AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Nathalie Léger-Cresson (26)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le sens du calendrier

"(...) Il s’agit d’une chronique, chronique des « di », ainsi que nous le confie la narratrice qui réussit le tour de force de rendre leur lumière aux matins, la clarté que contient le di de chaque jour de la semaine, dans un livre qui conte l’histoire d’une femme abandonnée, d’une romancière qui ne parvient plus à écrire de fiction.

Celle qui partage ses pensées avec nous dort dans un hamac, a un amant occasionnel « gros et grand », et sait que « toute vérité qui n’est pas bonne à dire te retombe un jour où l’autre sur la gueule ». (...) Ses confidences sont légères comme la plume, comme nos vies prises dans un souffle qui ne peut se figer, même si « Quand on est dans la débine, au fond du trou, parfois ça dure, le vent du large passe loin en altitude et on ne se souvient même plus comment c’était. » (...)

Le sens du calendrier est un livre réconfortant, une mélancolie douce comme un désir de retour. Comme un appartement au parquet qui craque, des voilages aux fenêtres, des bras couverts d'un pull soyeux qui s'ouvrent par une journée pluvieuse. La narratrice est notre amie rêvée. Elle n'inflige rien. Elle évoque juste, par touches légères, toujours justes, elle convoque la musique des jours. « Quelque part je suis encore avec toi, dans le lit où la lumière du monde nous était tombée dessus, où, dans l'un des sommes qui entrecoupaient l'amour, j'ai vu des baleines bondir très haut, en plein ciel. »

On ne peut que s'éprendre de Nathalie Léger-Cresson, de son élégance, sa vivacité, de cette langue qu'elle lie et délie si bien, en boucles claires qui volent haut, arabesques aux volutes bleutées qui nous laissent un sourire rêveur. S'égrènent les mots, délicats, et légers malgré la tristesse, ces mots qui « ont des drôles de doubles fonds quand on se penche sur eux à l'improviste ». (...)

On a envie de lui répondre, de lui dire que oui, on est là, juste derrière ses mots, et même à l'intérieur. Oui, c'est vrai, c'est moi, ce toi auquel tu t'adresses, et ce toi qui me parle, toi qui ne peux plus « vivre comme avant dans une interprétation personnelle de la réalité ». On se reconnaît dans ces phrases. Oui, bien sûr, nous aussi on ramasse des cailloux et on hurle de joie dans le vent. Oui, tu as raison, c'est incroyable que chaque anniversaire marque « un tour de plus autour du soleil », sans parler de « Force de Coriolis », ce vent dû à la rotation de la Terre. Et même si on n'a jamais envoyé de lettre à des gens « choisis au hasard de l'annuaire », l'idée nous charme et nous fait sourire – d'un sourire un peu alarmé tout de même. Ce sourire qui nous accompagne tout au long du livre, qu'il soit attendri, complice, ou tourne à l'éclat de rire au détour d'une page. (...)"

Kits Hilaire dans Double Marge (Extrait)
Lien : https://doublemarge.com/le-s..
Commenter  J’apprécie          350
Les dames

"Quelle heure est il

Madame persil ?

Quatre heures moins le quart

Madame Placard."

Un petit album déjanté, qui fait rimer tous les mots et qui emportent les enfants dans un théâtre fou fou fou comme ce livre.
Commenter  J’apprécie          160
Encore et Angkor

je renonce ! impossible pour moi de dépasser la page 30/32 .La langue de Nathalie Leger Cresson est pour moi hermétique.Cela me navre d'autant plus que l'auteur est une femme lumineuse que j'apprécie énormément.Plus tard peut-être?

J'ai noté la présence de ce texte dans la masse critique de mai 2012, j'attends doncd'autres avis pour éclairer ma lanterne éteinte et me redonner l'envie
Commenter  J’apprécie          90
Le sens du calendrier

Livre reçu dans le cadre de l'opération "Masse Critique" de Babelio.

Au début je ne savais pas où l'autrice voulait en venir. Puis je me suis laissée aller à la suivre et j'ai déambulé dans le labyrinthe de ses pensées vagabondes. Je ne sais pas si j'ai toujours su où je mettais mes pieds, dans ses pas, mais j'ai compris surtout qu'il fallait parcourir ce chemin pour arriver quelque part.

De digressions en coq à l'âne, d'enchaînements d'idées ou d'images en bifurcations, drôles, poétiques, parfois tristes ou déchirantes ( l'amour perdu, XX, la SDF, Fukushima, la femme qui se gratte, etc.), l'humour, toujours présent, passe du loufoque au burlesque et tout peut arriver (le cochon, p 67).

Comme Alice, il faut suivre le lapin (ou le cochon) car en attendant, "Il existe des piles de livres sans chapitres, d'autres où ils sont très brefs, c'est comme pour le jambon, je vous les fais fines ou épaisses ?" ( 67)

Les exergues préviennent : il s'agit d'une robinsonnade ou "robinsonnée" (titre du premier chapitre et terme repris dans le texte). Un joli néologisme!

Sans lamentations ni reproches, la narratrice nous fait survoler certains détails de sa vie: la rupture, les deux filles, la méningite de l'une d'elle, la seconde épouse de l'ex-mari, et au fil de ses cauchemars ou des actualités chaotiques : le tsunami, un voyage au Groenland, un virus qu'elle appelle Corona (comme la bière mexicaine), et bien d'autres choses encore.

Le texte dialogue à une voix : l'autre est interpellé. Il ou elle est celui ou celle auquel/à laquelle l'autrice s'adresse. Il/elle est son lecteur/sa lectrice et en tant que celui /celle qui la comprendra, son prochain amour peut-être...un.e ami.e, en tout cas, si on reste avec elle (p 112: "tu es encore là ?") pour discuter, dans un vrai dialogue à deux : "Et puis tu me poserais tes questions" (p 106). La différence est mise en relief par une police plus petite.

Le récit colle au "flux du temps"(pas le calendrier sur lequel on en a aucune prise (p 165)), avec ses ruptures, ses accélérations, ses climax et ses basses fosses. Le style de l'écrivaine s'adapte, s'accroche, se débat : caractères gras (p 60), polices de taille qui varie, grandit (p 37) et tombe (p 84), décalage typographique de lignes (p 84) ou de mots, coupés (p 81), sens de lecture : verticale pour le mot "vertical" (p 162) ou en escalier pour suggérer le sautillement (p 101), effet d'écriture manuscrite (p 75), phrases inachevées (p 89), ou encore un mélange d'échelles de mots avec anagrammes phoniques (p 35)...

Pourtant Le sens du calendrier voudrait donner un sens (directionnel ou sémantique) au cheminement. En examinant l'étymologie, l'histoire, l'influence cyclique de la lune par exemple, Nathalie Léger-Cresson poursuit son manque, linéaire ou en spirale. En marquant les jours qu'elle grave comme une prisonnière sur la table d'une prison (p 26), elle attend la délivrance (p 143) : "Je l'aimais, je l'aime, je l'aimerai toujours." (p 24). Et en effet, la narration se fait au présent mais s'échappe vers le passé et se projette dans l'avenir : "oui, c'est ça, dans quinze ans" ( p 143) -  alors que le texte est censé être écrit en 2004-2005. La  pirouette est d'une astuce visionnaire!

anne.vacquant.free.fr/av/
Commenter  J’apprécie          80
Le sens du calendrier

Le moins que l'on puisse dire c'est que Nathalie Léger-Cresson ne manque ni d'idées ni d'originalité. J'ai découvert son écriture avec A vous qui avant nous vivez, paru aux mêmes éditions Des femmes dans lequel elle nous faisait visiter la grotte Chauvet-Pont-d'Arc. Là, point de visite, c'est un roman à la quasi unité de lieu, l'appartement sous les toits, à part quelques promenades au Luxembourg et en Bretagne.



Dès le début je me posai la question de savoir dans quelle histoire je m'étais embarqué. Du mal à entrer dans un monde entre réalité, poésie, rêve... Et puis, la beauté de l'écriture, le jeux avec les mots, la taille de polices, la mise en page génèrèrent une certaine attraction voire une attraction certaine. Une partie de la narratrice est dans le rêve, l'invention d'histoire pour surmonter ce difficile passage de sa vie et l'autre est ancrée dans la réalité avec des amis et ses filles qui l'y maintiennent ainsi que ses écrits, même si ceux-ci tutoient l'irréalité, l'onirisme et sont parfois de la pure poésie.



Ce livre est loin très loin des polars que l'on ne parvient pas à lâcher, mais il a de commun avec eux cette envie d'aller au bout, une sorte de fascination saine qui donne envie, même si parfois, des phrases semblent absconses. Pour finir, un extrait que j'aime bien, très réel, presque vécu :



"Pendant cinq jours, je m'étais donc appliqué deux gouttes de pivoine toutes les trois heures sous la langue, et sonnai chez ce dentiste inconnu, presque calmement. Malheureusement, entre les manches courtes de sa chemisette et les gants en latex, l'extraordinaire pilosité de ses bras eut sur moi un effet anxiogène immédiat et irrépressible. A croire que chacun de ses poils noirs et hérissés faisait antenne, absorbant mon stress pour le répercuter multiplié à la puissance dix. Une mécanique action-réaction était lancée, un cercle vicieux. J'ai demandé triple dose d'anesthésiant mais après les piquouses, j'ai dit désolée, je ne peux pas aujourd'hui, je ne veux pas qu'on fourrage avec des instruments métalliques motorisés dans ma bouche, dans ma tête, dans moi. Comme je pleurais, il m'a laissée partir." (p. 108)
Lien : http://www.lyvres.fr/
Commenter  J’apprécie          50
Encore et Angkor

Je m’attendais à un roman et ce n'en est pas un. Ce livre est constitué de récits courts, de poèmes, sans évidente relation les uns avec les autres. Pour tout dire la lecture de cet ouvrage a été déroutante et parfois même dérangeante, pas au niveau du contenu mais plutôt du au style de l'auteur. Plusieurs fois en lisant je me suis sentie complètement perdue. Je pense que pour apprécier ce livre il faut rentrer dans la lecture sans idées préconçues en tête et se laisser porter par les mots. Et cela a été sans aucun doute mon erreur, car au final si j'ai aimé certains passages pour leur touche poétique, dans l'ensemble je n'ai pas pris beaucoup de plaisir à cette lecture.



Je souhaite remercier les éditions Des femmes et Babelio pour la découverte de cet ouvrage lu dans le cadre de Masse Critique. Il est bon aussi parfois de sortir des sentiers battus et de son confort littéraire pour s'ouvrir à d'autres styles et d'autres littératures...
Commenter  J’apprécie          50
Le sens du calendrier

Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique



Dès les premières pages, nous tombons dans les méandres de l'esprit du personnage principal et nous avons l'impression de suivre ses pensées comme elles surgissent, désordonnées mais liées entre elles, s'attachant sur des petits détails mais s'inscrivant dans une réflexion globale sur le monde.



Le style d'écriture particulier avec les interpellations directes du narrateur peut surprendre au début et puis rapidement nous y prenons goût, réveillant notre lecture.



Les errances et les interrogations du personnage principal sur sa vie, ses relations avec l'autre, sa place dans la société sont mises en avant à coup de métaphores, courtes histoires lapinesques, aventures et souvenirs.



Puis nous finissons en beauté sur 2020 et son pangolin et nous nous rendons compte que le récit n'a eu que pour but ou presque de nous conduire à ce moment où nous nous sommes tous retrouvés confrontés à une réclusion forcée et le récit devient le reflet de nos propres esprits pendant cette période.



Une très belle découverte !
Commenter  J’apprécie          40
Hélice à deux

Un livre poétique avec une écriture originale. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre l'écriture et la construction de ce livre. J'avais coché ce livre pour essayer de voir comment la littérature pouvait nous décrire l'ADN de façon ludique. Il y a effectivement du jeu dans l'écriture de cette auteure mais je suis resté au bord, j'aime m'attacher à des personnages, trouver de belles phrases, avancer dans un monde inconnu et me laisser embarquer dans l'univers de l'écrivain. Le voyage fut difficile, je pris le livre, lu quelques pages, je demandais même de l'aide, l'auteure gentiment me remis à flot par deux fois, mais même avec ses lumières pour me guider, je restai à quai, difficile de naviguer dans ces phrases qui changent de point de vue souvent, on a l'impression de devoir changer de point de vue à tout instant... et cela dans la fantaisie... dans la tempête on s'accroche, mais là on se sent tellement dans le jeu de l'auteure pris comme sur une coquille de noix, j'ai pas pu me laisser aller sur une vague qui bougeait trop... j'en suis désolé car l'auteure m'a répondu par deux fois sur une phrase que je ne comprenais pas... j'espère qu'elle trouvera des lecteurs plus sensibles à son style... mais moi j'avoue avoir trouvé malgré la gentillesse de cette personne, son livre mal écrit; voire la citation que j'ai mise qui vous montrera un exemple de ce que l'on lit. Ce n'est malheureusement pas une coquille, mais bien ce que l'auteur voulait écrire... Je trouve que l'idée du sujet était belle mais concrètement cela n'a pas donné grand chose.









Commenter  J’apprécie          30
Le mot mot

Les mots sont partout, tout autour de nous. Amis, ennemis, gros, petits, compliqués ou oubliés, ils sont tous bien rangés dans le dictionnaire, sagement classés par ordre alphabétique. Là, il faut avouer qu’ils s’ennuient un peu. Alors, quand un petit garçon curieux ouvre les pages d’un dictionnaire à la recherche d’une définition, la fête peut commencer. Les lettres, les syllabes et les rimes se mettent à danser en rythme et en cadence. Cette petite musique est composée par Nathalie Léger-Cresson est joliment orchestrée par les illustrations de Maud Lenglet. Grâce à ses découpages, collages et superpositions, elle compose un patchwork de couleurs et de lettres qui invitent petits et grands à regarder les dictionnaires autrement. Pédagogique et ludique, cet album est à conseiller à tous les apprentis lecteurs.
Commenter  J’apprécie          30
Encore et Angkor

D’abord j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre, je ne m’attendais pas à cela. Pas vraiment une histoire, plus un exercice de style. Il y a de tout dans ce livret : de la poésie, du vécu, de la science fiction, du documentaire, du récit de voyage, des jeux de langues… bref c’est assez éclectique et je n’arrive pas à cerner complètement cet étrangeté malgré plusieurs approches et relecture (c’est assez vite lu). Je reste perplexe, je le retenterai plus tard pour voir comment mes sentiments ont évolué par rapport à lui.
Commenter  J’apprécie          30
Encore et Angkor

J'ai aimé « Encore et Angkor » de Nathalie Léger-Cresson.

J'ai accepté son aimable invitation au voyage

(« Mon enfant, ma soeur,

Songe à la douceur... (...)» )

Je me suis baladé das le labyrinthe des mots, j'ai nagé de page en page, plongé dans les méandres des souvenirs, au passage j'ai reconnu quelques grands amis de toujours. Apollinaire, Rimbaud, Baudelaire...Duras qui se tenaient en en sentinelles. Arrivée au temple d'Angkor j'ai bien cru avoir trouvé l'amour.

L'auteure a réussi là un petit chef d'œuvre à lire et à relire.

Le 7 juin prochain à 19 heures, je serai aussi de ceux qui iront à sa lecture et à sa rencontre à la librairie des Femmes.
Commenter  J’apprécie          30
Hélice à deux

masse critique : je découvre non seulement un auteur, mais aussi une maison d'édition!



Bon : ai-je lu ce livre trop vite? Pas dans le bon état d'esprit? J'ai l'impression d'être passée complètement à côté. Je n'ai pas du tout accroché à cette sorte de prose poétique : le style très particulier m'a rendue la lecture extrêmement difficile ; le sens m'a échappé, je dois bien le dire, ainsi que la structure même du texte qui au moment où j'avais l'impression de la saisir, me perdait à nouveau. Au bout d'un moment je me suis dit : l'auteur, en fait, elle a écrit plein de petits textes par ci par là, et puis elle a tout collé. Mais il y a quand même une structure en miroir et en abyme, un "amoureux" et "elle", comme deux brins de l'hélice de l'ADN, et des récits enchâssés qui font écho... Mais je n'ai vraiment pas accroché, même si j'ai pris plaisir à découvrir certaines anecdotes sur la découverte de l'ADN (en fait, ce livre propose à la fois de la poésie, du documentaire et du romanesque, enfin, si l'on veut)

Seule l'histoire de la lune m'a vraiment bottée "histoire à deux brins" : un petit garçon qui regarde le reflet de la lune dans l'eau et qui se demande si lui aussi, n'est qu'un reflet d'esprit et que son esprit est ailleurs, fixé. C'est très joliment dit et d'une métaphore qui me parle.

Voilà, je ne regrette pas cette découverte car même si ça ne m'a pas plu, je n'ai aps l'impression d'avoir perdu mon temps! ;-)
Commenter  J’apprécie          20
Hélice à deux

Est ce un comte? quelle drôle d'histoire, quelle drôle d'idée de tout chambouler sur la terre juste en modifiant l'ADN. C'est une écriture rare et fine je pense mais le "fil" de l'histoire est difficile à suivre. Cela me faisait penser à certains moments au "petit prince" ... à d'autres à un comte pour enfants.. ou plutôt un comte pour adultes. Peut-être pour adultes rêveurs.... ceux qui aiment encore se coucher dans l'herbe en regardant les étoiles !



Finalement je l'ai lu en qqs heures ce petit livre de 70 pages. J'ai adoré les dessins et la couverture très élégante. Mais quelle imagination cette Nathalie!
Commenter  J’apprécie          20
Hélice à deux

Ce livre se dévore, subtil, drôle, à découvrir absolument, tel une fable poétique et humoristique sur l'amour et sur la vie
Commenter  J’apprécie          21
Encore et Angkor

Ce livre est pour moi le parfait livre de chevet; et c'est par le biais de ce terme, que j'espère pouvoir vous convaincre, Sylvaine, de revenir à ce texte. Ce texte qui dans sa polysémie, dans ses divers aspects est fait pour déconcerter, pour attirer et interroger. Je constate que l'auteure parle de cubisme; je voudrais y ajouter un element de révélation qui se fait comme apparait à la suite de diverses réactions chimiques, la photographie dans la chambre noire, celle d'un être aimé, d'un lieu mystérieux et difficile qui charme et hante tout à la fois.



Livre de chevet car, il peut se prendre et se reprendre n'importe où, il revele un son sens à chaque fois, tel effectivement un tableau cubiste. J'ai donné le dernier chapitre à traduire en anglais à mes étudiants (j'enseigne le français dans une unviversité de Londres) et j'attends avec impatience de les lire. Gardez ce livre auprès de vous, reprennez-le de temps à autre, commencez-le par la fin, retournez au début, lisez-le tout haut. Je crois qu'il vous récompensera.



SZ
Commenter  J’apprécie          20
Encore et Angkor

En étant l'auteure, je ne peux pas critiquer mon livre mais simplement répondre à Sylvaine. Ravie d' être appréciée "énormément", on se connaît? Peut-être pouvez-vous apprécier au moins quelques passages car c'est un livre plutôt cubiste, qui procède par échos, entre chapitres de genres très différents. L'ensemble cherche à restituer les métaphores portées par le site d'Angkor: la tension entre le poids riche et sombre de la mémoire et l'élan vers le beau, la découverte, dans l'urgence de l'écroulement. Comment cela résonne entre vie personnelle et Histoire. Mais on ne peut pas plaire à tout le monde! Je vous invite à la lecture qui sera donnée de nombreux extraits, par 4 jeunes et brillants comédiens, le 7 juin, à 19h, Espace des Femmes, 35 rue Jacob 75006 (entrée libre). Le lieu est très beau et l'excellente librairie des Femmes juste à côté. Au plaisir de vous (re) connaître, et d'y rencontrer peut-être d'autres lecteurs du site!
Commenter  J’apprécie          20
Le sens du calendrier

Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique de Janvier 2021.

J'avoue que ce n'est pas un style que je lis habituellement donc peut-être est-ce la raison pour laquelle j'ai du mal à accrocher.



Je ne peux en tout cas pas accuser l'auteur de manquer d'imagination.

Moi cela m'a un peu gênée de ne pas avoir de réel fil conducteur, du mal à comprendre ce que l'on essaie de nous dire.



Un livre que j'ai pour le moment abandonnée, peut être le reprendrais-je plus tard? J'ai tout de même pu découvrir un tout autre style de lecture.



En tout cas n'hésitez pas à vous en faire votre propre avis.
Commenter  J’apprécie          10
Toi jusqu'au début du monde

Toi jusqu'au début du monde est un titre étrange qui nous embarque loin de notre société et nous fait voyager dans le temps. Le lecteur est le héros de cette aventure extraordinaire qu'est l'Histoire de la vie.

Le récit débute par une balade pendant laquelle "Tu" entres dans une rivière, le courant t'emporte loin à la rencontre de tes ancêtres. Chacun d'eux t'en apprendra un peu plus sur toi-même et tes origines, sur l'évolution de l'homme et de son environnement jusqu'au début du monde. Une balade spatio-temporelle où l'on discute avec les premiers mammifères, découvrons le feu... C'est en lisant que l'enfant va découvrir la grande famille des êtres vivants, et les propos légèrement scientifiques sont illustrés simplement.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          10
A vous qui avant nous vivez

A travers différents narrateurs et intervenants, Nathalie Léger-Cresson nous invite à visiter la grotte Chauvet-Pont-d'Arc, découverte en 1994 par trois spéléologues : Jean-Marie Chauvet, Éliette Brunel et Christian Hillaire. Site qui comporte des milliers de peintures datant, pour les plus anciennes de 36 000 ans.



J'ai découvert la maison d'édition Des femmes-Antoinette Fouque, très récemment grâce à la très heureuse lecture de Placement libre d'Ella Balaert. Y sont publiées des femmes mais pas seulement.



Cette fois-ci, je vous invite à une lecture pas banale et à une visite non moins originale, la grotte Chauvet donc mais vue par différentes personnes à diverses époques. Nathalie Léger-Cresson fait la guide des lieux. Nul besoin d'être passionné par l'art préhistorique et ses différents âges, le Gravettien et l'Aurignacien entre autres -qui sont les deux périodes d'occupation de la grotte- ; nul besoin non plus de s'y connaître parfaitement, la bonne idée de l'auteure est de regrouper pas mal d'informations en fin de volume pour les plus curieux d'entre ses lecteurs. On peut aussi, comme je l'ai fait, se laisser porter par les histoires, celle de la passionnée de la grotte dont les filles disent qu'elle est atteinte de chauvite, celles des spéléologues-découvreurs, celle des habitants du lieu. À chaque fois, Nathalie Léger-Cresson change de registre d'écriture, partant même parfois dans des dialogues franchement surréalistes. Je vous l'ai dit c'est original : l'auteure et les éditrices s'amusent même à jouer avec les formes, si mes souvenirs sont exacts, on nomme cela des calligrammes.



Si vous aimez lire différent, découvrir des textes, de nouvelles formes d'écriture, laissez-vous tenter. Tout ne passe pas aisément, certaines pages peuvent paraître d'un accès difficile, mais les inventions, les jeux avec la langue et les mots, avec la mise en page devraient faire leur effet et ne laisseront sûrement pas insensibles.
Lien : http://www.lyvres.fr/
Commenter  J’apprécie          10
Hélice à deux

J'ai dégusté ce livre comme je le fais rarement, lu et relu de nombreux passages plusieurs fois, je n'ai pas le souvenir d'une telle extase littéraire depuis Boris Vian, autant dire fort, fort longtemps. Moi qui lis très peu de poésie, j'aime beaucoup cette écriture infiniment poétique et facile d'accès, touchante, avec ces explications scientifiques et ces instants de contemplation, ces doubles regards, ces histoires qui se croisent et mêlent le grave et le léger, le subtil et le grossier, le philosophique et le charnel... Pas intello pour un sou, et dans le même temps très raffiné et rustique à la fois...

J'espère que ce livre aura le succès qu'il mérite et procurera aux lecteurs autant d'émotions que j'ai pu en avoir... En résumé, un très beau cadeau à offrir !
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nathalie Léger-Cresson (44)Voir plus

Quiz Voir plus

Retour au sens premier ... 🧐 📖

Une polémique fait rage. Vous êtes dans l'œil du cyclone :

en pleine tourmente
ouf ! un moment de répit

5 questions
83 lecteurs ont répondu
Thèmes : expressions françaises , sens , Faux amis , bisous , bisous , baba yagaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}