La mort de ma grand-mère fut le dernier îlot de tristesse dans le monde serein de l'enfance. Les ténèbres qui tombèrent ensuite furent les ténèbres de la maturation et, plus encore, les ténèbres annonciatrices du cataclysme, d'une époque où les morts sont nombreuses, les souffrances interminables et les agonies brèves. Personne n'a pu s'habituer à la mort, car en temps de guerre on n'a pas le temps de faire son deuil.