Parfois elle était prise de scrupules à faire danser, dans l’imagination déjà fertile de l’enfance, des farandoles de rêves qui ne seraient peut-être qu’utopies. Donner à ses enfants le goût du beau, du bon, n’était-ce pas agiter devant leurs yeux avides de nouveauté le chiffon rouge des désirs inassouvis, eux qui n’étaient pas sûrs d’accéder un jour à ces richesses ? C’est bien ainsi qu’aurait réagi Lazare Pradier aux narrations de Blanche et il n’aurait pas manqué d’exiger d’elle une tout autre attitude. Or, son épouse ne raisonnait pas comme lui et nourrissait de belles ambitions pour sa progéniture.