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Citations de Mireille Brahic (16)


Pourquoi s’acharner dans l’effort infructueux ? Depuis l’école nous nous acharnons, en effet, à obtenir des résultats médiocres aux prix d’efforts surhumains dans des domaines qui nous répugnent. Rien d’étonnant que l’adulte considère le travail comme une punition et ne s’étonne pas qu’à nouveau il doive s’escrimer à des tâches rébarbatives pour un résultat modeste. Pourquoi les maths à tout prix (surtout pour les garçons) ? Pourquoi nous orienter vers des métiers qui ont des débouchés (au moment où on les choisit, mais plus au moment où on doit les exercer) plutôt que vers des études qui nous plaisent ? Pourquoi se forcer à apprendre l’anglais, l’allemand et l’espagnol sous prétexte que ces langues sont véhiculaires alors que chacun sait que seulement 5 % des élèves de terminale français sont capables de parler les langues qu’ils sont censés avoir apprises pendant 5 ou 7 années ? Nous devrions plutôt, nous orienter vers les domaines où nous obtenons les meilleurs résultats avec le minimum d'efforts et le maximum de plaisir. Notre comportement actuel entretien la culture de l'effort inutile, de la démotivation, de la récrimination et de la perte de temps.
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Pourquoi nous surmener pendant notre temps libre ? Aimons-nous vraiment ces activités extraprofessionnelles ou bien nous y contraignons-nous pour faire comme tout le monde ou mieux que tout le monde ? Aimons-nous vraiment les gens que nous rencontrons ? Si oui, ces activités doivent effectivement nous détendre. Mais si non… pourquoi se les imposer ?
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Les coléreux ne savent pas communiquer autrement que par les cris. Lorsqu’il font une colère c’est comme s’ils hurlaient leur sentiment d’échec, bien que leurs mots disent d’autres choses. À moins d’être doublé d’un pervers, le coléreux ne se rend pas compte qu’il sape le moral de son interlocuteur.
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C’est aux femmes elles-mêmes de définir leurs priorités et d’en discuter avec leur compagnon afin de mettre au point un mode de vie qui ne défavorise personne. Pourquoi vouloir à tout prix être une ménagère parfaite quand on est passionné par son métier et qu’aucun des hommes qui l’exerce également n’estime avoir suffisamment de temps pour lui ? En revanche, pourquoi vouloir à tout prix faire carrière quand on se sent mère de famille avant tout ? Dans ce cas-là mieux vaut se consacrer au métier traditionnel de relation publique qu’ont, depuis la nuit des temps, tenu les femmes. Déduisez de votre salaire les frais de trajets, d’accompagnement scolaire, de garde d’enfants, de cantine, de téléphone, de surgelés, de traiteur, de livraison, de ménage, de laverie, de tranquillisants... Si vous ne vous épanouissez pas dans votre travail, c’est cher payé !

En effet, sans une nombreuse domesticité, le temps va nécessairement vous manquer pour être à la fois le professionnel parfait, la mère parfaite, la maîtresse de maison parfaite. En conséquence, il faut accepter d’être le professionnel parfait qui s’occupe très bien de ses enfants mais qui n’a pas une maison parfaitement tenue (le délégataire potentiel ayant le plus souvent choisi d’occuper son temps libre à entretenir sa forme physique à l’extérieur). Dans le cas contraire vous vous exposez au stress qu’engendreront les sempiternelles disputes au sujet des corvées qui n’ont pas été accomplies ou qui ne l’ont pas été selon la procédure. Définissez donc les tâches ménagères prioritaires, selon la méthode exposée p.156, au même titre que les tâches professionnelles.
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1. Pourquoi sommes-nous en 2020 ?
2. Combien s’est-il écoulé d’années entre l’an 5 av. J.-C. et l’a 5 ap. J.-C. ?
3. Quand avons nous changé de siècle pour la dernière fois ?
4. Que s’est-il passé, en France, du 10 décembre 1582 au 19 décembre 1582 ?
5. Quand a eu lieu la révolution d’octobre en Russie ?
6. Combien a duré, en France, l’année 1564 ?
7. Pourquoi les mois de juillet et d’août, bien que consécutifs, ont tous deux 31 jours ?
8. Pourquoi les semaines ont-elles 7 jours ?
9. Pour quoi les journées ont-elles 24 heures ?
10. Quelle est la plus petite unité de temps accessible à la mesure ?
11. Quelle est la plus grande mesure de temps connue ? quelle est sa durée ?
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Le "harceleur" moral compulsif n’est pas un méchant qui veut consciemment nous faire du mal. C’est un malade, un pervers narcissique. C’est-à-dire qu’il prend plaisir à saper l’amour propre de ses victimes et à observer la souffrance morale, que ses manœuvres compulsives (notamment des contradictions) provoquent chez elles. Cela le rassure quant à sa valeur propre (qu’il estime, lui, très grande), lui prouve qu’il a grandit puisque ce n’est plus lui qui est déstabilisé comme il a pu l’être dans son enfance. Il s’élève donc en écrasant ses victimes. Il passe, ce faisant, à côté du bonheur détruisant conjoint, enfant, amis et il se plaint que ce sont ceux-là qui sont ingrats à son égard.
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La colère n’a pas de sexe, pas de localisation géographique, pas d’appartenance ethnique. La colère est une émotion légitime qui a sa place chez tout être humain. Elle est le révélateur de la frustration de nos besoins de base ; l’indicateur de ce que la situation actuelle, telle que nous la percevons, ne correspond pas à ce que nous en attendions. La colère est un moyen de défense qui manque à ceux dont l’éducation en est venue à bout. Sans colère ils sont désabusés.
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Avant d’avoir agit dans le sens d’une opinion, celle-ci n’est pas suffisamment structurée pour être imperméable. Agir conformément à une opinion (remplir un questionnaire de satisfaction, signer une pétition...) équivaut à l’afficher et correspond au début d’un engrenage qui empêchera de plus en plus de renier cette opinion.
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Avoir une opinion c’est juger un sujet en bien, en mal ou en neutre, avec une intensité plus ou moins forte. En l’occurrence, l’opinion organise les événements dans notre conscience en fournissant leur explication « encore un coup de X ! ». Mais elle déforme la perception en cela qu’elle privilégie la recherche des indices la confirmant (pouvant inculper X). C’est cette "opinion de base" qui rend la mémoire sélective.
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Les motifs objectifs du mécontentement étant traités, il en reste souvent d’une tout autre nature. Ceux-là sont du domaine de la considération qu’on les gens les uns pour les autres ; de leur façon de se percevoir réciproquement. En l’occurrence, nous nous reprochons mutuellement, non pas ce que nous « faisons » ou ce que nous « avons », mais ce que nous « sommes » profondément. C’est le domaine subjectif.
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Il peut y avoir, derrière un problème d’aspect relationnel, des causes objectives, mesurables, quantifiables, chiffrables. À propos desquelles il est possible d’entamer une négociation entre les belligérants pour parvenir à des solutions acceptées de tous. Mais méfiez-vous des solutions rationnelles qui ne tiennent pas compte des intérêts particuliers, des goûts et des convictions de chacun ; sans cela, votre bel échafaudage de solutions pourrait vite s’écrouler.
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Il serait inconséquent de préconiser un contenu précis pour les lettres en fonction du secteur duquel elles émanent (administration, entreprise, particulier) et en fonction de l’occasion (accord, refus, demande…) qui les rend nécessaires. Le contenu d’une lettre dépend -- à chaque fois -- essentiellement de l’objectif de celle-ci en corrélation avec le moment de sa rédaction.
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Il faut en permanence travailler à augmenter son vocabulaire. Nous faisons trop facilement confiance à nos acquis et nous vérifions rarement le sens d’un mot dans un dictionnaire.
Or, un mot peut avoir plusieurs sens, mais il peut étrangement ressembler à un autre qui veut dire tout à fait autre chose.
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Lorsque nous recherchons de l’information dans un texte ou un dossier, nous avons tendance à déchiffrer passivement des lignes de signes, en espérant que le sens émergera de lui-même après qu’on en aura fait résonner tous les sons dans notre tête.
Cette tactique de déchiffrage est adaptée à la lecture de détente, quand on veut découvrir peu à peu le suspense d’une histoire, ou quand on aime savourer la syntaxe d’un écrivain virtuose.
Mais quand il s’agit d’un document rébarbatif que notre travail nous impose, aucun sens ne fait surface. Recommencer et soupirer n’y change rien.
Une autre de nos tactiques est le décorticage. Nous soulignons, surlignons, encadrons des mots, des phrases ; notons des idées en marge… Décortiquer produit, certes, du sens. Mais que de temps perdu lorsqu’on s’aperçoit que l’information qui nous est utile se trouve à l’avant-dernière feuille du dossier !
Un éventail de tactiques efficaces est pourtant à notre disposition. Peu d’entre nous les utilisent, par méconnaissance ou par manque de confiance. Ces tactiques peuvent se comparer à un levier de vitesse que l’on déplace en fonction de notre objectif de lecture et de ce qui se présente sur notre parcours.
• définir à chaque démarrage, un objectif de lecture ;
• dépister une information de détail : un nom, un chiffre, une citation, des mots-clés, etc. ;
• dégager l’idée générale d’un texte pour savoir très rapidement s’il sert ou non l’objectif ;
• feuilleter un dossier ou un livre pour en trouver les passages utiles à l’atteinte de l’objectif ;
• décortiquer un passage identifié comme étant utile ;
• retourner en arrière quand il nous manque un élément.
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Le but de l’écrit professionnel n’est pas de séduire, d’attirer, d’intriguer, de surprendre, mais de transmettre en laissant une trace. À chaque croisement d’une situation et d’un objectif, un type d’écrit est à produire dans un style dépouillé dont les caractéristiques sont développées fiches 25, 26 & 27.
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Un écrit rédigé ce jour va servir à son destinataire demain, mais il pourra aussi dans un avenir plus ou moins lointain, être produit pour apporter la preuve qu’une promesse a été engagée, qu’une sanction a été prise, qu’une menace a été proclamée, qu’une permission a été accordée ou refusée, etc.
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