Nathalie Dedebant

Un charabia épuisant qui ne fait pas du tout sens pour moi.ex la colère est un moyen de défense protégeant des peurs personnelles. Peur d'être ignoré, d'être rejeté, non aimable, d'être incompétent...



N'importe quoi. A partir de ce postulat de départ absurde il décortique chaque situation de façon interminable. Comment voulez vous qu'une analyse quand bien même serait elle logique solutionne quelque chose d'aussi irrépressible et viscéral que ressent quelqu'un qui n'est pas capable de gérer l'expression de sa colère



Quant aux formules de communication non violentes.. Vous avez déjà rencontré quelqu'un qui s'exprime comme ça ? Avec des formules artificielles et condescendantes qui n'ont aucun rapport avec ce que vous dites ? Vous avez l'impression que c'est une solution ou juste que la personne a perdu l'esprit en vous prenant pour un idiot ? On se demande seulement à quoi ça sert d'essayer de discuter avec un automate. Même Siri est plus humaine

Nathalie Dedebant est quelqu'un de sérieux. Comme elle le dit elle-même, ça fait 20 ans qu'elle accompagne des personnes afin que celles-ci mettent en place les changements nécessaires pour un mieux-être au quotidien. Là, dans ce livre, elle nous explique qu'il ne faut pas se mettre en colère et qu'il faut transformer cette colère en énergie positive. Un point m'a particulièrement intéressé, la communication non violente ou C.N.V pour les initiés. Là, il faut que je vous prévienne, c'est assez badass comme technique, essayez de vous montrer attentif, ça nous changera un peu !

La C.N.V, c'est l'art de mener une conversation empathique et responsable afin de nous relier à nous-même et aux autres en laissant libre court à notre bienveillance naturelle.

Moi, toute cette histoire de bienveillance naturelle, ça m'a vraiment scotché et je trouve qu'on ne fait pas assez de CNV dans notre vie quotidienne. C'est un tort, car ça améliorerait grandement notre relation à autrui, même si, de mon point de vue, c'est souvent autrui qui ne fait pas toujours les efforts suffisants mais bon c'est que mon avis.

Par exemple, l'autre jour, ma femme me dit “t'es vraiment une grosse feignasse, ça fait une semaine que tu n'as pas sorti les poubelles.” “Tu fais une erreur que je lui ai répondu, et tu ne te montres pas très responsable : en me traitant ainsi, tu m'enfermes mentalement dans une case et tu fais un amalgame en mélangeant jugement hâtif (feignasse) et observation objective (poubelles pas sorties depuis une semaine, mais il faut dire qu'il y avait l'Euro de football…). Ce n'est donc pas ainsi que tu favoriseras mon élan naturel à aller sortir les poubelles". Toutefois, je l'ai quand même assurée de mon empathie et lui ai garanti une écoute totale à l'occasion de ses futurs besoins d'expression. Elle a gueulé un coup et elle s'est barrée. Ca tombait bien, la deuxième mi-temps d'Angleterre-Ukraine reprenait.

Bon, avec ma femme, la communication non-violente, c'est pas trop tendance. Mais avec les autres, ça marche ! La semaine dernière, par exemple, j'ai eu la visite d'un témoin de Jéhovah. Tant mieux, j'avais rien de prévu, c'était pas un jour de match. On a bien échangé tous les deux pendant des heures, ça dégoulinait d'empathie, de bienveillance et il m'a même laissé tous ses exemplaires de “La tour de garde”...

Je tiens donc à remercier chaleureusement Nathalie Dedebant. Depuis que j'ai lu son ouvrage, ma vie a changé, je sors plus régulièrement les poubelles (enfin j'essaie) et je me suis fait de nouveaux amis que je retrouve régulièrement en salle du royaume ou en démarchage de nouveaux adeptes.

"Sans la colère, et sans toutes ses manifestations, nous n'aurions ni découvertes scientifiques, ni progrès sociaux, ni histoire.

Les organisations, les familles, et les couples sans colère, sont stagnants et stériles.

La colère inhibée débouche sur les stress d'intériorisation. Elle est la plus dommageable pour la santé lorsqu'elle est subie et répétitive. L'empilement des frustrations non traitées creuse le sillon de la dépression. L'entourage, repérant cette tendance, en profite.

La colère signale le désir de changement.

Sur du long terme la colère peut engendre du stress, lui-même générateur de maladies et de souffrance.



La moitié des accès de colère sont associés à la solitude et à la fatigue.



Le besoin de trouver un coupable est le fondement même de notre colère : dès qu'un tiers est jugé coupable, il est plus facile de détourner notre attention de notre prope souffrance et de commencer à recenser les torts et les injustices subis.



Il faut être deux pour être en colère : en réalité vous faites partie d'un système que vous pouvez rejeter. 



Personne n'a le pouvoir de vous faire ressentir telle ou telle émotion. Chacun a donc l'entière responsabilité de ses propres sentiments de souffrance, et en cela il revient à chacun de modifier ses stratégies de gestion pour décider en conscience d'agir, plutôt que de réagir"

De nombreux exercices d'introspection, de développement personnel par rapport à la colère ponctuent les chapitres de ce livre. Concernant les exemples qui illustrent certains paragraphes, je les trouve pour beaucoup irréalistes ... J'ai du mal à croire que dans un cadre professionnel ou dans l'intimité du couple on puisse parler comme ça...