J'ai vu tant de gens hurler dans le deuil, se tordre de douleur, s'effondrer, les visages se déformer, les gorges s'étrangler, que j'imaginais vivre la même chose. Eh bien non ! Que mes parents m'excluent de leur mort comme ils m'avaient exclue de leur vie ne m'avait pas chamboulée. Il faut dire qu'ils s'étaient échinés à m'apprendre à boucler mon cœur à double tour. Peut-être estimaient-ils que j'étais prête à voler de mes propres ailes.