Tandis que les voix envahissent mon crâne douloureux, je sentis la gorge se serrer. Cette fois, ce n’était pas la boule de colère, mais des larmes, un flot de larmes que je sentais remonter de mon ventre. Bientôt, elles envahirent ma poitrine, menaçant de faire céder le barrage que j’avais installé depuis si longtemps entre ma tête et mon cœur. Je n’avais plus d’arbre auquel attacher mon esprit qui, affolé, sautait d’une pensée à une autre comme un animal devenu fou.