Citations de Nathalie Bernard (187)
Chaque année, il y avait des morts à cause des attaques d’ours noirs. Chaque année, elle voyait dans les journaux des noms de gens, accompagnés de leurs photos souvent souriantes qui, en l’espace d’une promenade, n’existaient plus.
En l’espace d’une promenade…
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Pour commencer, elle devait réparer au maximum sa première maison : son corps. C'était ce que la psy avait dit à Rébécca, sa meilleure amie, pendant son anorexie : "Ton corps est ta maison, si tu ne la consolides pas elle va bientôt s'effondrer…"
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Le désespoir, c'est beau dans les chansons, les films, les bouquins, mais en vrai, c'est pas vivable !
- Ils vont me punir ! C'est sûr ! Mais je veux pas aller dans la Geôle ! Je veux pas y aller ! Je ne suis pas un assassin ! Tu le sais toi, Jonas, que je suis pas un assassin ! Tu leur expliqueras ce qu'ils me faisaient, hein ?
Ma main n'a pas la même couleur que la tienne, mais si je la perce, j'aurai mal. Le sang qui en coulera sera de la même couleur que le tien. Nous sommes tous deux enfants du Grand esprit.
Standing Bear
Le monde est ainsi fait. Que ce soit le potager, les histoires d'amour ou les disparitions, il fallait y bosser un peu tous les jours pour que les choses avancent et se tiennent debout...
Sous les rayons du soleil, l'eau brille comme si des millions d'étoiles y nageaient.
Tous les gamins ont besoin de rêver pour avoir envie de grandir...
Je me suis dit qu'à un moment donné, tout nous est offert. Mais si nous n'y prenons pas garde, tout nous est très vite repris...
La terre est notre mère, le soleil est notre père. Les plaines sur lesquelles nous chevauchons ne nous appartiennent pas, mais notre territoire s’étend à perte de vue.
La réputation et le pouvoir vont toujours ensemble.
Le pouvoir et l'argent aussi.
- Tu te souviens du titre du roman ?
-- Euh...chais plus trop Mais je me souviens très bien de la couverture ! C'était une photo en noir et blanc. Elle m'a marqué parce que le type avait des tatouages qui ressemblaient aux miens sur les doigts, avec le mot LOVE écrit sur les phalanges de sa main droite...
Je lève les yeux vers le ciel. Mes prunelles se remplissent d'étoiles et j'ai soudain la sensation de prendre un bain dans l'éternité.
Le joggeur était en avance. Il fumait une cigarette en les attendant au bord du chemin Remembrance, une route qui longeait le parc. Marrant comme on peut être sportif et complètement indifférent à la pollution, y compris celle qu'on s'inflige à soi-même...
J'appris ce printemps-là que le soleil peut briller au-dessus de nos têtes, sans parvenir à réchauffer nos cœurs.
Dans cette partie encore intacte de la forêt, il respirait avec délectation les odeurs qui montaient de la terre humide. Cette fraîcheur fertilisante était possible grâce aux multitudes de feuilles de la canopée, qui protégeaient le sol de la brûlure du soleil. À la fin de leur vie, ces feuilles tombaient et, en ce décomposant, elles créaient la peau de la forêt. Cette peau que les Blancs ne cessaient d'arracher, de griffer, de brûler...
À l'instar de son père, de son grand-père et de tous ses ancêtres depuis la nuit des temps, Silvio voulait en prendre soin. C'était pour cela qu'il était devenu un Gardien. Malgré la peur, malgré l'angoisse de l'échec, malgré le peu de moyens et d'armes qu'il possédait. Il avait décidé de se battre pour sa fille, pour sa sœur et pour tous les enfants qui naîtraient ensuite.
A la radio, la belle voix éraillée d'Amy Winehouse chantait " Back to Black".
Valérie monta le son.
" We only said goobye with words
I died a hundred times
You go back to her
And I go back to..."
Voilà comment on peut tout relativiser : quand on regarde ce qu'il se passe dans le monde par la lunette des actualités, on se sent presque coupable de se sentir mal et, parfois, on enterre nos sentiments pour ne pas se sentir honteux de les partager.
Nos plus grandes richesses ne nous appartiennent pas, mais elles sont éternellement à portée de nos mains.
Pour l’aider à trouver le sommeil, je lui récite doucement les plus beaux mots que nous possédions dans l’ancien monde. Parmi ceux que je ne veux jamais oublier, il y a cette liste d’arbres qu’elle ne verra peut-être jamais.
Les chênes.
Les saules.
Les séquoias.
Les ormes.
Il y en avait tant…