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Citations de Mo Yan (444)


« Tous ces gens-là sont partis dans la fleur de l'âge. Aussi, ces histoires du passé, si c'est possible, autant les oublier, surtout quand elles sont désagréables, n'ai-je pas raison, l'ami ?
_ Tu as tout à fait raison, mais il est des choses que l'on ne peut oublier, et si on ne peut les oublier, c'est qu'elles valent qu'on s'en rappelle, ne dit-on pas "les choses du passé qu'on ne peut oublier ont valeur d'enseignement pour celles à venir" ?»
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_ Oncle, maintenant on peut le dire sans crainte. Après ma naissance, ma mère m'a confiée en cachette à sa sœur aînée, elle a prétendu que j'étais morte prématurément, puis elle a eu mon frère.
_ Avec le planning familial, il fallait du courage pour faire ça, mais le jeu en valait la chandelle, dis-je avec émotion.
_ Qu'est-ce que tu crois ? Partout sur terre c'est comme ça, quelle que soit la hauteur de la montagne, il y a des oiseaux qui la franchissent ; si serré que soit le filet, il y a des poissons qui passent au travers. Bon, voilà la ciboule avec la sauce, le ciel est grand, la terre est grande, mais notre appétit encore plus, on aime son père, on aime sa mère, mais pas autant que les agapes, allons, mangeons, frère, ne fais pas de manières ! »
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Maître, si l'usine en est là, qu'elle aille se faire foutre, si les vers ne meurent pas de faim sous terre, jamais nous autres de la classe ouvrière ne mourrons de faim...
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C'est vrai, l'argent ne peut pas tout, mais sans lui on ne peut rien.
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La façon grossière et acharnée de manger de Chang Lin ouvrit sans doute des horizons nouveaux à la bande de jeunes instruits. Ils n'avaient jamais dû voir quelqu'un comme ça. Il y avait parmi eux une fille qui s'est acquis par la suite une petite réputation d'auteur, j'ai lu une fois un morceau de sa prose intitulé ½Le mangeur de feuilles de mauves», dans lequel elle narrait avec piquant cet épisode «Était-ce bien un homme ? Il est clair que c'était un bélier affamé ! En voyant le jus verdâtre couler de sa bouche et ses yeux révulsés par la taille de ses bouchées, j'ai eu subitement l'impression que des cornes lui poussaient sur la tête...»
Après avoir avalé plusieurs poignées de feuilles et de capsules, Chang Lin se leva, se frotta le ventre, se frappa la poitrine, fit quelques mouvements pour se décoincer les articulations, poussa un rugissement et avança vers Shan Xiongfei.
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Vous aurez beau employer chiens-loups, couteaux de parachutiste, grenades à mains, lance-flammes, bombes lacrymogènes, bombes roses, DDVP, Fenvalérate, vermifuge, appareils d’écoute sans fil, télégraphe Morse, séduction féminine, ligatures des trompes, hypnotisme, intimidation, poulet croustillant, bière de Yimengshan, lunettes cerclées d’or, votre femme en mal d’amour, votre misérable père qui va tirer un coup au bordel, potions magiques haut de gamme, perquisitions et gendarmes, lampes de poche et bracelets de fer, complots et intrigues, belles paroles et phrases bien tournées, voue et serments, corruption et racolage, putain et putassiers, holothurie et nids d’hirondelles, sabots de chameau et pattes d’ours, concombre et aubergines… vous aurez bien du mal à ébranler ma volonté de fer.
(Points, p. 68)
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Deux compagnons – Deng Yiguang

Par cette température glaciale, même l'oiseau craint de s'envoler, de peur que ses ailes ne se glacent et que ses plumes ne se réduisent en poudre sous l'effet du froid.
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Le Comité révolutionnaire du district lui avait demandé de faire une intervention pour pour les représentants des paysans pauvres gérant le lycées de tout le district et voilà ce qu'il avait dit « En fait ce n'est pas une question d'expérience, en quelques mots : il s'agit d'empêcher les descendants des propriétaires terriens, des paysans riches, des contre-révolutionnaires, des mauvais éléments et des droitistes d'aller à l'école et de savoir lire, cela est valable non seulement pour leurs enfants et petits-enfants, mais aussi pour les générations suivantes, de cette façon, le couleur de notre pays ne changera pas.»
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_ Tu veux te battre comment ? À la civile ou à la militaire* ?
_ De quoi tu parles ? Je me bats à mort !

* Allusion à une directive de Mao enjoignant aux Gardes rouges de se battre à la civile (par le verbe) et non à la militaire (par la violence armée).
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Mo Yan
S'il est difficile d'affirmer qu'un sein est laid, on peut facilement dire lequel est beau.
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Au début des années 1960, à la fin de l'été et au début de l'automne, au canton Nord-est de Gaomi, la pluie est tombée, interminable, il est arrivé qu'on ne voie pas le soleil pendant quinze jours. Quand je me suis mis à lire des œuvres d'auteurs d'Amérique latine, j'ai eu le sentiment que ce temps pluvieux qu'ils décrivaient dans leur roman était vraiment très proche de celui de mon pays natal tel qu'il restait imprimé dans mon souvenir. Toutes ces pluies : fortes, moyennes, faibles, d'orage, mêlées de grésil, charriant parfois poissons et crevettes, pluies tombant sans fin, pluies interminables, plusieurs dizaines de centimètres d'eau dans les champs, crues faisant déborder les rivières, ruptures fréquentes de digues, tout cela mettait en danger vies humaines et animales.
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Un moineau, une cigale dans le bec, passe haut dans les airs. L'insecte se débat, poussant des stridulations aiguës. Petit Ao entend la colère de la cigale, son refus de se laisser faire, une si grosse cigale, capturée par un si petit moineau, comment pourrait-elle se résigner ? Comme il fallait si attendre, elle se dégage du bec de l'oiseau et, tout en criant, se glisse dans le ciel. Jamais l'enfant n'aurait imaginé que les cigales pouvaient voler si haut.
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Dans le fracas de l'eau, il demanda doucement : "Pourquoi faut-il payer pour aller aux toilettes ?
- Maître, on dirait que vous débarquez de la planète Mars, vous croyez que de nos jours il y a encore des choses gratuites ? dit l'apprenti en haussant les épaules. Mais payer a aussi son avantage. Si c'était gratuit, même en rêve, des petites gens comme nous n'iraient pas dans des W.-C. luxueux comme ceux-ci !".
L'apprenti le guida pour se laver les mains et les passer sous le sèche-mains, puis ils sortirent des toilettes.
Assis dans le triporteur, frottant ses mains rugueuses adoucies par le séchage, il dit en soupirant : "Xiaohu, on s'est fait une pisse de luxe tous les deux.
- Vous ne manquez pas d'humour maître !
- Je te dois un yuan, je te le rendrai demain !
- Vous avez de plus en plus d'humour, maître !"
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[...] vu de dos, son corps était incomparable, il vous mettait l'eau à la bouche à vous faire crever de désir, vu de face, son visage grêlé avait de quoi vous faire crever de peur.
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Un grand voyou tient souvent un peu du héros et, à l'inverse, un grand héros a aussi en lui de la graine de voyou.
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Cela devait quasiment être une attaque en traître, contraire aux règles de la compétition, mais le public l'acclama. D'ailleurs ce n'était déjà plus de la compétition, ça tournait à la pagaille, mais était-ce préparé ou impromptu ? Ma tête n'avait pas assez de maturité pour que je puisse le voir clairement sur le coup. Watanabe se rétablit rapidement et bondit, évitant le brave au crâne rasé qui roulait par terre, plus lentement après quelques minutes, alors il sauta dessus comme un gros crapaud tombant pile sur le brave alors qu'il était sur le dos, dans un mouvement grotesque, sortant totalement des limites des arts martiaux. Même une bagarre d'ivrognes a plus de style.
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- Ça fait plus de dix ans qu'on s'est pas revus, dis-je, magnanime : aujourd'hui ce sont nos retrouvailles, c'est un grand bonheur, l'amour que se portent les compagnons d'armes dépasse celui des parents, on va manger!
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- (...) Je te le dis, Xiangqun, mon cher enfant, il ne faut pas que cela suscite en toi admiration ou bien envie, l’argent, les belles femmes ne sont que choses passagères, tel un nuage flottant, ou de la fumée, seuls sont précieux la patrie, l’honneur, la famille.
- Troisième oncle, dit mon jeune neveu, comme vous pouvez être drôles, vous autres ! Les temps ont changé et toi tu es là à me dire encore des choses pareilles. »
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" Pourquoi faut-il payer pour aller aux toilettes ?
- Maître, on dirait que vous débarquez de la planète Mars, vous croyez que de nos jours il y a encore des choses gratuites ? Mais payer a aussi son avantage. Si c'était gratuit, même en rêve des petites gens comme nous n'iraient pas dans des W.C. luxueux comme ceux-ci ! "
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Le jour où le camion arriva , nous étions joyeux comme si c'était le Nouvel-An . dans le village , à part Lei Pibao qui était en terminale , personne n'avait encore jamais vu de camion ;
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