À toi aussi, mon bien-aimé…
extrait 1
À toi aussi, mon bien-aimé,
Deux mains, nées pour s’ouvrir,
Ont arraché les souliers
Avant de te tuer –
Deux mains qui devront s’ouvrir
Quand elles tomberont en poussière.
Tes souliers étaient en peau de veau.
Ils étaient tannés, teints,
L’alène les avait percés –
Mais qui sait où demeure encore
Un dernier souffle de vie ?
Pendant la courte séparation
De ton sang d’avec la terre
…