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Critiques de Moli Wang (9)
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La Maîtresse chinoise

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Wuhan ...

Vous conviendrez que l'évocation de cette ville en ce moment n'a rien de séduisant .

Pourtant , très vite on oublie le contexte pour s'intéresser à la vie de la jeune Daji .

Sensible , l'esprit libre , intelligente et cultivée c'est un personnage charismatique qui porte bien le roman .

Venant de sa province , pour survivre elle accepte un travail harassant de serveuse dans un restaurant de la métropole chinoise .

Puis , se présente l'occasion de devenir la concubine attitrée d'un homme riche , qu'elle appelle son " parrain ".

Une forme de prostitution banalisée semble-t-il .



Daji , la narratrice , va accepter pour gagner l'argent qui lui permettra de réaliser son rêve .

Ainsi , son histoire va -t-elle permettre une peinture sans concession de la Chine contemporaine entièrement tournée vers un développement économique forcené , l'hyperconsommation , là où l'argent roi est le maître absolu . L'environnement fait froid dans le dos .

Un récit prégnant par son aspect documentaire , direct et réaliste .



J'ai apprécié le style à la fois fluide et piquant ainsi qu'une certaine richesse du vocabulaire . Rien de révolutionnaire , pourtant j'ai trouvé que les études de caractères révélaient souvent une certaine maturité .

Et , vu le contexte , il y a quelques scènes érotiques évoquées par des mots choisis pour éviter de sombrer dans la vulgarité .



Mais , sans trop en dire , je mentionnerai l'intérêt porté par Daji pour la France et la langue française ce qui permet au passage de dresser un portrait peu flatteur des français ! Heureusement , ici , notre passé culturel vient un peu redorer le blason et atténuer l'effet de quelques piques bien acérées !



Cette histoire m'a intéressée d'autant que J'ai trouvé le roman vivant , bien écrit , bien construit et même passionnant .

Après lecture , il me laisse un peu l'impression d'avoir vu un court métrage réussi qui nous laisse imaginer la fin .



Ce premier roman m'a fait découvrir Moli Wang , une jeune auteure chinoise que je suivrai volontiers .

Et c'est donc avec plaisir que je remercie les éditions Ex Aequo et l'équipe de M.C. Babelio pour ce très bon moment de lecture .













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La Maîtresse chinoise

Comment gagner sa vie quand on n’a pas fait d’étude et qu’on vit aujourd’hui en Chine ?

Daji, 19 ans, a obtenu son bac mais ses notes ne lui permettent cependant pas d’intégrer une bonne université, elle se retrouve donc à devoir travailler comme simple serveuse dans un restaurant et ses perspectives d’avenir ne sont pas brillantes.

Logée par son employeur et ne gagnant pas assez pour pouvoir aider sa famille, elle va accepter de devenir la maîtresse d’un riche homme marié.

J’ai beaucoup aimé ce roman qui nous montre plusieurs facettes de la vie en Chine, le pouvoir de l’argent, les conditions de vie difficiles de milliers de gens qui n’ont que des emplois précaires et la vie oisive et luxueuse des plus riches.

Cet état des lieux de la vie en Chine aujourd'hui n'est pas très reluisant, on découvre une société ou le pouvoir et l'argent contrôlent tout et où la vie humaine ne représente rien du tout.

Daji a des rêves, dont celui d’aller étudier un jour en France, et elle espère que devenir la maîtresse d’un homme riche pourra lui permettre d’atteindre son objectif.

Mais c’est sans compter sur le fait que devenir la petite protégée d’un homme d'affaires ne donne pas forcément accès à la liberté.

Ce roman n’est pas vraiment gai, mais il montre bien que l’argent n’achète pas tout et comme le dit Daji elle-même : “Vaut-il mieux pleurer dans une Ferrari ou rire à l’arrière d’un vélo ?”.

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La Maîtresse chinoise

Dans un pays où la croissance présente de véritables opportunités pour les investisseurs et les créateurs d’entreprises, les laissés pour compte sont nombreux et doivent se battre pour émerger de la misère.

— Moi, je veux la France ! déclare Daji avec une convoitise non dissimulée.

Déracinée de sa région natale où la carrière de son père, monsieur Riz, a subitement pris fin, elle n’a que le bac en poche lorsqu’elle s’expatrie à Wuhan, métropole grouillante de population, où l’avenir ne réserve rien de plus qu’un travail précaire et des conditions de vie insalubres.

Son amie Dodo n’a pas beaucoup de mal à la convaincre de partir à la pêche au millionnaire. C’est sans doute le meilleur moyen de gagner suffisamment d’argent pour poursuivre ses études. Elle s’y voit déjà : en France !

Le roman de Moli Wang est poignant de vérité. La maîtresse de Chine qu’elle nous présente n’en demeure pas moins sympathique et pleine de vie.

Un très beau roman, témoin de notre temps.

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La Maîtresse chinoise

La misère a toujours fait fantasmer les gens, même s’ils vivent en Chine. Daji, une jeune belle femme, travaille comme serveuse dans un restaurant avec son amie Dodo. Cette dernière passe ses nuits à alpaguer les maris volages. L’arnaque est devenue un savoir-faire pour elle tandis que Daji, un peu plus réservée, rêve de grandes études, hors de Chine. Mais, comment faire quand on est issu d’une modeste famille qui se bat durement pour gagner péniblement son pain quotidien? Dans la vie, il faut faire des choix et les assumer. Suivant les conseils de son amie Dodo, Daji saute le pas avec une grande candeur. Elle deviendra concubine. Elle pourra ainsi concrétiser son rêve: partir ailleurs, loin, très loin.



C’est un choc des cultures que nous découvrons. La Chine a pris une place prépondérante dans le commerce mondial. Les traditions y côtoient la modernité qui est un peu grimée par les fantasmes chinois. Daji représente cette dualité. Cependant, contrairement à ces maîtresse qui dépensent sans compter et sans penser à leur avenir, Daji poursuit un but dont elle rêve depuis si longtemps. Nous découvrons la pensée économique chinoise: acheter un appartement neuf, ne jamais y habiter, spéculer sur son prix de vente. Ainsi que l’exploitation des travailleurs et le mépris des puissants envers ces humbles humains. Quelle est la place d’une concubine dans ce tissu social où tout est codé et hiérarchisé?



Ce roman est écrit avec une grande justesse dans les mots, les situations. L’auteur nous fait naviguer dans une Chine qui se veut moderne tout en restant ancrée aux traditions et au système communiste. Daji traverse un monde de luxe en s’y adaptant très bien, même si elle ne comprend pas tout les codes. C’est un jeu de fourbes et de mythomanes, une jungle. Comment s’en sortira Daji, la concubine? La maîtresse? La misère peut faire basculer rapidement dans le monde de l’argent facile. Daji en joue et tente de prendre, à plein bras, les côtés positifs de cette vie luxueuse. Comment faire pour tirer son épingle du jeu? Daji pourra-t-elle renoncer facilement à son rôle de concubine? Répondra-t-elle rapidement à cette question? Est-elle prête?
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La Maîtresse chinoise

Daji est une jeune chinoise. Devant quitter sa campagne natale, elle se retrouve dans la grande et grouillante ville de Wuhan. Au départ, elle est serveuse mais elle rêve de plus grand. Elle rêve d'une vie meilleure, mais comment faire sans diplôme ni argent. Elle se laissera convaincre par son amie Dodo, de contacter la Bao, une entremetteuse qui fera d'elle la concubine d'un homme marié.

Quand on m'a proposé de lire ce roman, j'ai tout de suite été tenter d'en découvrir plus sur la culture chinoise que je ne connais que peu. A travers les yeux de Daji, d'une jeune femme pauvre qui doit s'en sortir tant bien que mal, on est totalement plongé dans Wuhan et plus globalement dans la Chine moderne en pleine croissance. Cette chine qui est une vraie opportunité pour certains, les investisseurs par exemple, et un symbole d'une nouvelle misère pour d'autres, les laissés pour compte, ceux que les politiques gouvernementale et les magouilles des autres ne font que les forcés à se battre encore et encre pour vivre. La plume de l'autrice est fluide et agréable. Elle ne fait de concessions ni à la Chine, ni au peuple chinois. C'est sans tabou, sans concession qu'elle nous plonge dans un quotidien difficile fait de tradition, de travail harassant, etc. C'est parfois drôle grinçant et même glaçant. Les personnages sont complexes et intéressants entre les riches qui ne cherchent que le plaisir et les pauvres qui doivent sacrifier bien des choses pour atteindre leur vie meilleure. Dodo est le personnage qui nous met sous les yeux l'ironie de la situation, le vrai quotidien d'une chinoise de sa situation. Daji, elle, rêve de la France, de Paris. A travers elle, ses cours de français, on découvre la vision qu'ont les chinois de notre pays et c'était très intéressant à suivre. Daji est attachante, on a envie qu'elle s'en sorte, qu'elle ai cette vie meilleure qu'elle souhaite tant et pour laquelle, elle fait tant de sacrifices, mais l'aura-t-elle ?
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La Maîtresse chinoise

Voici ma lecture de la nuit dernière, achevée aux aurores.



Daji, chinoise de 19 ans a quitté sa province pour Wuhan, serveuse au Shangai Lily, elle rêve d’évasion française pour y faire des études.



Moli Wang a une plume résolument moderne, tantôt grinçante tantôt drôle voire acide. Elle nous dépeint la Chine actuelle avec une économie galopante, une consommation à outrance où l’argent y est roi et fait sa loi.



Parlons de la forme qui m’a éblouie. Le français n’étant pas sa langue natale l’autrice le manie avec dextérité, le vocabulaire y est riche, les subtilités du français et ses difficultés bien présentes. J’ai moi-même appris deux langues étrangères mais je serais bien incapable d’écrire un roman dans une de ces deux langues. C’est un travail titanesque et qu’importe le nombre d’années passées dans le pays concerné ça reste un challenge. Souvent ce sont des auteurs avec une richesse de mots, une musicalité fouillée et un talent indéniable. Je l’avais déjà constaté en lisant les œuvres de Gabriel Kevlec.



Ce premier roman, huis clos des temps modernes aux personnages très réalistes, Mme Ye une patronne de restaurant très rigide à la discipline quasi militaire, les séances du dimanche matin en sont un exemple, la Bao mère maquerelle 2.0, le Parrain homme riche dont Daji va devenir le jouet sexuel, et surtout Dodo l’amie de tous les jours, des galères et des fous rires, personnage haut en couleur au physique avantageux et qui n’a pas froid aux yeux.



J’ai beaucoup aimé le fait que même si le livre traite de la prostitution volontaire ou pas, les scènes érotiques y restent discrètes, pas vulgaires, elles sont suggérées plus que exhibées.



Un roman social, bien écrit, construit tout en finesse, on y devine l’intelligence et la sensibilité de la narratrice : Daji jeune femme charismatique qui mène du début à la fin cette histoire sans temps mort.

Parlons également de la couverture avec une illustration fort jolie et qui convient bien au roman.



Un bémol ? Oui c’est quoi cette fin ? volontaire ! sans aucun doute mais ça n’est juste pas possible…… à moins que Moli prévoit une suite………

Je vous invite à vous le procurer et à le déguster. Et quelques passages truculents en guise de mise en bouche :

« Moi, je veux la France ! » - « Et mon cul ?! c’est Paris ? »

« Quand on est une nana, il suffit d’être un bon sex-toy ! »



Très bonne lecture

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La Maîtresse chinoise

J'ai été séduite par "la maîtresse chinoise" de Moli Wang, comme je le suis par les court-métrages de critiques sociétales coréens ou chinois. Le ton est à la fois sans concession et plein de distance grâce à un humour grinçant décrivant des scènes parfois cocasses, parfois cruelles. Le style narratif a quelque chose d'étrange dans le sens noble du terme. Le récit nous mène à l'étranger. Une vraie découverte de l'intérieur de la vie de jeunes-femmes et plus particulièrement de Daji, 19 ans qui rêve de faire des études en France et pour le réaliser est mise en relation avec La Bao "conseils émotionnels" d'un genre "entremetteuses louches". Moli Wang nous offre un voyage inédit en Chine.
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La Maîtresse chinoise

Quand la Chine s'éveille ...

Daji, 19 ans, effectue une migration économique vers Wuhan, métropole régionale qui n'offre guère de possibilités d'épanouissement professionnel ... Alors, quand l'occasion se présente pour elle d' "escorter" un homme richissime Daji n'hésite pas longtemps si c'est le moyen de réaliser son rêve: étudier la littérature en France.

C'est ainsi qu'elle entre dans un réseau de proxénétisme... On découvre alors toute une dimension financière et sociale de la Chine, pays qui connaît depuis ces dernières années une croissance économique exponentielle. L'argent est la valeur suprême de personnages sans scrupules bien décidés à emporter leur part du lion, il régit toutes les relations humaines et notre héroïne oscille moralement sur ce fil. Quant à savoir si Daji réalisera son rêve, je ne vais pas spoiler.

Bon, les personnages sont assez bien incarnés dans ce roman très contemporain et tout à fait réaliste. L'édition fait assez cheap, ce qui colle parfaitement au style de l'auteur que des lecteurs complaisants qualifieraient de "fluide" pour ne pas dire d'une platitude infinie. En effet, dans cette lecture non seulement on n' atteint pas les hautes sphères de la pensée ou de la réflexion mais l'écriture est digne d'un sujet d'imagination en Bac L: formellement correcte mais toute en surface, rien de profond, aucun relief, et pas une page qui contienne une idée. En fait, la vraie qualité de ce bouquin c'est qu'il est court !
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La Maîtresse chinoise

Dans la ville de Wuhan, une jeune serveuse doit faire face au protocole rigide des travailleurs chinois. Revant d'étudier en France, elle est alors poussée par son amie à intégrer une entremetteuse. Rapidement, elle trouve un parrain. Devenue concubine, elle continue de rever de France dans sa cage dorée...

Le lecteur découvre de l'intérieur une autre Chine où l'argent est roi. La beauté et la virginité sont des atouts pour les jeunes femmes ambitieuses. Daji n'a que 19 ans mais rapidement elle va devoir faire des choix entre rêve et réalité.

Une histoire moderne, qui se lit facilement. La plume est fluide, agréable. Seule la fin a été confuse pour moi.



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