4. « L'accès à la reconnaissance du lesbianisme semble permettre aux lesbiennes s'autoaffirmant comme telles dans des groupes politiques de faire naître un corps réélaboré en adéquation avec les normes culturelles du groupe et non plus uniquement en référence à la culture hétérosexuelle. Cette sensation de "résurrection de soi" se manifeste généralement par le refus de la féminité traditionnelle et par une dissociation d'avec le marquage de genre prenant la forme d'une masculinité relative ou de l'androgynie.
Le modèle conçu dans un juste milieu entre une certaine "féminité" et une certaine "masculinité" conduit à une androgynie acceptable : c'est-à-dire non assimilée, d'un côté, par la norme du dominant, et de l'autre, par celle de dominée. » (p. 102)