Lorsque la foudre (car la patience céleste a des limites) aura exterminé les écrivains contemporains, et que paraitra dans cinquante ans un nouveau Léon Tolstoï, il écrira un livre admirable sur les grands combats de Kiev. Et alors le monument aux années 1917-1920 fera la fortune des producteurs de films.
Pour l'instant, on peut dire ceci : les habitants de Kiev ont compté dix-huit renversements de situation. Certains mémorialistes des tranchées en ont dénombré douze. Je puis affirmer qu'il y en a eu quatorze, dont douze que j'ai vécu personnellement. Les seuls qu'on n'ait pas vus à Kiev, ce sont les Grecs. (p. 55)