Sa mère ne regarde pas tant les appareils que les autres garçons de son âge qui déambulent entre les rayons. Il sait que, où qu’elle soit, elle le compare, cherche à vérifier s’il est comme eux, ou différent. Seuls ses cheveux le distinguent, quelques vaguelettes crépues qui ondulent sur le haut de son crâne qu’elle lui fait normalement couper court, à ras, avant même qu’elles ne se reforment. Si, de loin, elle peut imaginer qu’il a une chevelure aussi souple et soyeuse que les autres, des mèches où jamais le peigne n’accroche, il suffit qu’il s’approche pour qu’elle aperçoive les repousses briser l’illusion.