Dufaux a un grand point fort... celui de se doter de dessinateurs hors pair. Ici, les dessins sont pris en charge par Mohamed Aouamri qui s'en tire plutôt bien. Il faut bien reconnaître que mettre en dessins les pensées de Dufaux ne doit pas être une sinécure.
On a une saga nordique, faite de bruit et de fureur (merci au Barde), de vengeance et de trahison et qui mélange réalité et mythologie. Les humains sont parfois plus effrayants que les créatures sorties de trous sordides. Les dieux ou leurs avatars ne se risqueraient qu'avec d'infinies précautions sur la terre de leurs sujets, tant les haches et les marteaux tournoient avec rage.
Valgar a engrossé Astridr Argfusson, fille de Thorgerr... oui, Dufaux y va à donf sur les noms et les prénoms, à la limite de l'imprononçable. Astridr accouche. Et quand son beau-père arrive pour être présenté au nouveau-né, Valgar préfère se barrer. On le comprend. Le reste du tome est le début de la quête de Valgar pour récupérer Astridr et faire valoir ses droits sur l'enfant. Il va être aidé par des compagnons d'infortune dont les motivations sont peu avouables également. Et vu qu'il est beau gosse... la femme de son principal allié va le coller dans son lit. Et elle est jalouse. Et fort bien faite.
Bref, de quoi passer un bon moment de lecture.
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De chez Bragon si tu te penches un peu
Tu vois un jardin tout en bas
Qui entoure une maison bleue
La maison de Mara
(Didoudi la maison de Mara)
Dès que j'ouvre la Quête j'ai en tête cette chanson de William Sheller.
Je trouve qu'elle va on ne peut mieux avec cet album, où Bragon ne cesse de partir de la maison de Mara pour suivre sa propre quête. Nouveau dessinateur (mais au trait Loiselien) (pourquoi ne pas avoir choisi un dessinateur au style différent si l'idée est de changer à chaque fois?) (je reste toujours perplexe de cette contrefaçon de faire), couleurs et images toujours vives et superbes, des scènes majestueuses (oh les oiseaux bleus sous le port embrumés de petits traits) je suis sous le charme.
(Didoudi la maison de Mara)
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Le message de Dufaux en préambule de ce deuxième/second tome m'a passablement perturbé. le scénariste se présente comme "prisonnier" de ses personnages et de son univers (Simenon ne disait pas autre chose lors de ses interviews). Mais on comprend plus difficilement où il veut en venir... à moins que comme le résume Alfaric dans son excellente critique, cela participe de l'enfumage habituel de Dufaux aux prises avec ses propres incohérences dont il fait des scénarios de la même couleur.
Toujours est-il que ce préambule a ajouté de la confusion où j'essayais de mettre un peu d'ordre. S'agit-il d'une lecture par Dufaux d'une saga islandaise, sur base de récits mythologiques, ou une pure invention de Dufaux, jouant démiurge dans le Grand Nord. Est-ce que cela change quelque chose? Pas vraiment en fait. Une saga, c'est toujours incohérent. Les morts reviennent. Les disparus réapparaissent. Ce qui était hier, n'est plus aujourd'hui et vice versa. Les choses les plus folles arrivent par les chemins les plus détournés... Bref, c'est rien que du bonheur pour Dufaux.
J'ai été conquis par le dessin et la mise en page de ce tome, avant de me rendre compte à la page 20 qu'il ne s'était pas passé grand-chose. Et ce n'est pas la dernière page qui m'a contredit. Romeosson et Juliettodir au pays des geysers et des objets magiques qui s'échangent gaiement...
- Ta lance magique contre ce vieillard priapique mourant...
- Top là, mais j'y perds...
Bref, une suite assez diluée, vu que Dufaux nous l'annonçait en préambule, tous comptes faits, il se verrait bien transformer un diptyque du feu de dieu en saga ad vitam aeternam. Cela m'a rassasié comme du pain sans croûte. Sans moi.
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Continuons la série.
Après mes réserves sur le tome précédent, je trouve que le niveau est meilleur pour celui-ci. Evidemment, toutes les qualités de la série sont encore présentes dans cette histoire.
Les facilités sont moindres et on se plait à suivre les aventures mais aussi les errements du preux mais plus si candide chevalier Bragon. Sa progression vers le Rige avance mais pas aussi vite qu'il le souhaiterait.
Quant à la fameuse secte du signe....
Le dessinateur a changé par rapport au précédent mais la qualité n'est en rien altérée. C'est assez rare pour être signalé.
Pas mal de plaisir et une intrigue qui se resserre. J'adhère.
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Une série prévue en 2 tome qui répond à la demande (devient bancable ) donc on rallonge la sauce en 3 tomes .
Si le dessin de Aoumri tient toujours ses promesses (je l'adore), le scénario de Dufaux faiblit bigrement.
Mais aucun scénariste ne tient la cadence d'une quinzaine d'album par an sans trébucher même le grand Van Hamme au temps de sa splendeur.
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Attiré par le style de dessin vieillot me faisant penser à Gorn, Garous, Le soleil des loups... je me suis lancé dans cette lecture au premier abord sympa et qui s'enlise progressivement dans un récit particulièrement malsain.
Le pitch : Thibault de Mortepierre enlève une villageaoise pour droit de cuissage et sa soeur Florie, jeune sorcière de 16 ans, cherche un moyen de la délivrer.
Une histoire se deroulant donc au moyen-âge avec un soupçon de fantastique.
Mais surtout énormément de violence physique, sexuelle, de gore, de trash, l'utilisation d'un jargon extrêmement fleuri et dégoûtant...
Les auteurs s'en sont visiblement donné à coeur joie, rallongeant artificiellement un scenario déjà bien naze, déroulant des situations malsaines voire gerbantes, une galerie de personnages plus horribles les uns que les autres et faisant subir les pires horreurs à cette pauvre héroïne qui n'utilise évidemment jamais ses pouvoirs quand il le faut.
Aucun humour pour essayer de faire passer la pillule, un déluge de violence gratuite, des scènes à gerber...
Même les Chroniques barbares qui sont parfois bien gores n'atteignent pas ce niveau.
Il y a là-dedans des choses que j'aurais préféré ne pas voir.
Et côté dessin ça a du cachet mais au service d'un tel scénario, que dire...
De plus les cases sont extrêmement chargée de textes allant de la loooongue reflexion du personnage à la description lourde et inutile de certaines situations rendant le tout indigeste et décourageant le lecteur (saoulé, j'en ai zappé plein).
J'abandonne au bout de 3 tomes, je ne veux pas en savoir plus.
Une daube immonde.
Lecture à éviter.
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An de grâce 1317. Dans un misérable village plongé dans la blanche neige, Florie vit une existence peu facile, seule avec sa soeur Bérengère, méprisée par la populace pour sa rousseur éclatante. De plus, elle a des pouvoirs magiques, ce qui n'arrange pas des masses. Le sort s'acharne davantage sur elle quand Bérengère est enlevée par le baron Thibaud pour jouir du droit de cuissage le jour de ses noces Mais Florie ne compte pas laisser sa soeur subir d'immondes sévices et part avec son amant Garin le bûcheron à ses trousses pour la délivrer, aidée par sa redoutable sorcellerie, affrontant de multiples épreuves dans leur quête...
J'avoue avoir été alléchée par la couverture, le titre frappant, l'image de cette rousse déployant ses dons surnaturels sous fond de couleurs sombres... et en lisant la 4eme de couverture, je me suis dit pourquoi pas si c'était bien raconté. Sauf que ça ne l'est pas.
Dès la première page j'ai du mal : depuis quand c'est une femme seule qui part chasser dans les bois en plein hiver ? Dans l'époque médiévale, c'est certainement pas son job et quand bien même elle le pouvait, certainement pas une maigrichonne sans rien pour se défendre et se couvrir ! On saisit vite qu'on aura droit aux énièmes clichés du Moyen-Age obscur, crasseux et sordide et effectivement c'est le cas, avec notamment cette histoire de droit de cuissage qui dans la réalité n' a jamais eu lieu (du moins en France) et viendrait d'une déformation de la coutume dit du cullage qui est loin d'être porté sur la fesse en se renseignant, plutôt un impôt que récolte le seigneur pour l'autorisation de se marier au paysan qui le demande et qu'on a même droit à l'Inquisition brûlant des sorcières alors qu'il faut attendre la fin du XVeme siècle pour que cette sinistre pratique s'y développe. Autant dire que niveau pertinence historique, c'est vite jeté aux oubliettes mais on est là dans un récit mâtiné de fantasy. Mais cette caricature va de pair avec les personnages qui ne sont pas franchement fouillés, souvent classiques et pathétiques, notamment Garin qui ne m'a pas plus marquée que ça. Quant à l'héroine, si elle peut convaincre par sa détermination inébranlable et son courage, elle peut aussi vite lasser par son coté sévère et surtout qu'elle soit souvent cible des agressions sexuelles qu'elle subit à longueur de route avec son corps très disproportionné tout droit sortie des fantasmes de films érotiques.
Effectivement la bd balance de la violence à tout bout de champ, de la brutalité gratuite avec des passages gores rappelant des moments du cinéma horrifique. Et surtout du sexe à foison, avec des allusions constantes et des scènes d'outrages bien détaillés à tel point que ça en devient désagréable. Bien sûr que le viol et les attaques sexuels peuvent être des moteurs dans un récit mais quand c'en est trop, la coupe est pleine.
Et que de lourdeur dans l'histoire ! Entre les scènes d'actions désordonnés et les dialogues déplorables, avec des commentaires souvent inutiles de Florie, on frôle l'indigestion. Lourdeur aussi de la grossiéreté récurrente qu'emploie une bonne partie des hommes dans l'intrigue souvent réduits à des brutes ne pensant qu'à trousser les dames.
Quant aux dessins, ils ne sont pas mauvais je dois dire, ils ne sont certes pas exceptionnels du tout avec souvent des traits parfois brouillons mais les couleurs sont vives , alternant joliment entre le froid et le chaud, et le style est foisonnant, gorgé de détails. Mais ce ne sont pas non plus des images du maître Olivier Ledroit (Requiem Chevalier Vampire, Wika et Chroniques de la Lune Noire), de Philippe Delaby (Murena) ou encore Timothée Montaigne (Le Prince de la nuit). D'autres parts, si je dénigre les dialogues, ils respectent quand même le vocabulaire médiéval qui n'est pas utilisé juste pour faire moyennageux, dommage que le récit peu construit et les clichés qui vont alentours les désservent.
Donc j'ai très moyennement apprécié ce premier tome, ce tape à l'oeil sanguinolent et érotique sous fond d'une époque caricaturée me rend perplexe, mais je serais intéréssée à la limite de voir si la suite cela s'améliore, bien que je ne pense pas aller au delà du tome 2 voire 3. A voir donc, même si Mortepierre n'est clairement pas une BD que je conseillerais à lire ni que je retiendrais dans ma mémoire.
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L'histoire continue, alors que la secte de l'ordre du signe, semble viser les héritiers du royaume des 7 marches, Mara se voit confier une mission d'importance capital. Bragon lui de son coté est parti se forgé une renommée dans l'espoir d'être pris comme élève du Rige.
Un très bon tome, le scénario est très bien menée. Il y a de l'action, mais aussi des moments plus calmes. Et les dessins sont magnifiques.
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La sortie d’une nouvelle série de Régis Loisel ne passe jamais inaperçue au sein du neuvième art. Alors, quand celui qui est souvent reconnu comme l’initiateur de l’héroïc fantasy francophone gratifie les lecteurs de trois publications quasi simultanées ("Magasin Général", "La Quête de l'Oiseau du Temps" et "Le Grand Mort"), les bédéphiles s’en réjouissent. Avec un tome tous les 10 ans, les nombreux fans de "La Quête de l'Oiseau du Temps" voient ici leur patience finalement récompensée.
Poursuivant ce deuxième cycle qui remonte dans le temps pour nous conter la jeunesse des personnages de "La Quête de l'oiseau du temps", ce second tome va se concentrer sur le développement des personnages de Bragon et Mara. Un retour en arrière qui va nous permettre de suivre un jeune Bragon plus combatif que jamais dans sa recherche du Rige afin de parfaire sa formation de chevalier, et une Mara en quête du Grimoire des dieux afin de sauver Akbar du retour du Dieu maudit Ramor. Quelques mois après la mort de Javin, les chemins de nos deux jeunes héros semblent se séparer ... pour mieux se rejoindre par la suite.
Le fait de connaître d’avance le destin des personnages de cette aventure est certes parfois un peu dommage, mais est largement compensé par la joie de découvrir la genèse de ses futures légendes. Ce tome permet ainsi de croiser pour la première fois le jeune Bullrog. Un autre point positif de ce cycle est le plaisir de retourner dans le merveilleux univers imaginé par Loisel et Le Tendre et dont il est difficile de se lasser.
Graphiquement, cette genèse continue d’enchaîner les bonnes surprises : après Lidwine lors du tome précédent, c’est maintenant le talentueux Mohamed Aouamri ("Mortepierre") qui prend le dessin à son compte. Un travail à la hauteur des espérances et respectant entièrement l'esprit graphique d’un Loisel qui conserve la direction artistique (découpage, story-board) de la série. Un artiste qui devrait passer le relais à Vincent Mallié ("Le Grand Mort") lors d’un prochain tome que les mauvaises langues n’hésiteront pas à pronostiquer aux alentours de 2017 !
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Sa se lit vite,mais l'histoire et sympa.
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Nouvelle petite série jeunesse de chez Casterman avec Zibeline. On prend les mêmes et on recommence, une nouvelle bd jeunesse façon Alice au pays des merveilles. Le cadre change un peu tout de même avec une petite fille africaine qui est propulsé de son village natal vers un monde animalier et anthropomorphique. Elle se liera d'amitié avec certains d'entre eux et se lancera dans une quête pour retrouver sa famille.
Zibeline est une chouette bd qui ravira les jeunes amatrices et amateurs de bd d'aventures. Le scénario est entraînant avec son lot de petites péripéties et le dessin de Mohamed Aouamri est particulièrement réussi dans la réalisation de cette fable. Les traits des animaux anthropomorphiques possède pas mal d'expressivité ce qui les rend de suite attachants et les décors variés promettent une aventure généreuse. Que demander de plus ? Pas moins en tout cas, Zibeline est un titre jeunesse qui s'il ne s'éloigne pas pour l'instant des sentiers battus s'amuse à les emprunter avec pas mal d'aisance.
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deuxième tome de cette prequel et deuxième dessinateur.
Une maivaise langue dira à l'époque que c'est étrange de voir Aouamri copier Lidwine qui copie Loisel.
Dans ce tome, un Bragon désabusé se perd dans les milieux interlopes de Vaguamare avant de retrouver Mara qui l'emmène pour retrouver le grimoire des dieux.
Pour l'instant, cette prequel se construit en miroir de la série mère. Chacun culmine avec une mission dans une temple magique et dangereux. Le scénario multiplie les clins d'oeil appuyés (Bulrog et le masque, Bodias...) mais il manque toujours quelque chose. Le principal problème vient toujours du manque d'enjeu. le cycle original fonctionnait sur une mance claire et précise.
L'ordre du signe, qui sert de croquemitaione dans ce cycle, est trop vague et ne semble guère menaçant. Les auteurs n'arrivent pas à lui donner de vraie dubstance, de faire sentir la menace qu'il représente. On a l'impression qu'il apparaît lorsque l'intrigue a besoin de coup de pouce. Sans enejur, il ne reste qu'un e série de HF pas désagréable mais dont la principale qualité est d'être adossée à un classique de la bande dessinée franco-belge.En tant que telle, elle ne se distingue guère du lot.
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Donc ce deuxième tome de l avant quête, nous retrouvons Mara envoyé par son père à la recherche du fameux grimoire, et Bragon à la recherche du Rige, pour devenir son élève qui pourrait l amener à prendre le titre de chevalier. Les prétendants sont nombreux, il y a des combats, des trahison, un premier baiser...bref pleins de rebondissements, qui vous tiennent en haleine !
De très belles illustrations finiront par vous convaincre de la lire, vraiment une très belle BD !
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Une série avec du sang, de la tripaille, des filles nues aux gros sein, du zex, de la magie. Et c’est à peu près tout.
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Une série avec du sang, de la tripaille, des filles nues aux gros sein, du zex, de la magie. Et c’est à peu près tout.
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2007 - Neuf ans plus tard (quand même), Bragon repartait sur les pistes du Pays des Sept marches afin de conquérir le droit de rencontrer le Rige, personnage de légende et inaccessible …
Lidwine ayant laissé la place à l'excellent Aouamri à la la plume et aux pinceaux c'est sous la houlette des deux scénaristes en titre que l'aventure continuait donc. Là encore on en avait pour son plaisir, car l'album gardait en substance et en couleurs, Mara prenait réellement corps pour le plaisir des lecteurs et de Bragon
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