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Citation de Mimosa75


J’aurais voulu me dérober, j’aurais voulu protester, mais déjà il m’entraînait vers la villa et faisait claquer les portes les unes après les autres. Je me retrouvais dans le grand salon, serrant mes livres sur la poitrine. Je ne bougeais pas, je ne parlais pas, j’osais à peine regarder le grand aristo qui me fixait méchamment et dont les lèvres tremblantes étaient sur le point de proférer des injures.
— Vous refusez mon argent ! Vous refusez ma compagnie ! Connaissez-vous le châtiment dont vous auriez été victime, si vous aviez ainsi bafoué l’un de mes ancêtres ?
— Non ! Et cela m’indiffère. Je n’ai pas à connaître les méthodes des seigneurs de la Grande Russie. M’autorisez-vous à prendre congé ?
Vladimir faisait une mauvaise grimace. Je le considérais avec indifférence tandis qu’il se dirigeait vers un pan de mur décoré de quelques trophées. Sans frémir, je le vis décrocher une sorte de chambrière qu’il caressa de ses deux mains.
— Ils auraient fait ceci ! hurla-t-il en secouant la lanière de cuir.
Le fouet claqua tout près de moi, mais je restais impassible. Presque avec ironie, je regardais ce grand diable calmer sa hargne sur cet instrument de torture qui foulait agressivement le parquet.
— Cela vous amuse ? demanda-t-il soudain.
— Dans toute circonstance, il faut chercher le côté positif. Le côté positif en ce qui me concerne est que vous n’avez pas encore osé m’atteindre. Le côté positif est également que, si vos ancêtres usaient du fouet pour laver quelque injure, les miens faisaient appel à un bourreau, il était dans leur habitude de faire trancher les têtes sur de gros billots de bois !
Vladimir s’était rapproché, il paraissait totalement apaisé. Avec une grande douceur, il avait pris ma taille, m’attira contre lui.
— Qui es-tu ? Pas une seule femme n’a jamais refusé une invitation de ma part ! Pas une seule n’aurait restitué cet argent.
— Vous avez croisé jusqu’à ce jour des créatures intéressées, des filles qui ont pour habitude de fréquenter les boîtes de nuit.
Il me serrait, me serrait encore, tandis que ses mains caressaient mon dos, mon visage, ma poitrine. Je ne le repoussais pas, mais je me trouvais quelque peu surprise de n’éprouver aucun plaisir. Le contact de ce garçon, si beau soit-il, me laissait totalement indifférente.
— Tu me plais, chuchota-t-il. Tu me plais trop.
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