Ce livre -- ouvertement destiné à l'entreprise -- n'empêche pas chacun d'entre nous d'y trouver des ficelles pour améliorer ses relations privées.
Il nous montre qu'il faut d'abord bien vouloir se comprendre soi-même et admettre qu'on a des comportements qui peuvent provoquer autrui sans qu'on en ait eu l'intention. Il faut aussi être ouvert à la compréhension (ce qui ne veut pas dire approbation) des autres et de leur motivations pour trouver un terrain d'entente.
Quelques théories issues de l'observation des comportements nous aident à nous situer et à apprendre à s'exprimer ou à réagir de manière à rendre la communication possible.
Mais rien n'oblige à sortir de sa tour d'ivoire.
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Le "harceleur" moral compulsif n’est pas un méchant qui veut consciemment nous faire du mal. C’est un malade, un pervers narcissique. C’est-à-dire qu’il prend plaisir à saper l’amour propre de ses victimes et à observer la souffrance morale, que ses manœuvres compulsives (notamment des contradictions) provoquent chez elles. Cela le rassure quant à sa valeur propre (qu’il estime, lui, très grande), lui prouve qu’il a grandit puisque ce n’est plus lui qui est déstabilisé comme il a pu l’être dans son enfance. Il s’élève donc en écrasant ses victimes. Il passe, ce faisant, à côté du bonheur détruisant conjoint, enfant, amis et il se plaint que ce sont ceux-là qui sont ingrats à son égard.
Les coléreux ne savent pas communiquer autrement que par les cris. Lorsqu’il font une colère c’est comme s’ils hurlaient leur sentiment d’échec, bien que leurs mots disent d’autres choses. À moins d’être doublé d’un pervers, le coléreux ne se rend pas compte qu’il sape le moral de son interlocuteur.
La colère n’a pas de sexe, pas de localisation géographique, pas d’appartenance ethnique. La colère est une émotion légitime qui a sa place chez tout être humain. Elle est le révélateur de la frustration de nos besoins de base ; l’indicateur de ce que la situation actuelle, telle que nous la percevons, ne correspond pas à ce que nous en attendions. La colère est un moyen de défense qui manque à ceux dont l’éducation en est venue à bout. Sans colère ils sont désabusés.
Il peut y avoir, derrière un problème d’aspect relationnel, des causes objectives, mesurables, quantifiables, chiffrables. À propos desquelles il est possible d’entamer une négociation entre les belligérants pour parvenir à des solutions acceptées de tous. Mais méfiez-vous des solutions rationnelles qui ne tiennent pas compte des intérêts particuliers, des goûts et des convictions de chacun ; sans cela, votre bel échafaudage de solutions pourrait vite s’écrouler.
Avoir une opinion c’est juger un sujet en bien, en mal ou en neutre, avec une intensité plus ou moins forte. En l’occurrence, l’opinion organise les événements dans notre conscience en fournissant leur explication « encore un coup de X ! ». Mais elle déforme la perception en cela qu’elle privilégie la recherche des indices la confirmant (pouvant inculper X). C’est cette "opinion de base" qui rend la mémoire sélective.