Naomi Wulf (1964-2012) a été professeure d’histoire et de civilisation américaines à l’université Sorbonne Nouvelle entre 2006 et 2012. Figure majeure des études américaines en France et en Europe, elle a publié de nombreux articles sur la période jacksonienne et co-écrit, avec Élise Marienstras, Révoltes et révolutions en Amérique (2005) et The Federalist Papers. Défense et illustration de la Constitution fédérale des États-Unis (2010). Elle a également dirigé plusieurs ouvrages collectifs et numéros de revue.
Naomi Wulf, trop tôt emportée par la maladie en 2012, s’était fait une spécialité de l’histoire intellectuelle du politique à l’époque de la Jeune République et était une des grandes animatrices en France des études sur la période. Elle avait réalisé une thèse en 1996 sur la figure d’Orestes Brownson et avait le projet d’élargir son propos à une analyse plus globale des débats autour du sens de la démocratie dont était porteuse la période jacksonienne. Elle n’eut pas le temps d’achever le programme qu’elle s’était fixé et, en forme d’hommage, Elise Marienstras, Nathalie Caron et Sophie Wahnich se sont attelées à une reprise du texte publié aujourd’hui.