Né et élevé en Tunisie jusqu’à l’âge de 19 ans, Mondher Kilani possède la double culture tunisienne et française. Résidant en Suisse depuis de très nombreuses années, il y a acquis la nationalité. Un tel parcours biographique fut déterminant dans ses choix intellectuels. Anthropologue par vocation il a très vite été attiré par le besoin de comprendre les formes culturelles et sociales dans leur dynamique et surtout comment la femme et l’homme se construisent en tant que sujets et comment ils produisent leur société et leur culture
Après un baccalauréat passé à l’Académie de Paris et des études universitaires à Lausanne et à Paris, Mondher Kilani a obtenu un doctorat en anthropologie.
Il a effectué des recherches sur le terrain en Papouasie-Nouvelle-Guinée consacrées aux mouvements socio-religieux nommés les “Cultes du Cargo? dans les Alpes suisses sur la question du tourisme et du changement social en région de montagne dans les oasis du Sud tunisien sur le système hydraulique et l’organisation sociale et religieuse et enfin au Niger parmi les agriculteurs hausas et les pasteurs semi-nomades peuls. Plus récemment, il s’est intéressé au rituel des masques chez les Bwaba du Burkina Faso.
Mondher Kilani est actuellement professeur ordinaire d’anthropologie culturelle et sociale et directeur de l’Institut d’Anthropologie et de Sociologie au sein de la Faculté des Sciences Sociales et Politiques de l’Université de Lausanne, dont il fut le Doyen entre 1998 et 2000. Il collabore avec plusieurs équipes de recherche internationales en Italie, en France et en Suisse. Il fait partie également de plusieurs comités scientifiques et rédactionnels. Il dirige notamment, avec Claude Calame, la collection “Anthropologie? auprès des Éditions de La Découverte à Paris
Mondher Kilani: "Le capitalisme est un cannibalisme raté" . L'anthropologue Mondher Kilani, à la Grande table en avril 2018, révèle la capacité du cannibalisme à dire ce que nous sommes.