AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Villoteau


Après le passage des troupes, Tian'anmen fut plongé dans une atmosphère crépusculaire. Les réverbères de la place s'allumèrent, répandant peu à peu leur lumière. Les Hou Qi dépassèrent la porte Tian'anmen derrière l'âne et le cheval, alors que le cavalier avait à nouveau laissé l'âne prendre la tête de la marche. Il assurait la garde à l'arrière, la lance à l'horizontale. Rien ne changea après le passage de l'avenue Chizi Sud, ni après l'avenue Wangfujing, toujours pas de changement au carrefour de Dongdan, rien, encore, n'avait changé... Quand ils arrivèrent au grand immeuble de Guomao, le Centre de commerce international, il ne restait plus qu'une douzaine de personnes derrière l'âne et le cheval. C'était déjà la nuit noire, les lampadaires des deux côtés de l'avenue, d'une lumière égale, illuminaient les immenses constructions architecturales, les voitures sur la chaussée formaient un fleuve de lumière. Derrière l'âne et le cheval, les Hou Qi avançaient dans l'ombre madrée des arbres, les vendeurs de brochettes au bord de l'avenue leur criaient : «Brochettes de mouton ! Brochettes de mouton!» Quand il ne resta plus que Hou Qi, seul, derrière l'âne et le cheval, le cheval blanc s'arrêta, l'âne noir également. Le coeur de Hou Qi se mit à battre à coups précipités, le dénouement attendu depuis si longtemps allait peut-être arriver : comment son coeur aurait-il pu ne pas battre la chamade? Le cheval blanc leva la queue, lâcha une bonne dizaine de boules de crottin. L'âne noir leva la queue, l'imita. Puis, comme un éclair, l'âne et le cheval partirent au triple galop.
Commenter  J’apprécie          50





Ont apprécié cette citation (5)voir plus




{* *}