il comprend les 6 épisodes de la série, initialement parus en 2016, écrits par Al Ewing, dessinés, encrés et mis en couleurs par Mike del Mundo, avec l'aide Marko d'Alfonso pour les couleurs. Ces épisodes forment une histoire complète.



Becca Rodriguez voyageait à bord d'un avion de ligne à destination de Guadalajara au Mexique, pour y apporter les cendres de sa mère, décédée récemment. En cours de vol, l'avion s'est écrasé dans un pays inconnu. Elle en est la seule rescapée, et se retrouve face à des monstres cauchemardesques, avec fort heureusement une énorme guerrière qui vient s'interposer pour trucider le sorcier responsable de cette attaque. Elle s'appelle Goleta la Tueuse de Sorcier (Wizardslayer) et elle vient d'occire Ogeode… enfin presque. Il reprend du poil de la bête rapidement, mais dans une forme physique fortement diminuée qui le rend quasi inoffensif. Mais c'est pas tout ça, Becca Rodriguez aimerait bien rentrer chez elle, à condition qu'elle puisse survivre à ce pays étrange et létal.



Pour assurer sa survie, Becca Rodriguez manipule la grande guerrière Goeta, afin que celle-ci daigne l'accepter comme écuyère. Une fois ce point acquis, elle arrive à la convaincre de laisser Ogeode s'exprimer (sans l'occire une deuxième fois) car celui-ci prétend pouvoir aider Becca à regagner la Terre 616. En plus, il promet de guider Goleta jusqu'à la vallée des Hommes Déchaînés, c’est-à-dire la vallée des sorciers qu'elle pourra alors occire à sa guise. Tout irait comme sur des roulettes, si Weirdworld n'était pas sur le point de devenir encore plus bizarre, du fait d'une guerre imminente impliquant des créatures du marais (Man-Thing), des hommes de lave, la Reine des Marais (Jennifer Kale) et Morgan le Fay (rescapée de la série précédente). En plus, il y a cette question de Graine Wuxian qui a échoué entre les mains de Becca Rodriguez.



Dans le tome précédent, Jason Aaron avait accepté de concocter un scénario pour répondre à une commande : rattacher le monde de Weirdworld (initialement apparu dans Weirdworld: Warriors of the Shadow Realm) à la Terre 616, à l'occasion du grand remue-ménage des Secret Wars. Il avait construit son récit autour du voyage d'Arkon, en rapatriant également d'autres personnages obscurs ayant bénéficié de courtes séries publiées par Marvel dans les années 1970 (Skull the Slayer) ou 1980 (Crystar). À l'occasion de l'après Secret Wars, le scénariste Al Ewing se voit confier l'écriture de plusieurs séries, certains proéminentes dans l'univers partagé Marvel (Ultimates: Omniversal Vol. 1: Start With the Impossible et New Avengers: A.I.M. Vol. 1: Everything is New), d'autres plus secondaires comme Contest of Champions Vol. 1: Battleworld ou Weirdworld. Par contre, les responsables éditoriaux confient la mise en images de la série à Mike del Mundo qui avait déjà illustré la minisérie précédente.



Mike del Mundo adresse d'ailleurs un clin d'œil aux lecteurs de la série précédente, en reprenant la même composition pour la couverture, mais cette fois-ci avec une main féminine tenant un éclair, plutôt qu'une main masculine tenant une épée. Le lecteur retrouve avec grand plaisir cet artiste complet (dessins + couleurs, à l'infographie), avec une forte personnalité graphique. Toutes les pages donnent ainsi l'impression d'avoir été réalisées en peinture directe, avec un mélange d'aérographe et de peinture acrylique. Cela donne des planches à l'apparence très sophistiquées, pleines de textures et de couleurs attirantes. Du fait de cette technique, l'artiste peut s'affranchir de détourer les contours avec des traits encrés, en affectant des teintes spécifiques à chaque surface, ce qui renforce encore l'aspect peinture directe. Il utilise les couleurs pour faire ressortir les frontières entre chaque forme, pour sculpter leur volume, et pour rendre compte de l'ambiance lumineuse. Ce mode de travail fait immédiatement ressortir ces pages au-dessus de la production mensuelle des comics.



L'habillage des formes par des couleurs permet d'assurer une unité à chaque scène, simplement par le biais d'un camaïeu déclinant une couleur principale tout au long de la scène. L'artiste peut alors varier le degré de consistance des décors, sans craindre de donner une impression de vide grâce à ces camaïeux qui assurent la présence d'une texture dans chaque case, et qui peuvent représenter un environnement avec plus ou moins de détail. Al Ewing raconte une histoire en bonne et due forme avec des personnages dégageant un bon degré d'empathie, dans un environnement sans cesse changeant, propice à l'intégration de nombreuses surprises. C'est donc également un terrain de jeu qui offre beaucoup de liberté pour un dessinateur qui souhaite en profiter. Effectivement d'entrée de jeu, les dessins sont délicieux.



Mike del Mundo fait le nécessaire pour que le récit soit appréciable au premier degré. Les monstres ont une apparence redoutable, avec des formes bestiales, inventifs quand il s'agit de monstres créés pour l'occasion, reconnaissables quand ils sont liés avec des créatures bien établies dans l'univers Marvel, comme par exemple Man-Thing (voir Man-Thing by Steve Gerber: The Complete Collection Vol. 1), ou les hommes de lave ennemis de Crystar. Morgan le Fay est magnifique, altière et terrifiante en vilaine sorcière. Ogeode dispose d'un corps totalement convainquant, un chat avec des ailes et des cornes de démon. Pour sa courte apparition, Skull the Slayer (Jim Scully) présente un corps doté d'une impressionnante musculature, évoquant celle de Conan, avec un regard farouche, et un maniement de hache qui maintient ennemis comme amis, prudemment hors de portée de ses moulinets.



Mike del Mundo profite également de la liberté de ton de la série pour introduire quelques exagérations comiques, en phase avec la personnalité du protagoniste, ou avec la nature du lieu. Goleta se présente sous la forme d'une femme à forte carrure, avec une musculature équivalente à celle de Skull, voire plus développée, des expressions de visage attestant d'une absence totale de retenue ou de gestion de ses émotions, un emportement dont l'exagération est de nature comique. À la fin de l'épisode 3, le lecteur découvre un village tout en sucrerie, rutilant de colorant vif et fluo, d'un mauvais goût à toute épreuve, en cohérence avec sa fonction de piège. Dans les séquences plus graves, l'artiste sait maîtriser les expressions et les postures pour revenir dans un registre plus mesuré et plus naturel, qui porte les émotions avec la gravité nécessaire pour que les personnages n'aient pas l'air d'acteurs en train de sur-jouer.



Dès la fin de la première moitié du premier épisode, le lecteur est conquis par la narration visuelle et sait qu'il ne regrettera pas de s'être plongé dans ce récit. Il apprécie le plaisir visuel que lui procurent les dessins, et suit Becca dans ses mésaventures. Il fait donc connaissance avec ce nouveau personnage, créé pour l'occasion, avec son objectif, et sa souffrance émotionnelle, suite à la mort de sa mère. Il apprécie l'humour généré par Goleta dans son rôle de bouffon. Il sourit devant les facéties d'Ogeode. Il remarque la manière intelligente avec laquelle Al Ewing intègre des références à la série précédente, et des éléments de continuité, une récompense pour les lecteurs familiers de l'univers Marvel, sans devenir pénibles ou une entrave à la compréhension pour les nouveaux lecteurs. Il s'amuse de l'inventivité du scénario qui tire lui aussi partie des libertés offertes par Weirdworld. Il voit comment le scénariste conçoit des scènes qui permettent au dessinateur de briller et de déployer son talent.



Rien que pour ces raisons, cette histoire constitue un bon récit d'aventure divertissant et inventif. Mais en plus, Al Ewing fait le nécessaire pour donner un peu de personnalité aux protagonistes, soit dans un registre humoristique, soit dans un registre plus complexe pour Becca Rodriguez. Le lecteur s'attache rapidement à cette jeune fille pleine de ressources, capable de trouver comment survivre dans ce monde hostile, sans pour autant se transformer en une guerrière comme par magie. Il compatit à son chagrin, même s'il n'est pas étayé sur de nombreuses pages de retour en arrière. Il partage son sentiment d'énervement face à la survenance d'obstacles inattendus et ses colères pour faire bouger des adultes pas toujours assez concernés à son goût.



Ce récit n'est pas qu'une collection de jolies images réalisées par Mike del Mundo. Il contient aussi une solide intrigue, dans laquelle s'épanouissent plusieurs personnages à commencer par Becca Rodriguez. Dans un style moins flamboyant que celui de Mike del Mundo, Al Ewing prouve une nouvelle fois qu'il est un artisan compétent sachant concocter une histoire plus savoureuse que la soupe tiède et préformatée des comics de superhéros industriels 4 étoiles pour une histoire divertissante et originale, même si elle n'est pas indispensable.
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Weirdworld Vol. 0: Warzones!

Ce tome est le premier d'une nouvelle série lancée à l'occasion de l'omni-crossover Secret Wars 2015 de Jonathan Hickman & Esad Ribic. Il contient les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2015, écrits par Jason Aaron, dessinés, encrés et mis en couleurs (le tout à l'infographie) par Mike del Mundo. Il a bénéficié de l'aide de Marco d'Alfonso pour la mise en couleurs. Il n'est pas besoin de disposer d'une connaissance préalable des personnages pour apprécier ce récit.



Pendant Secret Wars, les différentes réalités de l'univers Marvel ont été anéanties et il ne subsiste plus qu'un seul monde, fait de pièces rapportées, divisées en plusieurs régions le présent récit se déroule dans la partie appelée Weirdworld. Arkon (un guerrier armé d'une épée, et disposant d'un carquois empli d'éclair en métal) est en train de se battre contre un monstre aquatique à tentacules, sur un radeau de fortune, s'apprêtant à basculer dans une chute vertigineuse. Lors de cette lutte, il découvre que Weirdworld (le monde sur lequel il se trouve) est en fait une gigantesque île flottant dans le ciel.



Après s'être débarrassé de l'encombrant monstre aquatique, il se retrouve mêlé à un combat entre des ogres et un dragon. Il prend le parti du dragon et s'enfuit sur son dos, jusqu'à ce qu'un hameçon adapté l'entraîne au fond de l'eau. Dans sa citadelle, Morgan le Fay exige de savoir ce qu'il est advenu de son dragon personnel.



Au vu des noms des miniséries prenant la place des séries régulières (Civil War, Age of Apocalypse, Old man Logan, House of M, etc.), le lecteur avait bien compris que les responsables éditoriaux de Marvel avaient choisi de piocher dans leur abondant catalogue de plus de 50 ans d'âge pour attirer le chaland. D'ailleurs, des rééditions opportunes avaient été publiées peu de temps auparavant : Weirdworld: Warriors of the Shadow Realm, Skull the Slayer (avec pour héros Jim Scully qui apparaît dans le présent tome). Le temps était venu de faire fructifier cette partie du riche catalogue.



L'idée de publier une minisérie se déroulant dans Weirdworld était assez étrange dans la mesure où il s'agit d'un monde d'Heroic Fantasy, sans grand rapport avec celui des superhéros. D'un autre côté, Jason Aaron réussit souvent des histoires sympathiques, et Mike del Mundo s'était révélé un dessinateur hors du commun sur la série Elektra (à commencer par Bloodlines). Le lecteur découvre un récit répondant à ses attentes : un guerrier qui était roi dans son royaume de Polemachus, armé d'une grande épée dont il se sert avec force moulinets, avec un casque et un pagne en peau de bête. Ce n'est pas exactement Conan parce qu'il y a ces éclairs en métal dans son carquois, et cette obsession de retrouver le chemin vers Polemachus. Par contre, il y a bien une sorcière et des gros monstres.



Sur cette trame classique, Jason Aaron intègre des péripéties reposant sur le fait que Weirdworld porte bien son nom, et que les phénomènes les plus étranges peuvent survenir sans prévenir. Il en va ainsi de l'apparition d'un fougueux dragon, ou de la rencontre avec Jim Scully, un être humain égaré là, ou encore de Warbow, l'un des guerriers de Crystar (le premier épisode de la série Crystar a été réédité dans Marvel Firsts: The 1980s Volume 1). Ainsi le pauvre Arkon se retrouve à lutter contre des monstres inattendus, au milieu d'individus tout aussi inattendus. Il dispose bien d'une carte qu'il a établie lui-même, mais certaines zones de Weirdworld semblent se réarranger comme par magie, rendant sa carte pas toujours très fiable.



Le lecteur se laisse donc gentiment porter par les tribulations de ce guerrier robuste et dur à la douleur. Il sourit vaguement devant la carte tracée à la main d'Arkon (du type gribouillis d'un enfant de 6 ans). Il note que le scénariste fait allusion en douce au fait que quelques personnages se trouvent sur Weirdworld parce qu'ils n'apparaissent plus dans des séries régulières. Il comprend que ce monde est devenu une sorte de limbes dans lesquelles ces personnages usés ou inintéressants peuvent à nouveau faire leur preuve pour être tirés de l'oubli. Peut-être sera-ce l'orientation de la série continue lancée après Secret Wars, à commencer par Weirdworld 1 ?



Mais en réalité, le lecteur a plus été attiré par l'artiste que par le scénariste. L'émerveillement commence dès les incroyables couvertures : cette épée souillée de sang vert, cette espèce de dragon lové comme un ouroboros, ces 3 cailloux émergeant d'une mer rouge sang pour donner l'impression d'une tête de mort, ces fleurs dérivant sur l'eau formant la tête de Man-Thing, ou encore Arkon couvert du sang de ses ennemis, son épée à la main. La force de la représentation de del Mundo se retrouve dans les pages intérieures. Si ce n'est parce qu'il utilise des cases, le lecteur éprouve l'impression que les dessins de chaque épisode sont de la qualité de ceux en couverture.



Ce qui fait toute la différence avec un comics traditionnel réside dans l'usage des couleurs. Étant un artiste complet, Mike del Mundo peut jouer sur la complémentarité des couleurs et des formes. La mise en couleurs ne sert pas seulement à donner des indications sur la couleur de chaque forme, à les faire ressortir les unes par rapport aux autres, et à jouer sur la lumière. Elles servent aussi quand nécessaire à délimiter les formes. Concrètement, l'artiste peut se passer de l'usage de traits de type encrés pour délimiter les formes, en juxtaposant 2 couleurs différentes. Ce mode de rendu aboutit à des dessins d'une grande richesse chromatique.



En effet del Mundo compose des surfaces de couleurs qui s'élèvent au-dessus du simple camaïeu pour inclure des veines de couleurs qui donnent du volume à la surface, qui font ressortir la texture de la surface, et qui rendent compte de la luminosité et de la source d'éclairage. Il s'agit de compositions chromatiques complexes et sophistiquées qui font que chaque case est habitée par la couleur et par la lumière, enveloppant le lecteur dans une grande richesse d'informations sensorielles. En outre, l'artiste conçoit chaque séquence avec des teintes prédominantes en fonction de l'environnement dans lequel elle se déroule. Quand Arkon se retrouve dans un domaine aquatique, la scène est nappée d'une ambiance verdâtre. Quand il se retrouve sur un fleuve de lave, son corps et les rives se parent de reflets rouge brasier.



Mike del Mundo a donc fort à faire à donner corps à Weirdworld. Pour la vision d'ensemble, il n'est pas entièrement convaincant, car le lecteur peut avoir l'impression en voyant cette île flotter dans le ciel que sa superficie est assez réduite. Mais c'est le seul défaut visuel qu'on peut trouver. Pour le reste, le dessinateur conçoit une mise en scène très mouvementée, qui rend bien compte des mauvaises surprises et des coups du sort. Il sait donner du volume à chaque endroit, et il les habille de couleurs qui leur donnent une apparence fantastique, à l'évidence pas de notre Terre. Ainsi les rapides se composent d'une eau verte qui charrie une flore extraterrestre à la luminescence peut-être magique. Le torrent de magma sature l'air alentour de chaleur. Les murs de la geôle où est jeté Arkon sont couverts de moisissures qui ne donnent pas envie de les toucher, ni même de les approcher.



Les monstres sont tout aussi réussi, qu'il s'agisse du dragon avec sa peau mi-écailleuse, mi-caoutchouteuse, de gros monstres plein d'yeux, ou des ogres petits et râblés. L'appât pour attraper le dragon en plein ciel est inventif, avec une petite touche humoristique qui n'enlève rien à sa plausibilité dans le contexte de Weirdworld. Les combats sont brutaux et barbares.



Le lecteur a le plaisir de découvrir plusieurs couvertures variantes très réussies. Steve Epting représente Arkon dans une pose digne de Conan, avec un regard farouche. Simon Bisley s'est bien amusé avec les armures des opposants d'Arkon. Skottie Young réalise un dessins facétieux, comique, avec un gros monstre qu'on croirait en peluche. Nick Pitarra exagère la corpulence d'Arkon pour un dessin moqueur et parodique de gros barbare défendant une jeune donzelle, contre des serpents sans yeux. Trad Moore a imaginé une forme de dragon empruntant plus à l'oiseau préhistorique qu'au dinosaure, avec des couleurs très franches.



Ce tome remplit admirablement son office d'introduction pour une série à venir. Il s'agit d'un prologue rapide et dense, avec une intrigue un peu convenue, bénéficiant d'une mise en images exceptionnelle. 4 étoiles si le lecteur attend un récit consistant, 5 étoiles s'il se laisse emporter par les images dans un monde vraiment bizarre.
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Elektra, tome 1 : Bloodlines

Ce tome est le premier d'une nouvelle série débutée en 2014. Il comprend les épisodes 1 à 5, écrits par W. Haden Blackman, dessinés, encrés et mis en couleurs par Michael del Mundo (avec l'aide de Marco d'Alfonso pour les couleurs). Il vaut mieux connaître la relation d'Elektra avec Daredevil, et avoir lu Elektra: Assassin de Frank Miller et Bill Sienkiewicz, pour pouvoir saisir les références contenues dans le récit.



En manque d'occupation et d'employeur, Elektra retourne à son métier : assassin. Elle se rend à la Guilde des Assassins, pour décrocher une mission auprès d'une responsable se faisant appeler Matchmaker. Cette dernière lui propose une mission particulière. Une première récompense a été promise à qui serait capable de retrouver et d'assassiner Cape Crow (un ancien assassin à la retraite). Une deuxième récompense a été déposée depuis pour qui pourra retrouver ce même Cape Crow et le ramener vivant.



Elektra accepte ce deuxième contrat, en ayant parfaitement conscience qu'elle devra du coup prendre de vitesse ceux souhaitant accomplir le premier contrat, ou se battre contre eux. Parmi eux se trouvent Scalphunter (John Greycrow, un cyborg) et Lady Bullseye.



Dans la continuité du personnage d'Elektra, ces épisodes se déroulent après Punisher vs. the Thunderbolts. En fait cette histoire n'en fait aucune mention. Par contre, il devient vite apparent que W. Haden Blackman souhaite s'inscrire dans la continuité de "Elektra assassin". La couverture indique également que Michael del Mundo souhaite dépasser la simple représentation figurative. Il compose une image très impressionnante avec ces 3 giclées de peinture rouge, comme autant de giclées de sang, en partie masquées par des cadavres de ninjas aux membres plus ou moins sectionnés.



Toutefois le lecteur de comics sait que les couvertures reflètent rarement la qualité graphique des pages intérieures. Bien sûr le rendu n'est pas le même à l'intérieur, il participe moins d'une forme d'abstraction, et plus d'une forme de représentation. Cependant il est plus sophistiqué que la couverture. Michael del Mundo effectue un travail très impressionnant sur les couleurs, avec l'aide Marco d'Alfonso. Les couleurs donnent de la texture aux formes, habillent les arrières plans au point de leur donner des formes (dépassant le stade du joli camaïeu qui fait remplissage), définissent une ambiance, transcrivent la matière des étoffes, ou des décors.



Outre cet usage sophistiqué de la couleur, le lecteur constate également une approche conceptuelle du découpage de la page. En fonction des séquences, del Mundo adapte le nombre de cases à ce qui doit être montré, mais aussi leur agencement. Ainsi les pages 2 et 3 forment une unique image montrant Elektra dessinée à plusieurs reprises en train de danser, alors que chaque mouvement s'accompagne d'un souvenir différent représenté plus haut, la couleur assurant à nouveau une parfaite intégration des images dans cette savante composition.



Tout au long de ces 5 épisodes, le lecteur pourra apprécier l'intelligence avec laquelle Mike del Mundo compose ses pages pour une narration des plus fluides, où la perméabilité des frontières entre les cases accentuent la relation entre ces différents moments. Si cet artiste joue également avec les bordures de cases (l'eau rendant ces bordures plus malléables), il ne singe pas le travail de JH Williams III. Il utilise ce procédé dans une logique différente. En outre, del Mundo maîtrise ces techniques et les met au service du récit, sans tomber l'excès qui aurait pour effet de détourner l'attention du lecteur du récit, au profit des capacités techniques de l'artiste. Alors même que le dernier épisode se déroule sur la banquise de l'océan arctique, le lecteur n'a pas l'impression que del Mundo en profite pour s'économiser sur les décors, car les camaïeux de blanc rendent compte des mouvements des personnages, des fluctuations d'ascendant de l'un sur l'autre.



De la même manière que le lecteur ressent la filiation artistique entre Bill Sienkiewicz et Mike del Mundo (de l'ordre de l'hommage et de la volonté de sortir des images industrielles et fonctionnelles des comics), il se rend compte que W. Haden Blackman souhaite lui aussi évoquer Frank Miller. Cette évocation prend la forme du rappel des événements principaux de la vie d'Elektra Natchios établis par Miller. Par contre la narration ne copie pas celle de Miller, l'intrigue non plus.



Dans une interview, Blackman explicite le fait que cette première histoire a pour objectif de montrer le nouvel environnement d'Elektra, en particulier les personnages. Le lecteur a quand même la satisfaction de lire une histoire complète, avec une fin satisfaisante ne l'obligeant pas à revenir pour la suite, en cas de défection de l'artiste. Afin de préserver un semblant d'ambiguïté morale, Blackman fait s'écharper des assassins entre eux. Il réussit à vite trouver la voix d'Elektra, assassin de métier sans scrupule. Il lui fait affronter Bloody Lips, un assassin cannibale assimilant les souvenirs de ses victimes en mangeant leur chair. Il varie les endroits du pôle Nord à l'île aux monstres (monster island).



L'intrigue est assez habile puisqu'elle fonctionne sur la base d'une course-poursuite, intégrant plusieurs chasses à l'homme, des combats (rendus très impressionnants par Michael del Mundo), une relation père / fils complexe, et des aperçus de la psyché d'Elektra ressortant d'autant mieux grâce à un effet miroir avec celle de Bloody Lips.



La narration de W. Haden Blackman est loin d'avoir l'intensité viscérale de celle de Frank Miller, mais elle est assez inventive pour sortir des poncifs éculés des histoires de superhéros. Grâce à la narration visuelle de del Mundo, cette histoire de contrat sur un assassin retiré prend une dimension fantasmagorique primale, à la séduction irrésistible.
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Elektra all new Marvel now, tome 1

Ce tome est le premier d'une nouvelle série débutée en 2014, en 11 épisodes. Il comprend les épisodes 1 à 5, écrits par W. Haden Blackman, dessinés, encrés et mis en couleurs par Michael del Mundo (avec l'aide de Marco d'Alfonso pour les couleurs). L'histoire se termine avec le tome suivant. Il vaut mieux connaître la relation d'Elektra avec Daredevil, et avoir lu "Elektra assassin" de Frank Miller et Bill Sienkiewicz, pour pouvoir saisir les références contenues dans le récit.



En manque d'occupation et d'employeur, Elektra retourne à son métier : assassin. Elle se rend à la Guilde des Assassins, pour décrocher une mission auprès d'une responsable se faisant appeler Matchmaker. Cette dernière lui propose une mission particulière. Une première récompense a été promise à qui serait capable de retrouver et d'assassiner Cape Crow (un ancien assassin à la retraite). Une deuxième récompense a été déposée depuis pour qui pourra retrouver ce même Cape Crow et le ramener vivant.



Elektra accepte ce deuxième contrat, en ayant parfaitement conscience qu'elle devra du coup prendre de vitesse ceux souhaitant accomplir le premier contrat, ou se battre contre eux. Parmi eux se trouvent Scalphunter (John Greycrow, un cyborg) et Lady Bullseye.



Dans la continuité du personnage d'Elektra, ces épisodes se déroulent après son passage chez les Thunderbolts. En fait cette histoire n'en fait aucune mention. Par contre, il devient vite apparent que W. Haden Blackman souhaite s'inscrire dans la continuité de "Elektra assassin". La couverture indique également que Michael del Mundo souhaite dépasser la simple représentation figurative. Il compose une image très saisissantes avec cet aigle se reflétant dans les sais d'Elektra.



Toutefois le lecteur de comics sait que les couvertures reflètent rarement la qualité graphique des pages intérieures. Contre toute attente, le rendu est le même à l'intérieur, participant autant d'une forme de représentation, et d'une touche d'abstraction. Michael del Mundo effectue un travail très impressionnant sur les couleurs, avec l'aide Marco d'Alfonso. Les couleurs donnent de la texture aux formes, habillent les arrières plans au point de leur donner des formes (dépassant le stade du joli camaïeu qui fait remplissage), définissent une ambiance, transcrivent la matière des étoffes, ou des décors.



Outre cet usage sophistiqué de la couleur, le lecteur constate également une approche conceptuelle du découpage de la page. En fonction des séquences, del Mundo adapte le nombre de cases à ce qui doit être montré, mais aussi leur agencement. Ainsi les pages 2 et 3 forment une unique image montrant Elektra dessinée à plusieurs reprises en train de danser, alors que chaque mouvement s'accompagne d'un souvenir différent représenté plus haut, la couleur assurant à nouveau une parfaite intégration des images dans cette savante composition.



Tout au long de ces 5 épisodes, le lecteur pourra apprécier l'intelligence avec laquelle Mike del Mundo compose ses pages pour une narration des plus fluides, où la perméabilité des frontières entre les cases accentuent la relation entre ces différents moments. Si cet artiste joue également avec les bordures de cases (l'eau rendant ces bordures plus malléables), il ne singe pas le travail de JH Williams III. Il utilise ce procédé dans une logique différente. En outre, del Mundo maîtrise ces techniques et les met au service du récit, sans tomber l'excès qui aurait pour effet de détourner l'attention du lecteur du récit, au profit des capacités techniques de l'artiste. Alors même que le dernier épisode se déroule sur la banquise de l'océan arctique, le lecteur n'a pas l'impression que del Mundo en profite pour s'économiser sur les décors, car les camaïeux de blanc rendent compte des mouvements des personnages, des fluctuations d'ascendant de l'un sur l'autre.



De la même manière que le lecteur ressent la filiation artistique entre Bill Sienkiewicz et Mike del Mundo (de l'ordre de l'hommage et de la volonté de sortir des images industrielles et fonctionnelles des comics), il se rend compte que W. Haden Blackman souhaite lui aussi évoquer Frank Miller. Cette évocation prend la forme du rappel des événements principaux de la vie d'Elektra Natchios établis par Miller. Par contre la narration ne copie pas celle de Miller, l'intrigue non plus.



Dans une interview, Blackman explicite le fait que cette première histoire a pour objectif de montrer le nouvel environnement d'Elektra, en particulier les personnages. Le lecteur a quand même la satisfaction de lire une histoire complète, avec une fin satisfaisante ne l'obligeant pas à revenir pour la suite, en cas de défection de l'artiste. Afin de préserver un semblant d'ambiguïté morale, Blackman fait s'écharper des assassins entre eux. Il réussit à vite trouver la voix d'Elektra, assassin de métier sans scrupule. Il lui fait affronter Bloody Lips, un assassin cannibale assimilant les souvenirs de ses victimes en mangeant leur chair. Il varie les endroits du pôle Nord à l'île aux monstres (monster island).



L'intrigue est assez habile puisqu'elle fonctionne sur la base d'une course-poursuite, intégrant plusieurs chasses à l'homme, des combats (rendus très impressionnants par Michael del Mundo), une relation père / fils complexe, et des aperçus de la psyché d'Elektra ressortant d'autant mieux grâce à un effet miroir avec celle de Bloody Lips.



La narration de W. Haden Blackman est loin d'avoir l'intensité viscérale de celle de Frank Miller, mais elle est assez inventive pour sortir des poncifs éculés des histoires de superhéros. Grâce à la narration visuelle de del Mundo, cette histoire de contrat sur un assassin retiré prend une dimension fantasmagorique primale, à la séduction irrésistible.
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The savage sword of Conan, tome 1 : Le cult..

J'ai lu la version noir et blanc qui est jolie. Conan est fidèle à lui-même, plein de coeur et de courage. L'intrigue est correcte.
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Thor, tome 3 : War's End

Ce volume fait suite aux tomes 1 et 2 mais aussi et surtout à l'évent War of the Realms.



Ainsi, dans ce tome, nous ne retrouvons pas une histoire complète mais différents chapitres mettant en scène des personnages comme Thor, Loki ou encore Cul juste après les évènements de War of the Realms.



Un tome sympathique qui permet de mettre fin aux intrigues lancés par Jason Aaron qui arrive sur la fin de son run.
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Avengers - Fresh start, tome 3

Un récit plus direct et épique qui met en avant le peuple vampirique de l’univers Marvel. On est plongé dans le récit malgré un certains manque de fond ! Agréable mais dispensable.
Lien : https://www.lescomics.fr/rec..
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The savage sword of Conan, tome 1 : Le cult..

L'intrigue est des plus réussies. Elle est passionnante et se situe dans la lignée des grandes sagas du cimmérien. [...] Quant à la partie graphique, Ron Garney, déjà remarqué sur Daredevil, prend un réel plaisir à mettre en images l'univers du cimmérien avec de très belles planches.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Elektra all new Marvel now, tome 1

Après avoir lu quelques bons albums au sein de cette collection « All New Marvel Now », je pouvais difficilement passer à côté de cette saga consacrée à Elektra Natchos. Il s’agit certes d’un personnage secondaire de Marvel, mais on parle tout de même d’une héroïne entrée par la grande porte dans l’univers des comics. Comme tous les fans de Daredevil, je suis donc inévitablement attiré par les récits dédiés à cette redoutable ninja grecque, créée par Frank Miller au début des années 80 lors de son run mythique sur Daredevil.



Au scénario, Haden Blackman (Batwoman) retourne à l’essence même du personnage et lui fait donc faire ce qu’elle fait de mieux : traquer et assassiner ! La première partie de sa mission est donc assez simple : retrouvez le célèbre tueur nommé Cape Crow, mais la seconde est plus délicate car elle doit le ramener vivant. Cette intrigue classique et efficace donne lieu à une chasse à l’homme riche en affrontements, surtout que la ninja n’est visiblement pas la seule sur le coup. Au fil des pages, Elektra devient ainsi elle-même la cible du terrifiant Lèvres ensanglantées, un assassin cannibale australien capable d’absorber les capacités et les souvenirs des victimes qu’il dévore. Cet ennemi contribue également à faire ressurgir les vieux démons d’Elektra, permettant ainsi d’alterner les combats avec des scènes d’introspection particulièrement intéressantes.



Visuellement, Michael Del Mundo nous en met plein la vue durant cinq épisodes. Dès les premières doubles pages qui permettent de revenir sur les origines du personnage avec grande maestria, l’artiste d’origine philippine étale tout son talent. Si le talentueux dessinateur était jusqu’ici surtout connu pour ses couvertures (qui sont d’ailleurs à couper le souffle dans cet album), il livre un graphisme d’une beauté quasi poétique, ainsi qu’un découpage audacieux qui apporte un plus au récit.



Retrouvez d’ailleurs cet album dans mon Top comics de l’année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Elektra all new Marvel now, tome 2

Un album sommes toutes sympathique, à conseiller en priorité aux aficionados de la kunoichi grecque ou aux amateurs de très belles planches.
Lien : http://www.actuabd.com/Elekt..
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Elektra all new Marvel now, tome 1

Les amateurs de très belles planches trouveront leur bonheur avec cet album, car le travail du dessinateur Michael Del Mundo est remarquable.
Lien : http://www.actuabd.com/Elekt..
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